22/05/2020
JOURNEE COMMEMORATIVE DU SOUVENIR DE L'ESCLAVAGE ET DE SON ABOLITION
La journée commémorative du souvenir de l'esclavage et de son abolition est consacrée en France au souvenir des souffrances infligées par l'esclavage et à son abolition, au XIXe siècle pour les pays développés, au XXe siècle pour quelques autres, à la suite de l'adoption de la loi Taubira en 2001.
CHOIX DE LA DATE DU 10 MAI
La proposition de loi initiale de Christiane Taubira avançait le 8 février en référence à la condamnation de la traite négrière transatlantique de répugnant au principe d'humanité et de morale universelle par le Congrès de Vienne le 8 février 1815. Faute de consensus, le choix de cette date est renvoyé à un comité.
La date de commémoration est l'objet de dix-huit mois de débats. L'historien Marcel Dorigny rappelle les raisons du choix de ne pas retenir le 4 février, ni le 27 avril, dates respectives de la première (décret du 4 février 1794) et de la seconde (décret du 27 avril 1848) abolition de l'esclavage en France.
Sur proposition de Maryse Condé, présidente du Comité pour la mémoire de l'esclavage, le président de la République Jacques Chirac fixe cette date au 10 mai, jour de l'adoption en 2001 de la Loi Taubira. En vertu du décret no 2006-388 du 31 mars 2006 publié au Journal officiel le 1er avril 2006, la journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition est célébrée pour la première fois le 10 mai 2006.
D'AUTRES DATES
Toutefois, cette mémoire est aussi célébrée à d'autres dates dans certains départements : le 27 avril à Mayotte, le 22 mai en Martinique, le 27 mai en Guadeloupe, le 10 juin en Guyane et le 20 décembre (fête de la liberté) à La Réunion en vertu des décrets d'application de la loi du 30 juin 1983 et instituant une telle journée, fériée, outre-mer. Le décret n°2012-553 du 23 avril 2012 modifiant le décret n°83-1003 du 23 novembre 1983, publié au Journal Officiel le 25 avril 2012 ajoute les dates du 27 mai à Saint-Martin et du 9 octobre à Saint-Barthelémy.
Dans une circulaire du 2 mai 2008 relative à la traite négrière, l’esclavage et l’abolition, le Premier ministre François Fillon officialise également la date du 23 mai comme la journée du souvenir des victimes de l’esclavage colonial, alors organisée depuis 10 ans ce jour-là par des associations ultramarines en mémoire celle de l’abolition de l’esclavage le 23 mai 1848 et celle de la marche silencieuse du 23 mai 1998 qui a contribué à la mobilisation en faveur de la loi Taubira.
La loi sur l'égalité réelle outre-mer de février 2017 instaure officiellement depuis 2017 le 23 mai comme journée nationale en hommage aux victimes de l’esclavage colonial. L'historienne Myriam Cottias, qui a présidé de 2013 à 2016 le Comité national pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage, déplore cette seconde date, estimant que cette double commémoration officielle porte en elle des mémoires racialisées, avec un 10 mai pour les Blancs abolitionnistes et un 23 mai pour les Noirs victimes : Avec le 23 mai, on installe du particularisme, tandis qu’avec le 10 mai on montre vraiment que toute la nation française est capable de se réunir autour de la mémoire de l’esclavage, qui comprend celle des abolitionnistes et des esclaves.
L'ONU fixe elle la "Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage" au 2 décembre, alors que l'UNESCO retient le 23 août en souvenir de la nuit du 22 au 23 août 1791 où éclata à Saint-Domingue une révolte d’esclaves prélude à l’indépendance du pays.
ANNONCE D'UN MUSÉE
En 2016, le Président de la République François Hollande annonce avoir décidé la création d'une institution qui lui manque encore, une Fondation pour la mémoire des traites, de l'esclavage et de leurs abolitions. Cette source de promotion des valeurs de liberté, d'égalité, de tolérance, cette fondation doit diffuser la connaissance de l'esclavage, de la traite, mais aussi tout le combat des abolitionnistes et rassembler toutes les mémoires et tous les Français. Cette fondation doit réfléchir avec la Mairie de Paris à l'édification d'un mémorial aux esclaves et d'un lieu muséographique. Une mission de préfiguration présidée par l'économiste franco-béninois Lionel Zinsou présidera la mission de préfiguration de cette fondation.
Dossier mis en ligne
par GILBERT & JD
Source documentaire Wikipédia :
Wiki/Journée_commémorative_du_souvenir_de_l'esclavage_et_de_son_abolition
© Crédit Photos : Gilbert pour LTC 2020
INFOS+ [RIP] : Wiki/Mory_Kanté
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08/09/2019
Expo sur l'Âge du Bronze : La Cour d’Or devient le Domaine des Dieux.
L’exposition Des offrandes pour les dieux ? Les dépôts d'objets métalliques à l'âge du Bronze en Sarre et Lorraine, se déroule au musée de la Cour d’Or – Metz Métropole, du 22 mai au 15 octobre 2019. Elle constitue le deuxième volet d’une présentation sur les dépôts de l’Âge du Bronze [2300-800 avant notre ère](1), initiée par le musée de Lons-le-Saunier. Construite autour du dépôt exceptionnel, mis au jour en 2014, à Pierrevillers (près de Rombas, en Moselle), présenté pour la première fois au public, elle comprend aussi des objets provenant de la Grande Région, du Bassin parisien, des Pays-Bas et d'Allemagne. Elle instaure un dialogue entre ces collections. Ces dépôts rares datent plus précisément de l’Âge du Bronze final (1300-800 avant notre ère), une époque qui n'a laissé aucune trace écrite. Ils permettent de se représenter cette société originale qui préfigure celle des Celtes et de comprendre le quotidien des populations ainsi que leurs préoccupations (habitat, mode de vie, croyances, contacts, etc.).
Cette exposition fait découvrir au grand public cette période encore méconnue : définition d’un dépôt, jalons chronologiques et géographiques. Au cours des quatorze siècles de l’Âge du Bronze apparaissent plusieurs inventions majeures (la roue, la charrue et le bateau à voile), ainsi que d’importants changements idéologiques, comme les principes même de la société. Après l’invention de l’agriculture, découverte au Néolithique, cette époque connaît sa propre "r" évolution : la métallurgie. Longtemps considérés à tort comme des réserves en métal d’artisans bronziers, ces "dépôts" sont désormais perçus comme des sortes de cadeaux aux divinités dans le but de s’accorder leurs faveurs.
Kevin Alexandre KAZEK (KAK), conservateur des collections archéologiques, ethnologiques et numismatiques au Musée de la Cour d’Or – Metz Métropole et commissaire de l’exposition, répond aux questions de LTC Grands Reportages sur cette manifestation culturelle à voir absolument…
Proposition de restitution d'un guerrier de l'âge du bronze
Dessin de P.-Y.Videlier
JD : Pourquoi les populations de l’Âge de Bronze qui sont pourtant à l’origine de notre civilisation, ne portent pas de nom ? En fonction des connaissances actuelles, est-il possible d’en proposer un, voire plusieurs, qui fasse(nt) consensus ?
KAK : Il est difficile de bien connaître les peuples qui vivaient sur notre territoire avant les Celtes. Ces derniers, bien que privilégiant la tradition orale comme leurs ancêtres, ont pourtant laissé quelque écrits et ont surtout été connus grâce aux textes des auteurs grecs et latins. Pour les populations de l’Âge du Bronze, c’est tout autre chose, car à ce jour, elles n’ont pas laissé de traces écrites. Et puis, à cette époque, vers 2300 à 800 avant notre ère, les Grecs, les Romains et les Étrusques n’existent pas encore. Ce sont les écrits d’Homère qui, les premiers, nous donnent des éléments sur les "hautes" époques. Cet auteur connu de tous vécut peut-être à la fin du VIIIe siècle avant notre ère, soit près de 100 ans après la fin de l’époque du Bronze qui nous intéresse. Il relate les premières épopées humaines dans l’Iliade et l’Odyssée. Ces récits qui se déroulent sans doute vers le XIVe siècle et le XIIe siècle avant notre ère, restent toutefois mythologiques mais ils permettent d’établir un lien ténu avec ce qui existait chez nous aux mêmes époques. Des similitudes apparaissent notamment avec la description des guerriers casqués et magnifiques aux cuirasses étincelantes. Ces protections anatomiques ne manquent pas de rappeler quelques protections de torse et de dos présentées dans notre exposition. Mais là s’arrête la comparaison. J’ai présenté Homère pour montrer que les populations dont nous parlons dans Des offrandes pour les Dieux sont vraiment très anciennes. Rien, hormis les dépôts et quelques découvertes faites en contexte funéraire et d’habitat, ne permet donc vraiment de les connaître. Nous pourrions parler de "proto-celtes" pour les désigner, des peuples qui vécurent juste avant les Celtes et qui posèrent, pour cette raison, les jalons fondateurs de la civilisation celtique. Mais l’usage du terme "protoceltique" reste plutôt utilisé pour évoquer la langue de ces différents groupes. Donc, ce choix d’identification par ce terme est, lui aussi, discutable.
Dépôt de Pierrevillers (Moselle)
Bronze, Découvert en 2014, Coll. Musée de la Cour d'Or - Metz Métropole
Cliché L. Kieffer
JD : L’exposition s’intitule Des offrandes pour les dieux ?. Le point d’interrogation avertit le visiteur sur l’incertitude de la destination des découvertes archéologiques exposées. Quels indices concordants laissent supposer que ces dépôts sont bien des offrandes aux divinités ?
KAK : C’est très difficile à dire en fait. Tout le mystère est là. Au XIXe siècle, les premiers érudits à avoir découvert des dépôts de "bronzier" pensaient qu’il s’agissait simplement de cachettes pour les artisans qui travaillaient le bronze. D’autres chercheurs ont, par la suite, supposé qu’il pouvait s’agir de trésors enfouis pour être récupérés par la suite. Certains dépôts sont en effet constitués de pièces exceptionnelles. La recherche de ces trente dernières années a permis de faire évoluer nos perspectives sur ce sujet. Il se trouve que de nombreux dépôts sont mis au jour sur des sites particuliers : habitats de hauteur, rivières, lieux de passage, etc. Il y a donc sans doute une volonté délibérée de marquer le territoire d’une présence mobilière exceptionnelle. La réunion d’objets en bronze en ces lieux à une vocation puissante. Un éperon barré qui domine une vallée ou un cours d’eau tumultueux sont des éléments physiques qui renvoient à la présence du divin. C’est en tout cas comme ça que cela se matérialise à l’époque celtique. Les sanctuaires sont souvent sur des sites de hauteur de type oppida ou sur un tertre dominant le paysage, les cours d’eau sont des lieux propices à la vénération des divinités des rivières et lors d’un passage sur un chemin dangereux, il arrive souvent que l’on évoque la protection d’un dieu. Ainsi, les dépôts de l’Âge du bronze semblent être des réunions d’objets offerts pour les Dieux dans le but de s’attirer les bonnes grâces de ces derniers. Le sens des croyances, le caractère métaphysique de toutes choses et la relation privilégiée au divin trouvent un ancrage fort à l’Âge du bronze. C’est une époque de profonds bouleversements sociétaux.
Chapeau rituel de Schifferstadt (Rhénanie-Palatinat, Allemagne)
Or, Découvert en 1835
Coll. Historisches Museum der Pfalz, Speyer (Rhénanie-Palatinat/Allemagne)
Cliché P. Haag-Kirchner
JD : Comment expliquer que la symbolique céleste soit omniprésente sur tous ces objets : motifs solaires et lunaires, spirales, etc. Ont-ils une fonction calendaire ? Quel était le rapport au Soleil et à la Lune des Hommes de l’Âge du Bronze ?
KAK : Plusieurs découvertes incroyables ont été faites sur ce sujet. La pièce la plus connue est sans doute le disque de Nebra qui représente la voûte céleste. On y aperçoit la pleine lune, le croissant et les sept étoiles de la Pléiade. Deux arcs d’horizon sont visibles en périphérie. En bas, une barque évoque la traversée de ce ciel de nuit. Cet objet illustre parfaitement la connaissance à laquelle semblent être parvenues les populations de l’Âge du bronze. Il symbolise des phénomènes astronomiques complexes et peut être mis en relation avec les cônes d’or rituels. À cette époque, les gens prennent vraiment conscience de la notion de temps et d’espace. On observe le ciel et les étoiles, on cherche à comprendre le temps qui passe, le rythme des saisons. Les cônes rituels sont sans doute des calendriers luni-solaires qui sont fondés à la fois sur le cycle annuel du Soleil, pour le décompte des années, et sur le cycle régulier des phases de la Lune pour le décompte des mois.
Dépôt de Mathay (Doubs)
Bronze, Identifié en 2006, Coll. Musée de Montbéliard
Cliché D. Vuillermoz
Musées de Lons-lee-Saunier
JD : Les habitants de l’Âge du Bronze vivaient dans une société très hiérarchisée. Quelle en était l’organisation tant religieuse que politique ?
KAK : D’un point de vue sociétal, comme je le disais, on assiste à une hiérarchisation de la société. Les élites commencent à émerger et à prendre le pouvoir au sein de chefferies. Ils ont les armes, l’or et le bronze, se déplace à cheval et ont une relation particulière avec les artisans bronziers. On assiste à une organisation de la société telle qu’on la connaîtra par la suite avec les guerriers, les artisans et les paysans celtes. D’un point de vue religieux, on sait très peu de choses sur les rituels et l’organisation. Y a-t-il eu une sorte de clergé ? Des prêtres voués au culte de plusieurs divinités ? Certes, les chapeaux rituels ont une fonction complexe et un sens symbolique élevé mais quel était leur véritable usage ? Les croyances autour de la barque solaire et de l’oiseau sont très développées comme le montrent plusieurs ornementations d’objets. Bref, il y avait un attrait pour la chose sacrée mais nous ne savons absolument rien de ses manifestations concrètes.
Proposition de restitution de la "Dame" de Mathay (Doubs)
Dessin de P.-Y. Videlier
JD : Comment se déroulait le quotidien des personnes qui vivaient à cette époque ? (artisanat, agriculture, élevage, chasse, habitat, vêtements, loisirs, bijoux, armements, commerce, etc.).
KAK : L’Âge du Bronze est une période charnière entre le Néolithique - au cours duquel l’agriculture et la sédentarisation sont allés de pair – et l’Âge du fer celtique que nous connaissons bien. Avec le développement de la métallurgie du bronze, on maîtrise des températures de chauffe et des techniques nouvelles. Les artisans bronziers sont élevés au rang de personnages incontournables de ces sociétés. Il y avait aussi des paysans, des chasseurs et d’autres artisans qui travaillaient les os, les peaux, les cornes ou la terre cuite, etc. Les chefs avaient leur clientèle guerrière et leurs troupes. Certaines femmes possédaient sûrement d’importantes prérogatives bien que la majeure partie d’entre elles s’occupaient des tâches quotidiennes : gestion de la maison, des enfants, du repas, des animaux domestiques, etc. Il devait y avoir peu de place pour les loisirs. Mais les banquets des élites étaient fréquents. C’était l’occasion de se réunir, de tisser des alliances et, surtout, de boire dans le cadre de "beuveries" ritualisées comme l’illustre les récipients du dépôt mis au jour à Évans dans le Jura parmi lesquels figurent des verres à boire ainsi qu’une passoire.
Cuirasse "dite de Naples"
Bronze, Découverte en 1860 à Véria ou Graye-et-Charnay
Coll. Musée du Louvre (Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines)
Cliché H. Lewandowski
RMN - Grand palais (Musée du Louvre)
JD : En Sarre-Lorraine, à l'Âge du Bronze, la multiplicité des cours d’eau et le bateau à voile favorisaient les échanges entre des populations éloignées. Qu’échangeaient-elles ? Avaient-elles des alliances ? Se faisaient-elles la guerre ?
KAK : La guerre a, de tous temps, guidé le pas de l’homme et le sens de l’histoire. L’esprit belliqueux est né avec la propriété. Souvent on se bat pour une terre, une épouse, un bien quelconque. Donc, forcément, avec la hiérarchisation de la société et le développement d’une économie, les conflits ont dû largement exister. Nous n’avons malheureusement aucune trace de cela. Les alliances entre peuplades éloignées devaient se matérialiser par des mariages. Cela permet peut-être d’expliquer qu’on trouve dans le dépôt de Pierrevillers (Moselle) découvert près de Rombas en 2014, une fibule nordique. À moins qu’il ne faille considérer cet objet comme une importation dans le cadre d’un commerce à longue distance et de la naissance d’une économie à plus grande échelle.
Détail du tintinnabulum de Vaudrevange (Sarre, Allemagne)
Bronze, Dépôt découvert en 1851. Coll. Musée d'Archéologie nationale
Cliché J.-G. Berizzi
RMN-Grand Palais (Musée d'Archéologie Nationale)
JD : Cette exposition a une scénographie inventive et didactique. Elle inclut des dispositifs multimédias à destination notamment des enfants, mais également de nombreuses illustrations, grand format, de Pierre-Yves VIDELIER, permettant de se rendre compte des lieux de vie de l’époque, de mieux comprendre l'usage des objets et de les recontextualiser. Le musée de la Cour d’Or travaille-t-il souvent avec cet Artiste ? Quelles sont les qualités qui lui valent d’avoir été choisi pour illustrer cette superbe exposition ?
KAK : Pierre-Yves Videlier avait déjà travaillé avec le pôle archéologique de Metz Métropole par le passé. C’est lui qui est aussi çà l’origine des dessins réalisés à Lons-le-Saunier pour l’exposition Bric-à-brac pour les dieux qui s’est déroulée en 2017. Pour notre projet messin, nous lui avons demandé de réaliser de nouveaux dessins en phase avec ce qui se passe dans nos régions au Bronze final : fibule nordique sur le manteau d’une jeune mosellane, bracelets et bijoux portés par une dame de nos villages, etc. Il a également repris des dessins plus anciens utilisés à Lons pour les refaire au plus juste. La science évolue vite, les hypothèses s’affinent et les recherches récentes montrent qu’une idée peut largement se modifier. C’est le cas du tintinnabulum, cet objet sonore caractéristique de la production sarro-lorraine de cette époque, placé tout d’abord autour du cou d’un cheval puis maintenant disposé sur la caisse d’un char. Il servait probablement à annoncer l’arrivée d’un personnage de haut rang par son tintement.
Dépôt d'Evans Les Carcaillles (Jura)
Bronze, Découvert en 1998
Coll. Musées de Lons-le-Saunier
Cliché D. Vuillermoz
JD : De nombreuses animations à l’attention des jeunes publics complètent cette exposition (Comme à l’Âge du Bronze, Céramique, Poterie, etc.). Ont-elles remportées un franc succès depuis le 22 mai dernier ? Et si oui, quelle tranche d’âge a le plus fréquentée ces rendez-vous ? Quelles sont les attentes des jeunes à ces occasions ?
KAK : Dès qu’il y a immersion dans une époque, cela fonctionne plutôt bien. Et puis l’Âge du bronze n’est pas une période bien connue donc il y a de l’intérêt et beaucoup de curiosité. Après, pour ce qui est de l’artisanat de la céramique, on reste sur des choses assez semblables à ce que l’on peut trouver à l’époque celtique. Les enfants entre 7 et 12 ans sont généralement les plus réceptifs. Ils aiment observer et, quand ils le peuvent, réaliser eux-mêmes un objet. Dans l’exposition, on trouve par exemple un jeu interactif dans lequel il faut retrouver les gestes du bronzier. Ce genre de procédé est un plus pour faire comprendre des techniques parfois complexes aux plus jeunes.
JD : Pas moins de dix-huit musées français, allemands et néerlandais ont prêté pour cette exposition des objets rares et de grande qualité, principalement en bronze et en or, afin d’étayer le propos et présenter le cadre de vie des populations de l'Âge du Bronze. L’une des pièces, le chapeau de Schifferstadt, a été prêtée par le musée de Spire, en Allemagne. Entièrement en or, elle illustre parfaitement un savoir-faire perdu. Comment arrive-t-on à motiver autant de musées à participer à une telle exposition ? Il faut s’y prendre combien de temps à l’avance pour sélectionner toutes les œuvres prêtées et exposées ?
Dépôt de Yutz 1 (Moselle)
Bronze, Découvert en 1898
Coll. Musée de la Cour d'Or - Metz Métropole
Cliché L. Kieffer
KAK : Le projet Des offrandes pour les Dieux a commencé à germer dans mon esprit et dans celui de ma collègue Rolande Simon-Millot (Conservateur en chef des collections du Néolithique et de l’âge du Bronze au Musée d’Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye et co-commissaire de l’exposition) en 2016, au moment où cette dernière m’informait de la récente découverte d’un dépôt d’objets en bronze mis au jour à Pierrevillers. L’année suivante, en 2017, Sylvie Lourdeaux-Jurietti organisait au Musée de Lons-le-Saunier l’exposition Bric-à-brac pour les dieux sur le thème des dépôts retrouvés dans le Jura. Dans la continuité de cette présentation, nous avons pensé qu’il serait judicieux de réaliser une version "bis" de ce projet en axant le propos sur la Sarre et la Lorraine. J’ai donc commencé à travailler sérieusement sur tout cela en janvier 2018. À cette date, je ne savais pas vraiment où j’allais et la tâche était considérable. Il a fallu mieux comprendre la période à présenter étant moi-même gallo-romaniste de formation, réadapter le propos de Lons-le-Saunier, agrémenter le contenu global de nouvelles pièces et, surtout, définir une problématique scientifique et muséographique renouvelée et acceptable. Au final plus de 750 objets ont été sélectionnés et les musées prêteurs ont suivi bien volontiers le propos. Un comité scientifique constitué de spécialistes de la protohistoire française et allemande a permis de faciliter les différentes démarches. Par ailleurs, certaines institutions travaillaient déjà sur d’autres projets avec le Musée de la Cour d’Or – Metz Métropole depuis plusieurs années, ce qui a grandement aidé à l’obtention de certaines pièces.
Dépôt de Yutz 2 (Moselle)
Bronze, Découvert en 1900
Coll. Musée de la Cour d'Or - Metz Métropole
Cliché L. Kieffer
JD : Les institutions muséales ont saisi l’engouement du public pour l’Âge du Bronze. Depuis peu, elles proposent des expositions à ce sujet, repensent intégralement leurs espaces muséographiques, en y intégrant des thématiques sur les sociétés de cette époque. Le musée Bargoin à Clermont-Ferrand fait référence dans ce domaine. L’Âge du Bronze reste cependant le parent pauvre de l’archéologie. Une période dont pourtant est issue notre civilisation ; mal connue et trop souvent confondue avec celle des celtes ou des romains. Est-il prévu, suite à cette exposition, d’agrandir l’actuel espace dédié à cette période au Musée de la Cour d’Or de Metz, en y intégrant notamment les fonds locaux présents dans cette expo, et ce, afin de mieux mettre en valeur ce patrimoine ?
KAK : L’idéal serait de pourvoir comprendre notre territoire depuis la Préhistoire jusqu’à nos jours. Le Musée de La Cour d’Or – Metz métropole possède d’ailleurs toutes les collections nécessaires pour mettre en évidence ces différentes périodes de l’évolution humaine. Il serait en effet appréciable de pouvoir observer au musée des objets néolithiques et protohistoriques. Ils incarnent un passé lointain parfois mystérieux et incompréhensible. À nous de trouver du sens à tout cela et les arguments pour que, financièrement, nous puissions dans les prochaines années ouvrir une section consacrée à ces époques. Pour le moment, nous manquons de place et d’espaces muséographiques. Il faut respecter une logique de visite, une chronologie sans trop perturber l’existant. Bref, une profonde réflexion est en cours. J’espère sincèrement que d’ici dix ans nous pourrons offrir au public plusieurs salles sur ces thématiques. Il nous faut garder espoir…
© Jean DORVAL, le 4 septembre 2019
Pour LTC Grands Reportages
. Note : (1) La première période de la Protohistoire, charnière entre le Néolithique et le premier Âge du Fer (Hallstatt).
. Le rendez-vous à ne pas manquer : Les Journées européennes du patrimoine, du 21 au 22 septembre 2019. Visites guidées de l'exposition par un médiateur. Samedi 21 septembre, à 11h15 et 16h15. Dimanche 22 septembre, à 10h et 16h15. Réservation indispensable au 03.87.20.13.20.
. Infos+ : Musée de La Cour d'Or - Metz Métropole, 2 rue du Haut Poirier, 57000 METZ, tél. : +33.3.87.20.13.20. Horaires d’ouverture : tous les jours de 9h00 à 12h30, et de 13h45 à 17h00, sauf le mardi.
. Sources documentaires :
. D’après les articles : "Musée de la Cour d’Or : l’âge du bronze sort ses trésors de l’ombre." (Républicain Lorrain du 22/05/2019) ; "Tout l’or du bronze" (La Semaine de Metz, Thionville, Moselle, n° 727, du jeudi 23 au mercredi 29 mai 2019) ; "Un chapeau rituel" (Ça M'intéresse Histoire n°56, août 2019) ; "Oiseaux de bronze et cônes d’or" (Metz Métropole, Le Mag’, juillet – Août 2019) ; le dossier de presse, le catalogue de l’exposition et le site du musée de la Cour d’Or – Metz Métropole (lien : Musée.MetzMétropole.fr/Exposition-Des-Offrandes-Pour-Les-...)
. © Crédit photos : Les illustrations de cette interview sont mises en ligne avec l'aimable autorisation du Musée de la Cour d’Or – Metz Métropole. Visuels libres de droits.
Dépôt de Fabébersviller (Moselle)
Bronze, Découvert en 1991 ZAC de Freyming-Merlebach
Coll. Musée de la Faïence de Sarreguemines
Cliché L. Kieffer
Musée de la Cour d'Or - Metz Métropole
17:54 Publié dans LTC GRANDS REPORTAGES | Lien permanent | Tags : jean dorval, ltc grands reportages, pour ltc grands reportages, metz, musée de la cour d'or, metz métropole, kevin alexandre kazek (kak), conservateur des collections archéologiques, l’exposition des offrandes pour les dieux ?, les dépôts d'objets métalliques, à l'âge du bronze, en sarre et lorraine, moselle, lorraine, grand est, centre pompidou metz, ethnologiques et numismatiques au musée de la cour d’or, metz métropole, âge de bronze | Facebook |
04/09/2019
DANS QUELQUES INSTANTS UN INTERVIEW DE KEVIN ALEXANDRE KAZEK A LIRE SUR LTC GRANDS REPORTAGES...
Dans quelques instants : Un Interview de Kevin Alexandre KAZEK (KAK), conservateur des collections archéologiques, ethnologiques et numismatiques au Musée de la Cour d’Or – Metz Métropole, et commissaire de l’exposition, "Des offrandes pour les dieux ? Les dépôts d'objets métalliques à l'âge du Bronze en Sarre et Lorraine", à lire sur LTC GRANDS REPORTAGES, signé Jean DORVAL...
22:31 Publié dans LTC GRANDS REPORTAGES | Lien permanent | Tags : jean dorval, ltc grands reportages, pour ltc grands reportages, metz, musée de la cour d'or, metz métropole, kevin alexandre kazek (kak), conservateur des collections archéologiques, l’exposition des offrandes pour les dieux ?, les dépôts d'objets métalliques, à l'âge du bronze, en sarre et lorraine, moselle, lorraine, grand est, centre pompidou metz, âge de bronze, ethnologiques et numismatiques au musée de la cour d’or | Facebook |
01/07/2019
"Seigneur, Ton Pardon est déjà en moi !"
Seigneur souvent
Je t’ai insulté, je t’ai renié
Je t’ai oublié, je t’ai fait honte
J’ai péché, je me suis perdu
Je me suis énervé contre Toi à tort
Je suis passé à côté d’un Pauvre sans le Voir
Je suis passé à côté de Toi sans te Ressentir
Mais une Seule-Chose compte finalement
Je viens m’Agenouiller de nouveau devant Toi
Et Tu poses ta Main sur mon Esprit
Pour Ouvrir le Chemin de la Rédemption
Le Chemin de l’Eternité
Tu savais avant que je Naisse et Renaisse à Toi
Qu'au Milieu de mes péchés
Ton Pardon était déjà en moi
Comme gravé dans mon ADN
Pardon mon Père d’avoir été
Si faible et si injuste
Aide-moi toujours à me Relever, à être Fort
A Vaincre mes Peurs
A Réchauffer mon Cœur et mon Esprit
Au Feu-Sacré de ton Esprit-Saint
Seigneur vers Toi, je reviens
Tu m’as Ressuscité !
J'étais perdu sans Toi
Ton Amour est Parfait
Tu es mon GPS pour le Ciel !
Et je Crois en Toi
Comme Croît l'Aube d'un Jour-Nouveau
Amen !
© Jean DORVAL, le 1er juillet 2019, pour LTC Croire
12:15 Publié dans LTC GRANDS REPORTAGES | Lien permanent | Tags : seigneur, ton pardon est déjà en moi !, le mois dédié à la vierge marie, la place saint-pierre de rome, était noire de monde dimanche 27 avril pour la canonisation, de jean paul ii et jean xxiii, le pape françois, la croix. », joyeuses pâques, la semaine saitne, apothéose du carÊme : le cheminement de la semaine sainte, vers pâques, pâques, la semaine sainte, le chemin de croix, la passion, la croix, la résurrection, notre père, jésus, jésus-christ, la vierge marie, saint-joseph, la trinité, jean dorval, jean dorval pour ltc religion, catholicisme, catholicisme éclairé, ltc religion, france, catholique et français toujours, carême 2014, conférences de carême, cathédrales de metz, moselle, lorraine, éloges de l'épreuve, le pape françois : le retour de la doctrine sociale de l'église | Facebook |
09/09/2018
S’OUVRIR A LA PAROLE…
. LA PAROLE EST D’HUILE ESSENTIELLE. – S’ouvrir à la Parole, c’est mettre de l’Huile-Essentielle dans sa Vie. "« EFFETA ! », c’est-à-dire « Ouvre-toi ! »" (1). Ainsi, l’Essence-Ciel est toujours dans La Parole… "« Ecoute, ton Dieu t’appelle : « Viens, suis-moi ! » Lève-toi et ne crains pas de marcher avec Lui : Il est ton chemin de Vie, la route de ta joie" (2) La Coupe de la Vie Eternelle est réservée à tous les Etres Humains de Bonne-Volonté : "Vous qui avez soif, venez à moi et buvez, Car de mon cœur ouvert jaillira, Le fleuve qui donne la vie." (3) L’Eternel est mon Berger, et ce, quelque soit ma route…
. JESUS, ASSURANCE-VIE ETERNELLE, LAVE DE TOUS PECHES. – Il n’est pas de Chemin qui ne puisse se Corriger… "Si mauvais que je suis, si grand pécheur que je sois, je dois espérer que j’irai au Ciel. Vous me défendez de désespérer… Vous me défendez de me décourager jamais à la vue de mes misères, de me dire : « Je ne puis plus avancer, le chemin du Ciel est trop raide, il faut que je recule et que je roule jusqu’en bas. » Vous me défendez de me dire, à la vue de mes fautes toujours renouvelées, dont je Vous demande chaque jour pardon et dans lesquelles je retombe sans cesse : « Je ne pourrai jamais me corriger ; la sainteté n’est pas faite pour moi. Qu’y a-t-il de commun entre le Ciel et moi ?... Je suis trop indigne pour y entrer… » Vous me défendez de me dire, à la vue des grâces infinies dont vous m’avez comblées et de l’indignité de ma vie présente : « J’ai abusé de trop de grâces, je devrais être un saint et je suis un pécheur ; je ne puis pas me corriger ; c’est trop difficile ; je ne suis que misère et orgueil, après tout ce que Dieu a fait (et fera encore pour moi, nda), il n’y a rien de bon en moi ; jamais je n’irai au Ciel… » Vous voulez que j’espère malgré tout, que j’espère avoir assez de grâces pour me convertir et arriver à la gloire… » Le Ciel et moi, cette perfection et ma misère, qu’y a-t-il de commun entre eux ? Il y a Votre Cœur, Seigneur Jésus, Votre Cœur (Sacré, nda) qui fait la liaison de ces deux choses si dissemblables." (4) Et c’est pourquoi, le Christ, le Bon-Pasteur, attend, en Parole et en Vérité, patiemment, comme un Père, toutes ses Brebis. Il leurs Ouvre Ses Bras, avec Patience, Amour et Miséricorde.
. JESUS RECRUTE DANS LA JOIE. – Jésus fait exulter d'Allégresse tous les Peuples de la Terre. Il a vaincu la Mort. Il est Vivant et Recrute Ses Disciples dans la Joie. "Il te guérira, mais il faut que tu consentes à être guéri. Il guérit parfaitement tout malade, mais il ne le guérit pas malgré lui… Ta santé, c’est le Christ." (5) Il est l’Unique Rédempteur, même lorsque l’on se croît perdu : "(…) - 6) et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis qui était perdue. - 7) De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance." (6) Jésus est Sanctification et Pardon. Il invite à passer de l’ombre à la Lumière… Son Message est Simple : L’Amour du Prochain. Pas facile, et si… facile à la fois, quand on ouvre son Cœur aux Autres dans la Paix !
© Jean DORVAL, le 09 Septembre 2018, pour LTC CROIRE
Notes : (1) Marc 7, 34 ; (2) Chant d’Entrée de la Messe du 23ème Dimanche Ordinaire (09 Septembre 2018) ; (2) Chant de Communion de la Messe du 23ème Dimanche Ordinaire (09 Septembre 2018) ; (4) Acte de confiance dans le Sacré-Cœur du Bienheureux Charles de Foucauld ; (5) Saint Augustin (354-430) ; (6) Luc 15, 6 et 7.
© Crédit photos : Needull.com
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17/06/2018
BONNE FETE DES PERES !
© Photo ci-dessus : Amour-Citation.fr/Bonne-Fête-Papa
"La pire colère d’un père contre son fils est plus tendre que le tendre amour d’un fils pour son père."
Henry de Montherlant
"Le secret pour être un bon père est simple : écoutez toujours vos enfants…"
Steven Spielberg,
in "Studio Magazine" d’avril 2002
© Photo ci-dessus : DragonBleu.jmphoenix.info
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27/05/2018
LES BEST OF JD... FAITES DES MERES !
© Photo ci-dessus :
http://www.linternaute.com/temoignage/image_temoignage/40...
"LA MÈRE.
Elle est belle en raison de cet amour elle se dépouille pour en revêtir la nudité de l’enfant. Elle est belle en mesure de cette fatigue qu’elle enjambe à chaque fois pour aller dans la chambre de l’enfant. Toutes les mères ont cette beauté. Toutes ont cette justesse, cette vérité, cette sainteté. Toutes les mères ont cette grâce à rendre jaloux Dieu lui-même. La beauté des mères dépasse infiniment la gloire de la nature. Une beauté inimaginable, la seule que vous puissiez imaginer pour cette femme attentive aux remuements de l’enfant. Une mère ne représente rien en face de son enfant. Elle n’est pas en face de lui, mais autour, dedans, dehors, partout. Elle tient l’enfant levé au bout des bras et elle le présente à la vie éternelle. Les mères ont Dieu en charge… Être mère c’est un mystère absolu. "
Christian BOBIN, in "Le Très-Bas".
© Photo ci-dessous : allpostersimages.com/monahan-laura-valeurs-mere-et-enfant...
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LES BEST OF JD... A LA GLOIRE DES MERES !
A une époque où l’on tue les bébés légalement et où l’on ne fait plus assez d’enfants, nous ne sommes plus capables de renouveler normalement la pyramide des âges, et donc notre population à très brève échéance. Par la même, nous ne pouvons plus assurer nos retraites… Aussi, il est plus que nécessaire de rendre hommage aux Mamans qui courageusement perpétuent le très bel acte d’Amour consistant à donner la Vie. En ce dimanche 29 mai, n’oubliez pas d’honorer votre Mère ! Du petit enfant au condamné à mort, le mot "maman" est sur toutes les lèvres des Hommes reconnaissants envers celle qui leurs a donné la vie. Et cette magnifique aventure humaine, comme le disait si bien le philosophe Alain dans ses "Propos sur le bonheur" débute en étant "Le premier hymne d’amour (…) cet hymne au lait maternel, chanté par tout le corps de l’enfant, accueillant, embrassant, écrémant de tous ses moyens la précieuse nourriture."(1) Et Lamartine dans "Confidences" de poursuivre en nous avouant : "(…) Je puisais surtout l’âme de ma mère, je lisais à travers ses yeux, je sentais à travers ses impressions, j’aimais à travers son amour, elle me traduisait tout : nature, sentiment, sensations, pensées. Sans elle, je n’aurais rien su épeler de la création que j’avais sous les yeux ; mais elle me mettait le doigt sur toute chose. Son âme était si lumineuse, si colorée et si chaude, qu’elle ne laissait de ténèbres et de froid sur rien. En me faisant peu à peu tout comprendre, elle me faisait en même temps tout aimer."(2) Et l’on pourrait rajouter, "tout aimer…", certes, mais surtout cette merveilleuse Mère !
AUX ORIGINES DE LA FÊTE DES MÈRES(3)
Les grecs anciens vénèrent la déesse Rhéa (l’épouse de Cronos, Mère de Zeus et des dieux olympiens) au printemps. Les romains, eux, organisent la fête des Matraliae (du latin Mater, mère) au mois de juin. Au XVIème siècle les anglais instaurent un dimanche de Fête des Mères. A la suite, la France qui tente de lutter contre sa "dépopulation" (une fois n’est pas coutume… ) organise des "Fêtes des enfants", en mettant en avant les vertus de la famille et en prônant l'importance de la fécondité. Au début du XXème siècle, ces manifestations connaissent des variantes, avec les Fêtes de la Famille ou manifestations familiales, à l'occasion notamment de la Fête Nationale le 14 juillet. Les enfants y apportent par leur présence une importante contribution. Puis, avec la Grande Guerre arrive le "Mothers Day". Les américains "exportent" cette tradition remontant à la fin du XIXème siècle et qui a lieu le deuxième dimanche de mai. L’éloignement dû au conflit mondial va amplifier cet hommage rendu aux Mères. Les français chargés du courrier constatent, alors, l’envoi massif de lettres à cette date. La France ayant encore plus besoin que d’habitude de se repeupler, après la meurtrière guerre de 1914-1918, s’approprie petit à petit cette coutume de la "Fête des Mères", venue d’outre-atlantique. Il est à noter qu’en plein conflit, la municipalité de Paris organise, déjà, une "Fête des familles nombreuses" dans les locaux de la Société nationale d'Horticulture de France (la SNHF). Elle sera suivie à Lyon d'une "Journée des Mères" en 1918, puis d'une "Journée des Mères de familles nombreuses" en 1919, fixée au 15 août, jour de l'Assomption de Marie, la Maman de Jésus. De nombreuses manifestations se déroulent aussi en province, mais l'Institution n'est pas encore établie. C'est en 1920, et en mai (le mois de Marie), cette fois-ci, que le projet aboutit, permettant aux "Mères méritantes" de recevoir des fonds d'une collecte publique recueillis à leur intention, ainsi que la fameuse médaille d'or remise aux mères ayant treize enfants. Le succès est assuré et devient national. Le gouvernement d'alors décide d'instituer l'événement en "Journée des Mères" officiellement en 1928. Enfin, cette fête est régie par la Loi du 24 mai 1950 et est suivie, deux ans plus tard, de la création de la Fête des Pères. La Fête des Mères est fixée au dernier dimanche de mai, sauf si celui-ci est le dimanche de Pentecôte. Dans ce cas exceptionnel, la Fête des Mères est reportée au premier dimanche de juin.
"LE CHEF D’ŒUVRE DE DIEU, C’EST LE CŒUR D’UNE MÈRE."(4)
Alors pour tous ceux qui ont encore une Mère vivante, pas d’hésitation ! Une fleur offerte le jour de la Fête des Mères n’est pas un acte mercantile, mais au contraire, une pure preuve de reconnaissance et d’amour filial. Vous vous remémorez pour vous en convaincre, ce que disait Emmanuel Kant sur sa Maman : "Je n’oublierai jamais ma mère, car c’est elle qui a planté et fait grandir en moi les premières semences du Bien. Elle m’a ouvert le cœur au spectacle de la nature. Elle a éveillé mon intelligence des choses et élargit mon horizon ; ses conseils eurent une influence durable tout au long de ma vie."
Enfin, comme Maternité rime toujours avec passion, aussi, l'Enfant que nous sommes (pour les plus jeunes d'entre nous), ou qui sommeille encore en chacun de nous (pour les plus âgés), se doit d'honorer, aujourd'hui, plus particulièrement, sa Mère, "SA MAMAN", de sa présence affective (et ce, même si cela peut ou doit se faire tous les jours de l'année...), ou d'une pensée émue si elle n'est plus de ce monde. Ce dimanche, décidément pas comme les autres, où la Vie est célébrée, où l'Amour Maternel est sublimé, n'a lieu qu'une fois dans l'année, alors que les Mères nous soutiennent, elles, tout au long de l'année...
"ALORS MA CHÈRE MÈRE, POUR TA FÊTE, JE SUIS VENU TE DIRE QUE TON FILS T'AIME !"
© Jean Dorval, le 29.05.2016, pour LTC Traditions.
PS :
Vous pourrez, si le cœur vous en dit, conclure la lecture de cet article en écoutant un extrait de la chanson dédiée à la Fête des Mères, "Bonne fête Maman", composée par Benoît Hutin, avec des paroles de Corinne Hutin, disponible sur les sites :
benoithutin.fr/select_benoithutinbonnefetemaman
et
happybirthdaytoyou.fr/select_bonnefetemaman
Notes :
(1) et (2) Citations extraites de l’ouvrage "Les Mères, citations, une sélection de belles peintures et de beaux textes sur les mères.", édité par Helen Exley, aux Editions Exley sa (1994)
(3) Sources documentaires : http://www.joyeuse-fete.com/fetedesmeres.html
(4) Citation d'André Grétry
01:10 Publié dans LTC GRANDS REPORTAGES | Lien permanent | Tags : fête des mères, naissance, gloire aux mères, honneur aux mères, enfants, jean dorval | Facebook |
LES BEST OF JD... BONNE FÊTE A TOUTES LES MÈRES !
Dans le Monde de nombreux pays fêtent les Mamans. Elles sont célébrées le 29 mai lors de la Fête des Mères. Ce rendez-vous annuel dédié à la Maternité salue le rôle essentiel des Mères dans nos Vies. Une mère, on lui doit la Vie. Un trésor qui n’a pas de prix ! Une Mère, c’est la douceur. C’est aussi la tendresse. Mais c’est encore plus ! C’est le souvenir du lait maternel dans les gènes. Une Mère, c’est tout simplement la promesse de la Chaleur Maternelle, d’un Amour indéfectible et éternel. Car une Mère est toujours là pour soutenir son Enfant, que l’on soit un homme ou une femme, infiniment patiente et attentive. On peut toujours compter sur son affection dans les moments difficiles et dans les réussites aussi. Elle contribue à notre éducation et nous lui devenons pour bonne partie ce que nous sommes et devenons. Ce vibrant hommage aux Mamans trouve sa plénitude en quelques citations, afin d’honorer l’Amour Maternel, de dire à quel point on tient à Celle qui nous a mis au monde et élevé. Cet hommage ira de l’Ève des origines – la Maman de l’Humanité - à la Maman de Jésus en Piéta, en passant par toutes les Mères, Héroïnes de la Nuit des Temps jusqu’à la Fin des Temps.
Voici donc quelques beaux mots dédiés rien qu’aux Mamans, à qui on ne dit jamais assez : « Maman, je t’aime ! »
“Une maman c’est comme du coton : elle est douce à l’intérieur comme à l’extérieur et nettoie tous les maux.” Jean Gastaldi in « Le Petit Livre de maman. »
“La fête des mères est un prétexte, car on fête toute l’année sa maman.” Jean Gastaldi, extrait de « Le Petit Livre de maman. »
“La meilleure preuve de l'existence de Dieu, de la Création et de l’Amour, pour moi, c'est les Mamans !” Jean DORVAL.
© Jean DORVAL, le 29.05.2016, pour LTC Hommage.
© Crédit photos : Photos réalisées par Boris Yvan Dassié – dbyphotographie.com
Pour : © Idylle, titre du bouquet : « Balade dans les champs » ; une composition champêtre, très estivale, qui rappelle un peu les vacances à la campagne. Il est réalisé à partir de blé, de gerbera rouge, bleuet blanc et de silène blanc.
00:51 Publié dans LTC GRANDS REPORTAGES | Lien permanent | Tags : bonne fÊte a toutes les mÈres !, fête des mères 2015, maman, jean dorval, jean dorval pour ltc hommage, jean dorval pour ltc, metz, centre pompidou-metz, lorraine, moselle, alca | Facebook |
18/02/2018
Depuis la "Colline Inspirée" Notre-Dame de Sion, patronne de la Lorraine, veille sur nous...
A l’Étoile du Matin,
Notre-Dame de Sion
Ma très Sainte-Mère de Dieu
Couronnée d’Étoiles
Depuis la Colline de Sion
Je Vous salue Marie !
Vous l’Ève-Nouvelle
Drapée du Bleu-Ciel
Je veux ici-bas
Et jusqu’aux Cieux
Vous témoigner
Mon Amour-Indéfectible
Vous qui depuis
Mes premiers
Clignements de cils
Déposez sur moi
Pauvre pécheur
Votre Regard Protecteur
Entre orgueil et vanité
Je Vous confesse
Mes imperfections
Mes chutes
Mes manques
D’Amour du Prochain
Je suis
Dans la Vallée de Larmes
Et Vous me prenez
Sous Votre Saint-Manteau
Comme au Jour de mon Baptême
Vous êtes
La Source de Bonté
Et de Pureté
De tout ce qui peut donner un Sens
A cette Vie éphémère sur Terre
Je Vous murmure
Mes Prières
Je Vous chante
Mes Prières
Guidez-moi
Ma Sainte-Mère de Dieu
Vers le Ciel d’Éternité
Toujours
Dans les Pas de Votre Divin-Fils
Vous l’Eau-Vive
Purificatrice
Vous êtes bénie
Entre toutes les Femmes
Et Jésus
Le Fruit de Vos Entrailles
Est béni
Vous êtes
Le Souffle
Serein et Droit
Ma Foi
Est le Vase
D’argile fragile
Que Votre Amour
Façonne et Consolide
À Chaque-Instant
Petit à petit
Patiemment
Vous me délivrez
De mes propres prisons
Vous
La Lumière
Et le Pardon
Que Votre Esprit-de-Sainteté
Soit toujours en moi
Prière-Vivante
En Renaissance-Continue
Grâce à Vous
Il me faut
Essayer d’être
Ce que vous m’invitez
À devenir :
Un petit homme
Plein de Grandeur
Au milieu
Des Hommes
Je marche
Avec Vous Marie
Et même
Si je m’écarte
Souvent du Chemin
Vous me permettez de Le retrouver
Comme une Mère conduit son enfant
En me prenant la main
Avec une Tendresse-Infinie
Alors, ma Mère
Donnez-moi
Vous, l’Avocate-Céleste
Votre Fils-en-Partage
Jusqu’à mon dernier souffle
Et au-delà
Certes
Humblement
Les genoux à terre
Les bras en croix
Mais la tête haute
Il est le Premier
Et le Seul
Chemin de Vie
Il est la Vie !
© Jean DORVAL, le 18 Février 2018, pour LTC Religion
Crédit photo :
HistoirePatrimoineBleurvillois.hautetfort.com/Notre-Dame-...
12:29 Publié dans LTC GRANDS REPORTAGES | Lien permanent | Tags : notre dame de sion, patronne de la lorraine, crla colline de sion, traditionnelle fête des lumières à queuleu, église de l’immaculée conception de queuleu, mardi 8 décembre, à 18h, procession, veillée partage, prions pour les victimes, et les blessés, des attentats, du 13 novembre 2015, à paris, bataclan, la journée mondiale de prière pour la création !, le chrétien est un homme de bonne volonté, assomption, de la vierge, très sainte mère de dieu, très sainte vierge marie, mère de jésus, reine du ciel, patronne de la france, le pape françois a dit, non au génocide des chrétiens d'orient, c’est la fête du corps, et du sang du christ ou fête dieu, a sainte trinité, la pentecôte, ascension, 24h de vie 2014, musique universelle, musique de paix : soutenez les petits chanteurs, à la croix de bois, message du pape françois pour la journée mondiale de prière, le pape françois : le retour de la doctrine sociale de l'église, king's college choir - thine be the glory (haendel), le mois de mai, le mois dédié à la vierge marie, la place saint-pierre de rome, la canonisation, de jean paul ii et jean xxiii, le pape françois, la croix, joyeuses pâques, carême, semaine sainte, pâques, le chemin de croix | Facebook |
24/12/2017
LORRNICA : POUR AIDER LE NICARAGUA
. LORRNICA, un pont humanitaire entre la Lorraine et le Nicaragua. – LORRNICA, association humanitaire de loi 1908, Lorraine-Nicaragua, apporte aide et soutien à des personnes en difficulté au Nicaragua ou originaires de ce pays, notamment dans le domaine de la santé, de la scolarisation et des secours d’urgence : médicaments, matériels médicaux, aides alimentaire et au logement. Elle sensibilise le public sur ses actions de Solidarité et de Partage, lors de différentes manifestations (Marchés de Noël, concerts, braderies, journées consulaires, etc.) et lors d’actions envers les jeunes publics dans les écoles. En 2017, par exemple, elle est intervenue, après les fortes pluies des mois de septembre et d'octobre, durant lesquelles de nombreuses inondations ont perturbé le pays. LORRNICA a été présente dans les premiers secours : achat de lits, de matelas, etc. pour aider bon nombre de familles qui avaient tout perdu. Les virus qui ont suivis, ont occasionné de nombreuses maladies. Et la fourniture de médicaments en soutien des services médicaux a été la bienvenue.
UN EURO = UN REPAS POUR UN ENFANT. - En cette veille de Noël, dédiée aux Enfants, il semble essentiel de se tourner vers l’Essence-Ciel ! Et quoi de plus beau que de prendre soin des Enfants. Ces Jeunes Pousses qui sont notre Avenir, au sens le plus noble du terme, sont, dès leur premier souffle, dans les pas de l’Enfant Jésus, un petit Bébé à naître ; Verbe Incarné, Fils de Dieu. "Ce que vous ferez au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le ferez" (Mat. 25, 40) dira Jésus plus tard. Et si l’on pose un regard sur le Nicaragua, notamment dans la capitale Managua, on se rend compte que de nombreux Enfants (souvent orphelins...) manquent de tout, entre autres, de nourriture, et que seulement un euro suffit à leur fournir un repas chaud. Alors à vos bons cœurs ! LORRNICA attend vos dons ! Pour que ces Enfants ne manquent (presque...) plus de rien !
© Jean DORVAL, le 24 décembre 2017, pour LTC Humanitaire.
iNFOS+ :
Lorrnica-Association.over-blog.com
Pour contacter LORRNICA, Association humanitaire, une seule adresse : 41 rue du XXe Corps Américain 57000 METZ (adhésion : 20€) et/ou :associationlorrnica@yahoo.fr
NB : Les versements sous forme de dons et/ou de cotisations à cet organisme d'intérêt général donnent lieu à une réduction d'impôt sur le revenu.
16:39 Publié dans LTC GRANDS REPORTAGES | Lien permanent | Tags : lorrnica : pour aider le nicaragua, lorrnica, association humanitaire, aider les enfants, aint-martin, saint-barthélémy, metz : journée mondiale du refus de la misère, une action soutenue par ltc humanitaire, aidez la croix rouge française, à aider le népal !, népal, séisme, alerte, nat vient en aide aux enfants défavorisés de thaïlande, natacha zana, unicef, ltc humanitaire et social pour que personne ne soit oublié à no, aidez tout le monde chante contre le cancer, au profit de, la lutte contre l'illétrisme, jeudi 30 octobre 2014, opéra-théâtre de metz, nina kanto, jérôme bergerot, ltc humanitaire : au service de tout ce qui est humain !, jean dorval pour ltc humanitaire, l’aide humanitaire de première nécessité, l’unicef, action contre la faim et médecins sans frontières, le secours catholique, le super typhon haiyan a martyrisé, l'asie du sud-est, philippines, morts, disparus, victimes, aide humanitaire, les chifres du mal-logement, 2013, fap, fondation abbé pierre, la fondation abbé pierre, abbé pierre, jean dorval pour ltc, jean dorval, humanitaire, social, aidez les enfants, du monde, secours catholique | Facebook |
14/02/2017
LES BEST OF JD - à LA SAINT-VALENTIN : "QUAND ON A QUE L’AMOUR !"
Comme le dit si bien Jacques BREL, Grand Amoureux devant l’Éternel, dans sa célèbre chanson : "(…) Quand on a que l'amour Pour vivre nos promesses Sans nulle autre richesse Que d'y croire toujours Quand on a que l'amour Pour meubler de merveilles Et couvrir de soleil La laideur des faubourgs Quand on a que l'amour Pour unique raison Pour unique chanson Et unique secours (…)"
Amour passion, Amour ivresse, Amour toujours, parfois même, Amour détresse, quand ce Noble Sentiment n’est pas partagé… Le 14 février, c’est la Saint-Valentin, la Fête de tous les Amours ! Une belle occasion (entre autres, mais plus particulièrement) de témoigner à Celle ou à Celui que l’on aime, une marque de tendresse renouvelée. Une fleur, un petit cadeau, un dîner en tête-à-tête, une escapade surprise, une folle nuit d’extase, etc. Toutes les Petites et Grandes Attentions comptent pour faire plaisir à l’Autre et se faire plaisir… Dans tous les cas, ce rendez-vous se partage à Deux. Et chacun se doit de s’inscrire en parfait accord avec ses Sentiments et d’exprimer sa propre Sensibilité. Déclaration d’Amour sous le signe du Romantisme, de la Séduction, de l’Émotion… Quand la Complicité est au rendez-vous, attention cela peut faire des étincelles, voire un véritable feu d’artifice !
© Photo ci-dessus : http://je-n-oeucume-guere.blogspot.com/2009_02_01_archive...
L'HISTOIRE TÉMOIN DE L'AMOUR.
Le 14 février est le jour de la Saint-Valentin. Ce "Valentine’s Day" est considéré dans de nombreux pays comme la Fête de l’Amour et aussi… de l'Amitié. Les couples en profitent pour échanger des Mots Doux (et non des maux...) et des cadeaux comme Preuves d’Amour, ainsi que des roses rouges qui sont l’emblème de la Passion. Mais, connaît-on l’Histoire de cette "Love" journée ?
Saint-Valentin, avant de devenir un Saint, est un prêtre romain prénommé Valentin. Il vit sous le règne de l'Empereur Claude II (IIIème Siècle après Jésus-Christ). A cette époque, Rome est engagée dans des campagnes militaires sanglantes et impopulaires. Claude II, également surnommé "Claude le Cruel", ayant des difficultés à recruter des soldats pour rejoindre ses légions, décide d'interdire le mariage, car… il pense (à tort) que la raison pour laquelle les romains refusent de combattre est leur attachement immodéré à leurs Femmes et à leurs Foyers. Cependant, malgré les ordres de l'Empereur, Valentin continue à célébrer à Rome des mariages en secret. Lorsque Claude II apprend l'existence de ces mariages cachés, il fait emprisonner Valentin. C'est pendant son séjour en prison que ce dernier fait la connaissance de la fille de son geôlier, une jeune femme aveugle à qui, dit-on, il redonne la vue et adresse une lettre, avant d'être décapité, signée "Ton Valentin". Il serait mort un 14 février 268 ou 270…
Ce n'est que plusieurs siècles après, une fois l'Empire Romain déchu, que Valentin est canonisé "Saint-Valentin", en l'honneur de son Grand Sacrifice (in the name of Love), devenant ainsi le Saint-Patron de l’Amour. De ce fait, la Saint-Valentin est instituée en 496, par le Pape Gélase Ier qui interdit du même coup une cérémonie païenne peu respectueuse pour les femmes. Il décrète que la date de la Fête de Saint-Valentin se tiendra le 14 février, en lieu et place du jour, où depuis la Rome Antique on fête les Lupercales (Lupercalia) ou Festival dédié à Lupercus, Dieu de la Fertilité, des troupeaux et des bergers, et à Junon, Déesse protectrice des Femmes et du mariage romain. En fait, l’association du milieu du mois de février avec l’Amour et la fertilité date de l’Antiquité lointaine. En effet, dans le calendrier d’Athènes, dès le Vème siècle avant Jésus-Christ, la période de mi-janvier à mi-février est le mois de Gamélion, consacré au Mariage sacré de Zeus et d’Héra. C’est pourquoi à Rome, durant les Lupercalia, on célèbre des rites de fécondité, dont le plus marquant est la course des Luperques, au cours de laquelle des hommes à moitié nus poursuivent les femmes et les frappent avec des lanières de peau de bouc. Les coups de lanière reçus devant assurer aux femmes fécondité et grossesse heureuse… On dit aussi qu'à cette occasion, une "Loterie de l'Amour" est organisée, consistant à tirer au hasard le nom des filles et des garçons qui se sont inscrits pour former des couples pour le restant de l'année.
Tapisserie "La Dame à La Licorne",
Volet 6, "Mon seul désir".
© Photo ci-dessus : http://orfeee45.over-blog.com
ENTRÉE DE LA SAINT-VALENTIN DANS LE ROMANTISME…
Il faut attendre le haut Moyen-âge (du Vème au IXème siècle) pour que la Saint-Valentin soit associée à l'Amour Romantique. La fête est alors consacrée à l’échange mutuel de "billets doux" ou de "Valentins" illustrés de symboles puissants, tels qu’un Cœur ou un Cupidon ailé.
La première mention du jour de la Saint-Valentin avec une connotation amoureuse remonte au XIVème siècle, au Moyen-Âge - qui va du Xème au XVème siècle - en Angleterre, puis en France, où l’on croit que le 14 février est le début de la Saison des Amours chez les oiseaux. Prenant exemple sur nos charmants volatiles, les hommes consacrent ce jour aux Déclaration d’Amour faites aux Femmes. C'est ainsi que depuis, à la Saint-Valentin, chaque Valentin cherche sa Valentine pour mieux roucouler au Printemps ! Cette croyance est mentionnée dans les écrits de Geoffrey Chaucer, "Le Père de la Poésie Anglaise". Il est aussi courant durant cette période que les Amoureux échangent des billets doux et qu’ils s’appellent respectivement leur "Valentin" ou "Valentine". Un de ces premiers billets se trouve d’ailleurs à la British Library. On se remémorera pour prendre le pouls amoureux du moment de "La Dame à la Licorne" (XVème siècle), une série de six fabuleuses tentures représentant les cinq sens et "mon seul désir", autant de Vertus allégoriques de l’Amour Courtois du "Roman de la Rose" de Guillaume de Lorris, chef-d’œuvre du XIIIe siècle ; soit respectivement : Oiseuse (la Vue), Richesse (le Toucher), Franchise (le Goût), Liesse (l'Ouïe), Beauté (l'Odorat), et Largesse (A mon seul désir).
© Photo ci-dessus : http://www.devoir-de-philosophie.com/charles-orleans-prin...
De même, Othon de Grandson, lors de la deuxième moitié du XIVème siècle, Poète et Capitaine à la Cour d'Angleterre, vulgarise cette coutume dans le Monde Latin ; notamment à la Cour de Savoie, dédiant un bon tiers de sa poésie à cette nouvelle tradition. Citons pour l’exemple, quelques uns de ses écrits : "La Complainte de Saint Valentin (I et II)", "La Complaincte amoureuse de Sainct Valentin Gransson", "Le Souhait de Saint Valentin" et "Le Songe Saint Valentin". Enfin, au début du XVème siècle, Charles d’Orléans fait connaître l'œuvre d'Othon à la Cour de France. Il écrit, lui-même, plusieurs pièces (ou poèmes) dédiées à Saint-Valentin. Un héros qui tient une grande place dans son œuvre, et tout au long de sa vie, lui, l’Homme supplicié, torturé par l’Amour, qui se fait dévorer par ses Amantes (religieuses…) "En la forêt de longue attente". "La longue Complainte de Saint-Valentin" raconte comment le poète vit "la merveille du monde" (l’Amour) qu’il "servit" jusqu’à la mort. Le poème s’inspire d’une coutume anglaise inspirée des Lupercales romaines : le 14 février, tout Chevalier doit choisir une Dame et la servir fidèlement durant une année, en défendant notamment ses couleurs…
Un portrait de Georges Sand fait par Alfred de Musset.
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Par la suite, la tradition de la Saint-Valentin se perd dans le Monde Latin pour être finalement réactualisée, élevée au firmament affectif, avec le Romantisme du XIXème siècle. Une époque dédiée tout particulièrement à l’Amour Passion, dans la vie quotidienne, au travers de tous les arts (peinture, poésie, musique, opéra, opérette, etc.), durant laquelle l’envoi de billets cède la place aux cartes de vœux. Une période de magnifiques idylles toute entière contenue dans ces quelques douceurs écrites, échangées entre Georges Sand et Alfred de Musset… Georges Sand confesse à Alfred de Musset : "Cher ami, Je suis toute émue de vous dire que j'ai bien compris l'autre jour que vous aviez toujours une envie folle de me faire danser. Je garde le souvenir de votre baiser et je voudrais bien que ce soit une preuve que je puisse être aimée par vous. Je suis prête à montrer mon affection toute désintéressée et sans calcul, et si vous voulez me voir ainsi vous dévoiler, sans artifice, mon âme toute nue, daignez me faire visite, nous causerons et en amis franchement je vous prouverai que je suis la femme sincère, capable de vous offrir l'affection la plus profonde, comme la plus étroite amitié, en un mot : la meilleure épouse dont vous puissiez rêver. Puisque votre âme est libre, pensez que l'abandon où je vis est bien long, bien dur et souvent bien insupportable. Mon chagrin est trop gros. Accourrez bien vite et venez me le faire oublier. A vous je veux me soumettre entièrement. Votre poupée." Réponse d’Alfred de Musset à Georges Sand : "Quand je mets à vos pieds un éternel hommage, voulez-vous qu'un instant je change de visage ? Vous avez capturé les sentiments d'un cœur que pour vous adorer forma le créateur. Je vous chéris, amour, et ma plume en délire couche sur le papier ce que je n'ose dire. Avec soin de mes vers lisez les premiers mots, vous saurez quel remède apporter à mes maux."
Portrait d'Alfred de Musset.
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A L’ORIGINE DES SYMBOLES DE L’AMOUR.
Cupidon, le cœur, la couleur rouge… La mythologie amoureuse est riche de tous ces symboles incontournables que tout le monde connaît. Mais quid de l’origine de ces logos sentimentaux ?
Antonio Canova , sculpteur (1757-1822),
"Amour et Psyché", 1787-1793.
Détail d'une sculpture sur marbre (H. 1,55). Musée du Louvre, Paris.
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Cupidon fils d’un Amour divin…
Dans la mythologie romaine, et d'après de nombreux poètes, Cupidon, fils de la Déesse Vénus et du Dieu Mars, est le Dieu de l’Amour. Il est assimilé au Dieu grec Éros, bien que dans la tradition romaine il ne s'agisse plus d'une divinité primordiale. Dès que Cupidon voit le jour, Jupiter sait déjà à sa physionomie exceptionnelle tous les troubles qu'il causera, aussi il veut obliger Vénus à s'en séparer. Pour le dérober à la colère de Jupiter, cette dernière le cache dans les bois, où il suce le lait des bêtes féroces durant toute son enfance. Aussitôt qu'il peut manier l'arc, il s'en fait un de frêne, emploie le cyprès à faire des flèches, et essaye sur les animaux les traits qu'il destine aux hommes.
Puis, en grandissant Cupidon échange son arc et ses flèches en bois contre d'autres en or. Et il est chargé par Vénus, de rendre amoureuse Psyché, la jeune fille d’un Roi, dont elle jalouse la beauté. Mais, contre toute attente, Cupidon tombe amoureux de Psyché en se blessant avec l'une de ses flèches. Il propose à Psyché de vivre avec lui dans son château, rejoint sa Douce qu’à la nuit tombée afin de rester anonyme, lui demandant de ne jamais chercher à connaître son identité. Mais, piquée par la curiosité et influencée par ses sœurs, Psyché profite du sommeil de son amant pour allumer une lampe. Alors, trahi, Cupidon se réveille et s'enfuit. Psyché parviendra cependant à le retrouver au prix de toutes sortes d'épreuves pendant lesquelles plusieurs dieux lui prêtent main forte. À la suite de toutes ces péripéties, ils se marient.
Cupidon est généralement représenté comme un enfant espiègle aux traits redoutables. Il continue à être l’un des principaux symboles de la Saint-Valentin dans l’imagerie populaire contemporaine. Tout le monde sait que lorsqu’une de ses flèches vous perce, vous tombez follement amoureux de la première personne rencontrée ! Dur, dur, d’être Amoureux !
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"Le Cœur à ses raisons…"
Depuis l’Antiquité, et peut-être même avant, la sagesse populaire comme les savants faisaient du cœur le siège des émotions : Courage, Peur, Amour, Sagesse… sans doute en raison des variations du rythme cardiaque lorsque l’on ressent les dites émotions. Aussi, les expressions faisant intervenir le cœur sont-elles nombreuses, comme "avoir bon cœur", "avoir la sagesse du cœur", "mettre du cœur à l’ouvrage", "avoir le cœur gros ou léger", "avoir mal au cœur", "avoir le cœur sur la main, voire d’or, ou au contraire de pierre", "apprendre par cœur", "vouloir de tout cœur" ou "avoir le cœur net" (et aujourd'hui "le Cœur.Net"...). La religion Catholique en fait elle-même bon usage avec le "Cœur Sacré de Jésus" et le "Cœur Immaculé de Marie" qui représentent respectivement l’Amour Divin et la Pureté. Mais les médias et le marketing l’exploitent le plus avec la célébration permanente du "coup de cœur". Depuis des années, on voit même apparaître ce symbole, un peu partout, à commencer par le célèbre "I ♥ Paris", la capitale de l’Amour. L’origine la plus plausible de cette graphie du cœur serait que ce symbole originel évoque les parties charnues sensuelles féminines, la fécondité et la fondation d’un foyer. Ces formes prometteuses et engageantes dessinées par les Vikings sous forme d’un "M" arrondi, pour se rappeler leur Promise, évoluèrent à leurs deux extrémités du bas pour finir par se rejoindre et fermer le symbole, devenant ainsi au fil des siècles le cœur que nous connaissons tous…
Le cœur de couleur rouge quant à lui est synonyme d’Amour fidèle depuis l’Antiquité. Après tout, ce cœur ne bat-il pas "la chamade" lorsque l’on rencontre l’Être Aimé ? C’est sans doute à partir de cette constatation, toute simple, que tout à commencé. Des battements de cœur à partager bien sûr avec "SA" Moitié, pour voir la vie en rouge, euh pardon… en rose !
Rose, blanc, rouge… les couleurs de la transe !
La tradition symbolise la Saint-Valentin au travers des couleurs rose, blanc et rouge. Le rose exprime la tendresse, la joie et le bonheur. Le blanc est la couleur de la pureté par excellence. Le rouge évoque la passion ardente, le dévouement et la loyauté.
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Rose Vénus, Amour délicat !
Fleur préférée de la Déesse Vénus, la rose délicate symbolise l’Amour. Rouge, elle suggère la passion et la force des sentiments. Rose, l’Amour secret. Blanche, la discrétion et la pureté.
ALORS, AMOUR "TOUJOURS" ???
Contrairement à ce que pourrait nous laisser croire le titre de la comédie romantique, "L'amour dure trois ans", actuellement sur les écrans, du réalisateur Frédéric Beigbeder, si on veut que l’Amour dure toute la Vie, il faut beaucoup donner, croire, offrir, pardonner (dans les deux sens), et accepter l’Autre tel qu’il est, et non tel qu’on voudrait qu’il soit ! Pour éviter le feu de paille, un conseil : avant de se lancer, apprendre à se connaître ! Apprendre à se connaître mutuellement afin de redonner un sens vrai à la Saint-Valentin et contredire ses détracteurs. Ainsi, donc, l’Amour, symbolisé par ce jour pas les comme les autres, redeviendrait magique, pure quintessence spirituelle, offrande de Sentiments à partager, et non, contrairement à certaines idées reçues, une affaire commerciale, une affaire de gros sous ! Sauf pour ceux qui le veulent bien ! Sauf pour ceux qui ont perdu la part du Rêve Amoureux ! On peut être pauvre et fêter dignement la Saint-Valentin qui est, et reste, la Fête des Sentiments, des Petites et Grandes Attentions envers l’Être Aimé, de l’Amour quoi ! Et ce, même, s’il est vrai que l’on doit aussi s’aimer tout le reste de l’année ! La Saint-Valentin, c’est non seulement l’Amour, mais c’est aussi le Partage à Deux, une Poésie à vivre en 3D, sortir l’Être aimé "à la maison" ou en dehors de ses Pénates. L’amour n’a pas de prix, sauf peut-être celui du goût de l’effort retrouvé, celui d’aimer véritablement, sans se lasser l’Un de l’Autre, comme une Promesse faite au Pont des Arts à Paris en mettant un gros cadenas sur l’une des grilles…
© Jean DORVAL, le 13 février 2012, pour LTC Grands Reportages.
Sources documentaires :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Valentin et le journal "Le Républicain Lorrain".
INFO+ :
Cinq breuvages-maison APHRODISIAQUES pour la SAINT-VALENTIN : http://lesjardinsdepomone.be
© Photo ci-dessus : http://paris-ile-de-france.france3.fr
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