30/05/2012
ESSAOUIRA, MAROC ATLANTIQUE : REMPARTS ET SOUK...
"Essaouira, mon Amour ! Tu es face à la mer sur les remparts, défiant les embruns… Je suis le vent qui démêle ta chevelure rebelle, Ma Marocaine blonde !"
Essaouira, c’est le coin le plus tempéré du Maroc (entre 27 et 30 degrés si mes souvenirs sont bons…). Cette ville qui épouse harmonieusement la façade atlantique reflète une image du Maroc moderne et traditionnel à la fois. Marché aux poissons, souk varié, nourriture peu coûteuse (délicieuse tajine, etc.) et repos du guerrier assuré dans des hôtels pas chers. Maisons blanches et de type colonial assurées ! "Essaouira" - comme on dit là-bas - "et çà ira" !
© Texte + Crédit photo :
Jean Dorval 2010, pour LTC Carnets de Voyages.
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BALADE A LA PALMERAIE DE TIOUTE : LE MAROC ENTRE DESERT ET VERT EMERAUDE !
Palmeraie de Tioute, à 30 km de Taroudannt, en 1952 on y tourna les extérieurs du film "Ali Baba et les 40 voleurs" avec Fernandel et récemment "Le Boulet", et autres films...
Les quartiers du village (et dont le quartier juif... Tioute est toujours un lieu de pélérinage incontournable pour cette communauté qui était très importante avant l'indépendance) construits autour de la palmeraie (environ 30.000 arbres répartis sur plus de 10.000 ha...)
Au centre, un lieu de pèlerinage musulman :
un mausolée dédié à une grande Sainte...
Les dates fraîches en grappes prêtes à être cueillies...
"Anass (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte aussi que le prophète (bénédiction et paix sur lui) rompait le jeûne avec des dattes fraîches..." Source : www.angelfire.com/.../datte.html
La culture du maïs... Mais, où est passé le Géant Vert ???
La Casbah, l'ex-palais du Pacha (devenu un restaurant)
et ses fortifications...
Terres en jachère...
Les canaux...
Un moulin abandonné...
Abandonné le moulin ? Non, tout simplement transformé en lavoir par les femmes...
La réserve d'eau au milieu de l'écrin de verdure...
Sa Majesté l'Eau !
Un parasol géant de verdoyance pour se restaurer, se désaltérer... Trop cool !!!
Des dattes à déguster sur place !
Un p'tiot oued !
Canal... Plus ! Toujours et encore !!!
© Texte + Crédit photo :
Jean Dorval 2010, pour LTC Carnets de Voyages.
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SIGNATURE MAROC : SPLENDIDES COL DE TICHKA ET NORD ATLAS
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28/05/2012
LES BEST OF JD : "VISITE A FONTENOY-LA-JOUTE, LE VILLAGE DU LIVRE."
Aux pieds des Vosges, en pleine campagne meurthe-et-mosellane, à deux pas des « Sources d’Hercule » de Deneuvre et de la Cristallerie de Baccarat, se trouve un village original, de 280 habitants, entièrement consacré au Livre. Son nom ? Fontenoy-la-Joûte ! « Ce projet de Village a été sagement mûri par 3 hommes : le Père Serge Bonnet, nancéien, directeur de recherche au C.N.R.S., le fondateur, François Guillaume, député de la circonscription, et Daniel Mengotti, professeur, ami des deux autres protagonistes et animateur du village jusqu'à son décès en septembre 1999. Des foires aux livres furent lancées en 1994 puis le Village du Livre fut inauguré le 28 avril 1996. Depuis, ce sont plus de 60 000 visiteurs qui viennent chaque année découvrir le plaisir de chercher un livre, trouver un livre par hasard ou après de nombreuses recherches ou tout simplement la convivialité d'un village qui a une âme. Plusieurs emplois ont été créés; de nombreuses fermes ont été vendues, aménagées en boutiques de livres avec un respect de l'architecture originale ; un restaurant accueillant et convivial s'est installé. »(2)
Ce bourg typiquement lorrain, comptant 20 bouquineries et 800 000 livres anciens ou d’occasion, s’anime régulièrement d’expositions ou de conférences à thème sur la bande dessinée, la calligraphie (par exemple : « les menus au travers des âges »), la religion et les livres rares, le salon de l’auto-édition où chacun peut présenter son oeuvre… Avis donc à toutes les âmes en quête de reconnaissance !
Le bouquiniste F. Fouminet, qui tient « Le chat botté », se distingue par son originalité, avec un large choix sur la guerre de 1870, la Grande guerre, le scoutisme, la Lorraine, etc. Même les amateurs de BD y trouveront leur bonheur ! Alors amis chineurs à vos marques ! Il n’y en aura pas pour tout le monde !
© Photo ci-dessus : http://lireetrelire.unblog.fr/
LA VISITE S’ENRICHIT DE LA PRESENCE D’UN ARTISAN PAPETIER
« La Maison de l'Imprimerie et du Papier a été inaugurée le 26 avril 1998 par Monsieur Joseph Losfeld, recteur de l'Académie de Nancy-Metz. (…) Vaste ferme lorraine superbement restaurée (…). Venu de Charente, Jean-Pierre Gouy, fabricant de papier à la main depuis 20 ans s'y est installé en 1998 (…) Profitez-en, ils sont encore (…) une douzaine en Europe à fabriquer ainsi des papiers que l'industrie ne peut (ou ne veut plus, ndlr) fabriquer… »(2)
« La découverte du papier par les Chinois semble remonter à l'an 105 après J.C., sous le règne de l'Empereur Hoti, et est généralement attribuée au Ministre de l'Agriculture Tsaï-Lun. Il réussit, à l'aide de vieux chiffons et d'écorces réduits en bouillies, à fabriquer une pâte qui, passée dans un tamis et séchée, donnait une feuille d'une éclatante blancheur. Longtemps, la fabrication du papier resta secrète en Chine. Ce n'est qu'au VIIème siècle qu'elle parvint chez les Japonais, qui l'utilisèrent rapidement comme support de l'écriture. L'événement décisif fut la bataille de Samarcande en 751, qui se traduisit par la défaite des Chinois. Les Arabes firent de nombreux prisonniers, parmi lesquels certains prétendirent être "papetiers". Les vainqueurs comprirent très vite l'importance de cette géniale invention, qui se répandit dans tout leur empire, jusqu'en Andalousie. On trouve des moulins à papier à Cordoue et Séville à la fin du 11ème siècle, puis à Tolède et en Catalogne au début du siècle suivant… » (3)
« ...Après les Espagnols, se sont les Italiens qui installèrent les premières fabriques de papier vers 1250, notamment à Fabriano et près de Gènes. En France, le premier moulin connu fut installé près de Troyes en 1348. On trouve d'autres moulins à Essonnes (1354) et Saint Cloud (1376). Peu à peu, cette nouvelle industrie se développe partout en Europe et l'invention de l'imprimerie par Gutenberg, en 1445, lui donna un essor de plus en plus grand. »(3) Jean-pierre Gouy fabrique des papiers à l'ancienne, à la bière, de rhubarbe, pour reliure, chiffon… avec lesquels, il confectionne autant de faire-part (à fermer au cachet de cire), menus, cartes, cadeaux, ou feuilles pour aquarelles. En artiste confirmé, il œuvre en public procédant à de savantes démonstrations de composition et d’impression typographique. « Si vous lui demandez, il vous racontera l'histoire du papier, les anecdotes et même un peu de l'histoire de l'imprimerie depuis Gutenberg. »(2) « Imprimer c’est reproduire par pression ; quand on utilise un tampon, on fait de l’imprimerie. »(1) Aussi, il faut absolument voir sa collection de machines anciennes d'imprimerie, sauvées de la casse par les « Amis du Livre » et des imprimeurs lorrains. Son atelier lieu d’expositions ouvert à d'autres artistes, accueille des groupes de visiteurs et des scolaires, auxquels il prodigue ses activités pédagogiques. Les enfants, notamment, fabriquent du papier à base de bois et d’eau mélangés, qu’ils compressent dans un tamis spécifique comprenant des feutres. La dernière manœuvre étant le séchage de la future feuille.
A LA SAINT-JEAN-PORTE-LATINE, ON FETE LES IMPRIMEURS…
« Le 6 mai 95 à Rome, saint Jean l’Evangéliste fut martyrisé devant la Porte Latine (celle qui mène au Latium) et plongé dans une chaudière d’huile bouillante qui se changea, raconte l’exégète, « en un bain rafraîchissant dont il sortit fort et plus vigoureux ». Jean fut alors exilé dans l’île de Pathmos. L’huile étant l’ingrédient de base de l’encre d’imprimerie, les imprimeurs adoptèrent Saint-Jean-Porte-Latine comme vocable de leur confrérie en 1572, sous Charles IX. Déjà, en 1401, Charles VI avait répondu favorablement à une supplique des artisans de cette corporation en les autorisant à se placer sous le patronage de ce saint, en faisant de la saint Jean une fête du Livre. En juin 1467, Louis XI autorisa les libraires à faire partie de cette confrérie. En 1488, Charles VIII y fit admettre les imprimeurs. La première impression connue de Gutenberg (dont le prénom était Hans signifiant Jean), avant l’utilisation des caractères mobiles, est l’Evangile de saint Jean en 1446-1447. » (1)
QUAND MAITRE CALLIGRAPHE SORT SA PLUME
« Au début de l’expression écrite, on utilise des dessins qu’on appelle aujourd’hui des idéogrammes quand ils expriment une idée et des pictogrammes quand ils représentent une chose ou un être. (…) Puis apparaissent les alphabets… »(2) Bruno Klotz calligraphe émérite initie les scolaires à son art, par un petit exposé historique adapté. L'enfant découvre ainsi l’écriture à la plume métallique à partir des lettres de son prénom, d’un style d’écriture proposé, comme l’onciale, le gothique, le bâtarde... L'élève tout fier repart avec sa propre calligraphie ! Ces ateliers découverte peuvent être conjoints à ceux de la Maison de l'Imprimerie et du Papier. De même, il propose aussi des stages d'initiation pour adulte ou enfant, et crée, sur commande spéciale, de magnifiques marque-places pour mariages, dîners, réceptions ; menus, cartes de vœux, manuscrits à encadrer, diplômes, annonces de spectacles, poésie, et art postal. Il tient à disposition des amateurs tous les types d’écritures, anciennes et modernes ; ainsi que des enluminures.
© Photo ci-dessus : http://www3.ac-nancy-metz.fr/
DES OUTRAGES DU TEMPS
Roland Vanderheyden, quant à lui, s’adonne, sans modération, à la reliure et à la dorure d'art, à la restauration de reliures anciennes et propose aussi des stages. Les enfants peuvent pratiquer sa noble matière en reliant un petit feuillet(1) cousu main (traitant de manière ludique de l’évolution de l’écriture, des moyens de transmission durable d’une information, des différents signes pour écrire (avec un très bel extrait de « l’Encyclopédie Diderot et D’Alembert » de 1751), de l’origine de la fabrication du papier et de l’imprimerie (avec des représentations du « Bois Protat », la plus ancienne image imprimée connue en France, datée de 1370 ; et de la célèbre presse de Gutenberg, remontant à 1453, qui utilisait des caractères mobiles pour imprimer sur parchemin une Bible à 42 lignes par page), de la reliure (métier qui remonte à 1000 ans avant JC - à l’époque, les égyptiens reliaient bout à bout leurs papyrus avec du parchemin, en rouleau. Au 3ème siècle après JC, on commence à superposer les feuilles, les coudre et ajouter une reliure : le codex est né !).
A une époque où les masses populaires s’abreuvent en continu de culture presse-bouton et bon marché auprès des masses médias, et où la mémoire humaine est principalement audio-visuelle, voire numérique ; voilà qu’un petit village « rebelle » s’est investi d’une mission de préservation de notre plus longue mémoire, la mémoire écrite ! Cette richesse donnant l’intelligence, non artificielle et non élitiste, qui nécessite un effort naturel de réflexion à l’échelle humaine ; pour en règle générale, un faible investissement (sauf à être collectionneur de raretés… ), tend inexorablement à disparaître dans un monde de facilités et d’auto-satisfaction. Pourtant, elle a forgé les grands esprits de l’Humanité, tout comme l’intelligence de nos pères ! Cette expérience, loin du musée vivant figé uniquement vers le passé, permet la communication de la somme des savoirs, de génération en génération. N’avons-nous jamais rêvé en feuilletant les pages d’un vieil ouvrage ? Sa couverture, sa reliure, sa couleur, sa matière, ses illustrations, son odeur… Celui qui dit le contraire serait à même de chercher la définition du mot « menteur » dans les pages d’un dictionnaire ! Mais là encore, cela veut dire qu’il faut avoir envie d’ouvrir un livre…
© Jean Dorval, le 08/04/05, pour LTC Grands Reportages.
Informations complémentaires :
Syndicat d’Initiative
39 rue Leclerc
54122 Fontenoy-la-Joûte
Tél./fax. : 03.83.71.53.25
http://www.fontenoy-la-joute.com/
ou : www.ac-nancy-metz.fr/fontenoy/#
Sources documentaires :
(1) 2004 - ® Les Papiers du Moulin – © Maison de l’Imprimerie et du Papier
(2) selon <levillagedulivre.free.fr>
(3) « Histoire du papier » d’après <home.page.ch/pub/reliurebcapt@vtx.ch/papier.htm>
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DECLARATION OU VŒU DU ROI LOUIS XIII, PLAÇANT LA FRANCE SOUS LA PROTECTION DE LA TRES SAINTE VIERGE MARIE AU TITRE DE SON ASSOMPTION.
Simon Vouet : Louis XIII (1601-1643)
© Photo ci-dessus : http://www.repro-tableaux.com/a/simon-vouet/louis-xiii-1601-43-2.html
10 février 1638
Louis,
par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre. A tous ceux qui ces présentes lettres verront, Salut. Dieu qui élève les Rois au Trône de leur grandeur, non content de nous avoir donné l'esprit qu'il départ à tous les Princes de la terre pour la conduite de leurs peuples, a voulu prendre un soin si spécial, et de notre personne, et de notre Etat, que nous ne pouvons considérer le bonheur du cours de notre règne, sans y voir autant d'effets merveilleux de sa bonté que d'accidents qui nous pouvaient perdre. Lorsque nous sommes entrés au gouvernement de cette Couronne, la faiblesse de notre âge donna sujet à quelques mauvais esprits d'en troubler la tranquillité ; mais cette Main divine soutînt avec tant de force la Justice de notre cause, que l'on vît en même temps la naissance et la fin de ces pernicieux desseins.
En divers autres temps, l'artifice des hommes et la malice du Diable ayant suscité et fomenté des divisions non moins dangereuses pour notre Couronne, que préjudiciables au repos de notre Maison, il lui a plu d'en détourner le mal avec autant de douceur que de justice ; la rébellion de l'hérésie ayant aussi formé un parti dans l'Etat, qui n'avait d'autre but que de partager notre autorité, il s'est servi de nous pour en abattre l'orgueil ; et a permis que nous ayons relevé ses saints Autels en tous les lieux où la violence de cet injuste parti en avait ôté les marques. Si nous avons entrepris la protection de nos Alliés, il a donné des succès si heureux à nos armes qu'à la vue de toute l'Europe, contre l'espérance de tout le monde, nous les avons rétablis en la possession de leurs Etats dont ils avaient été dépouillés.
Si les plus grandes forces des Ennemis de cette Couronne se sont ralliées pour conspirer sa ruine, il a confondu leurs ambitieux desseins, pour faire voir à toutes les nations que, comme sa Providence a fondé cet Etat, sa bonté le conserve, et sa puissance le défend.
Tant de grâces si évidentes font que, pour n'en différer pas la reconnaissance, sans attendre la paix qui nous viendra sans doute de la même main dont nous les avons reçues, et que nous désirons avec ardeur, pour en faire sentir les fruits aux Peuples qui nous sont commis, nous avons cru être obligés, nous prosternant aux pieds de Sa Majesté divine, que nous adorons en trois personnes, à ceux de la Sainte Vierge et de la sacrée Croix, où nous révérons l'accomplissement des mystères de notre Rédemption par la vie et la mort du Fils de Dieu en notre chair, - nous consacrer à la grandeur de Dieu par son Fils rabaissé jusqu'à nous, et à ce Fils par sa Mère élevée jusqu'à lui. En la protection de laquelle nous mettons particulièrement notre Personne, notre Etat, notre Couronne et tous nos Sujets pour obtenir par ce moyen celle de la Sainte Trinité, par son intercession, et de toute la Cour céleste par son autorité et exemple ; nos mains n'étant pas assez pures pour présenter nos offrandes à la Pureté même, nous croyons que celles qui ont été dignes de la porter les rendront hosties agréables. Et c'est chose bien raisonnable qu'ayant été médiatrice de ses bienfaits, elle le soit de nos actions de grâces.
A ces causes, nous avons déclaré et déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre Royaume, Nous lui consacrons particulièrement notre personne, nôtre Etat, notre Couronne, et nos Sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une si sainte conduite, et défendre avec tant de soin ce Royaume contre l'effort de tous ses ennemis, que soit qu'il souffre le fléau de la guerre, ou jouisse de la douceur de la paix, que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à de telles gloires.
Et afin que la postérité ne puisse manquer à suivre nos volontés en ce sujet, pour un monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, - nous ferons construire de nouveau le grand autel de l'Eglise Cathédrale de Paris, avec une image de la Vierge, qui tienne entre ses bras celle de son précieux Fils descendu de la Croix; nous serons représenté aux pieds, et du Fils et de la Mère, comme leur offrant notre Couronne et notre Sceptre.
Nous admonestons le Sieur Archevêque de Paris, et néanmoins lui enjoignons, que tous les ans, le jour et fête de l'Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente Déclaration à la grande Messe qui se dira en son Eglise Cathédrale, et qu'après les Vêpres dudit jour, il soit fait une Procession en ladite Eglise, à laquelle assisteront toutes les Compagnies Souveraines, et le Corps de Ville, avec pareille cérémonie que celle qui s'observe aux Processions générales plus solennelles. Ce que nous voulons aussi être fait en toutes les Eglises, tant paroissiales que celles des Monastères de ladite Ville et faubourgs ; et en toutes les villes, bourgs et villages dudit diocèse de Paris. Exhortons pareillement tous les Archevêques et Evêques de notre Royaume, et néanmoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs Eglises Episcopales et autres Eglises de leurs Diocèses, entendant qu'à ladite Cérémonie les Cours de Parlement, et autres Compagnies Souveraines les principaux officiers des villes y soient présents.
Et d'autant qu'il y a plusieurs Eglises Episcopales qui ne sont point dédiées à la Vierge, nous exhortons lesdits Archevêques et Evêques, en ce cas, de lui dédier la principale Chapelle desdites Eglises, pour y être faite ladite cérémonie ; et d'y élever un Autel avec un ornement convenable à une action si célèbre ; et d'admonester tous nos Peuples d'avoir une dévotion particulière à la Vierge, d'implorer en ce jour sa protection, afin que sous une si puissante Patronne notre Royaume soit à couvert de toutes les entreprises de ses Ennemis ; qu'il jouisse longuement d'une bonne paix; que Dieu y soit servi et révéré si saintement que nous et nos sujets puissions arriver heureusement à la dernière fin pour laquelle nous avons tous été créés : car tel est notre plaisir.
Donné à Saint-Germain-en-Laye, le dixième jour de Février, l'an de grâce mil six cent trente huit. Et de notre Règne le vingt-huit.
Signé : Louis
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LES BEST OF JD : « UNE PERLE LUMINEUSE DANS UN ECRIN DE NATURE. »
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Vous rêvez de prendre du recul le temps d’un week-end ? Une meilleure connaissance de vous-même serait un plus non négligeable dans votre vie ? Alors pas d’hésitation, optez pour la retraite spirituelle…
Au milieu d’une blancheur immaculée apparaît après un tournant « l’Abbaye d’ORVAL », près d’Arlon, en Belgique(1). « C’est un val d’or » resplendissant de lumière qui s’offre à la vue, en cette fin de mois de janvier 2004, serti de conifères majestueux. L’air vivifiant saisit le citadin et ouvre l’appétit. L’endroit est calme, paisible. L’homme y vit en harmonie avec mère nature et toutes les autres créatures. On distingue en cette fin d’après-midi ensoleillée les bâtiments de pierre de la vieille Abbaye, lieu de recueillement des moines trappistes qui se réclament de la Règle de Saint Benoît. Ils aspirent au silence et leur devise est « QUIS CONTRA NOS, SI DEUS PRO NOBIS »(2).
Le franchissement des murs d’enceinte se fait par une petite entrée qui communique sur une cour menant à la Porterie où un membre du personnel nous dirige vers l’Hostellerie toute proche. Tout est tenu avec goût, simplicité, on remarque bille en tête le mélange subtile des styles anciens et modernes, le travail des maîtres artisans tant dans les vitraux que dans les sculptures ou les mosaïques. Le Frère Hôtelier BERNARD J., accueillant et souriant, vous remet la clef de votre cellule, un petit logis d’environ 15 m² comprenant le stricte minimum du point de vue mobilier afin de conserver l’esprit de pauvreté qui sied à une retraite spirituelle.
Pour les repas on rejoint les autres retraitants dans la très belle salle à manger mise en valeur par une statue de la Vierge à l’enfant, une immense cheminée et de très beaux vitraux représentant des écussons. Ces moments simples se prennent dans la convivialité, en silence et en écoutant de la musique méditative. On y récite le bénédicité et les grâces. La cuisine est familial, de qualité, copieuse et équilibrée. Ces repas sont l’occasion de déguster les incontournables spécialités de l’Abbaye : la bière, le pain et le fromage d’ORVAL. Le service est assuré par le Frère Hôtelier. Par contre, on fait appel aux bonnes volontés pour aider le Frère HUGUES qui règne sur les cuisines et dont l’organisation est exemplaire, pour le débarrassage et le lavage de la vaisselle. Ce personnage haut en couleur inspire la sympathie et ces corvées collectives sont alors l’occasion de faire connaissance, on plaisante même…
Pour aller prier dans la Basilique, on a le choix entre couper par la grande cour intérieure (si le temps le permet) ou de passer par la longue enfilade de colonnades de plusieurs centaines de mètres. Dans tous les cas de figures le parcours inspire à la modestie. La Basilique est aussi un savant mélange d’ancien et de moderne. On regrettera cependant que « le tabernacle originel » ait été caché derrière d’immense tuyaux d’orgues qui en d’autres lieux trouveraient leur vraie vocation. Le silence des lieux rend amoureux de l’endroit et invite au travail d’introspection, à la prière. Les Frères se réunissent pour les offices religieux dès quatre heures du matin où ils font les Vigiles, et tout au long de la journée pour les Laudes, la Tierce, l’Eucharistie, la Sexte, la None, les Vêpres, et enfin les Complies vers vingt heures. Après… extinction des feux !
Lors d’un passage à l’Abbaye d’ORVAL il y a quatre « incontournables » : le magnifique « SALVE REGINA », chanté dans le noir, face à la Rosace éclairée représentant la Vierge à l’enfant, qui clôture les Vêpres ; les jardins disséminés un peu partout ; le jardin ZEN pour se retrouver face à soi-même ou parler à Dieu ; et la très belle bibliothèque dont les ouvrages (religion, philosophie…) sont en accès libre.
Les retraitants vont à l’Abbaye d’ORVAL pour se déconnecter du monde moderne trépidant. Ils apprécient tout particulièrement le silence des lieux, la beauté du site aussi bien du côté nature que du côté vieilles bâtisses. Il faut absolument profiter du moment pour faire de longues balades autour du site et visiter les ruines de l’ancienne Abbaye médiévale détruite pendant la Révolution Française. Sur le parcours on pensera à voir le diaporama expliquant la vie des moines, à visiter le musée et à faire une halte à la boutique où l’on retrouvera la célèbre trilogie d’ORVAL : le pain, la bière et le fromage ! Pour terminer son séjour dans la note, il ne faut pas oublier de nettoyer sa cellule avant de partir !
© Jean DORVAL, le 15/02/04, pour LTC Grands Reportages.
Notes :
(1) 6823 Villers-Devant-Orval, Belgique, Tél : 00-32-61-31-10-60 – Fax : 00-32-61-31-55-95 ou www.orval.be.
(1) "Qui peut être contre nous, si Dieu est pour nous."
00:45 Publié dans LTC GRANDS REPORTAGES | Lien permanent | Tags : peltre, jean dorval pour ltc live, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, si t wooz t ltc live, les concerts d'ltc live, hommage à gainsbarre, gainsbarre, gainsbourg, serge gainsbourg, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, ue, union européenne, législatives, présidentielles, 2012, jo de londres, jeux olympiques, de londres, mon légionnaire, montpellier, champion de france, football, metz handball, rpl 89.2, la raidio du pays lorrain, radio peltre loisirs, anciennement, une programmation originale, théâtre tangente varder, à la grange théâtre, théâtre, lachaussée, meuse, simon brouard, la citadelle de bitche, ou l'hommage rendu, à la porte de france, bitche, siège, alsace, 1870, la guerre de 1870, abbaye | Facebook |
25/05/2012
LES BEST OF JD : « LA CITADELLE DE BITCHE OU L’HOMMAGE RENDU A LA PORTE DE FRANCE ! »
© Photo ci-dessus : http://www.citadelle-bitche.com/site/index.php
Nichée au cœur du parc naturel régional des Vosges du nord, à la frontière entre la Lorraine et l’Alsace, une table de gré rose immuable, proéminence naturelle, bordée de tous côtés par la forêt, domine la luxuriante vallée de Bitche. Telle l’antique borne-frontière du « Breitenstein »(1), la citadelle, couronne de remparts majestueux, maternelle, protège l’ancienne citée blottie à ses pieds. Ce véritable nid d’aigle monte la garde, fixant à tout jamais la frontière aux marches de l’Est. Cette « « Porte de France » au passé prestigieux »(2) tournée vers le levant, garantit la virginale authenticité du « pré carré » si cher à Louis le 14ème. Important carrefour routier, Bitche est devenue une place forte afin d’assurer le contrôle des voies de passage de Metz et de Sarreguemines, de Sturzelbronn à Wissembourg, en direction de Pirmasens et de Deux-Ponts, et vers Ingwiller et Saverne.
UN PEU D’HISTOIRE…
« Au XIème siècle, (...) (la ville de Bitche, ndlr) fut le siège d’une puissante seigneurie qui relevait des ducs de Lorraine, qui la cédèrent en 1302 au comte de Deux-Ponts en échange de la ville de Sarreguemines. Celui-ci fit élever un château féodal sur le rocher, au pied duquel se développèrent deux hameaux : Rohr et Kaltenhausen. A la mort du dernier comte de Deux-Ponts, son gendre, le comte de Hanau-Lichtenberg, s’appropria la ville et y introduisit la réforme, ce qui fournit au duc de Lorraine un bon prétexte pour s’emparer de la cité, où siégeait le gouvernement de Deux-Ponts-Bitche, et la réunir à son territoire (1571-1572). En 1633, les suédois, alliés des français, détruisirent Rohr et Kaltenhausen et l’année suivante le maréchal de la Force réduisit le château. A plusieurs reprises les français occupèrent les lieux.»(4)
Dès la deuxième moitié du XVIIème siècle, une perpective cavalière signée du dessinateur de la Poincte donne une idée du château et de son site. L’auteur s’étant laissé emporter par son imagination a augmenté exagérément la surface du plateau, alors qu’elle n’a en réalité qu’une longueur de 400 m, pour une largeur moyenne de 33 m. Toutefois cela donne une idée générale des lieux et de précieux renseignements (la répartition des bâtiments, une série de tours de flanquement composait le mur d’enceinte, le plateau était constitué d’un seul bloc, etc. ). De ce château, vainqueur durant des siècles de tous les assauts ennemis, il ne subsistera que la base de deux tours !
« En 1679, au traité de Nimègue, la ville fut réunie à la France (…) C’est alors qu’à la place des deux hameaux ravagés par la guerre de Trente ans, Bitche prit son essor.»(4)
La réorganisation de la nouvelle frontière du royaume qui en découla rendit l’ancien château obsolète, faisant place à un nouvel ouvrage résolument moderne capable d’assurer la protection du nord-est du pays. Vauban, concepteur de la ceinture défensive du royaume, réalisa ce travail. Pour ce faire, il découpa le rocher en trois parties séparées par deux gorges profondes. La place fut très vite considérée comme imprenable, grâce à son système défensif perfectionné (série de bastions, réseau de souterrains, chemin couvert, bâtiments militaires dernier cri et armement puissant).
Cependant Bitche ne conservera que quelques années ce rôle stratégique. « Le traité de Ryswick (1697) restitua le comté (de Bitche, ndlr) au duc de Lorraine »(4), entraînant le démantèlement global des fortifications. Un régiment passa une année complète à détruire ce qui avait été édifié avec tant de peine ! Ah, si l’émission de TF1 « Combien çà coûte ? » existait à l’époque, cela ne se serait pas passer ainsi !
En 1737, lorsque la Lorraine revint à Stanilas Lesczcynski, ex-roi de Pologne et beau-père de Louis XV, la France hérita de ce qui restait du château et se réserva, suite à la convention secrète de Meudon de 1736, le droit de refortifier les principales places-fortes lorraines. La position clé de Bitche n’échappa pas au duc de Belle-Isle, gouverneur des Trois-Évêchés. Placée face au Palatinat, entre Landau et Sarrelouis, occupant le défilé des Vosges, elle devait absolument être refortifiée. A ces fins, Belle-Isle effectua de nombreux repérages pour convaincre, dès 1738, le ministre de la guerre de rétablir provisoirement le château. Les travaux de démolition des français, lors de leur précédent départ, avaient été parfaitement exécutés ; plusieurs mois furent nécessaires au dégagement des souterrains et « pour trouver la continuité de l’ancienne enceinte sur la berne »(2).
Puis en 1740, Louis XV décida la reconstruction de la citadelle. De 1741 à 1754, Les ingénieurs en chef Desboz et Chermont, sous la houlette de Cormontaigne, Directeur des fortifications, s’inspirèrent de Vauban. Grâce aux fonds importants engagés, ils le dotèrent des dernières innovations technologiques. Pendant toute la durée des travaux, plus de 100 000 livres l’an furent dépensées ! Entièrement financées par… les lorrains !
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« Comme le reste du duché de Lorraine, Bitche fut rattachée à la France en 1766. Une nouvelle enceinte protégea la ville à partir de 1844 et en 1850, Bitche fut promue forteresse de première classe. »(4) Elle « vit sa défense renforcée. On l'entoura d'une nouvelle enceinte et on construisit sur la colline de la Roche-Percée un fortin, le fort Saint-Sébastien, complété par un camp retranché »(3). « Sa citadelle repoussa toutes les attaques : en 1793 face aux Prussiens… »(4)
Puis « En 1866, peu avant la guerre, il fut décidé que Bitche verrait le passage du train et que la ville serait dotée d’une gare. L’empereur Napoléon°III lui-même en avait décidé ainsi sur intervention du baron de Geiger. Cependant une polémique s’en suivit car la compagnie voulait implanter la gare trop loin de la ville. »(3) Finalement, le projet se concrétisa et « Bitche obtint gain de cause (…) la proximité de la gare fut un atout lors de la guerre de 1870. »(3) Aussi « la construction de la voie ferrée Sarreguemines-Haguenau fut entreprise (1868-l869). »(3). Cela permit « (…) de désenclaver la place et (…) l'acheminement rapide de troupes »(3) « Tous ces travaux attirèrent une forte main d’œuvre à Bitche dont le commerce local en tira un large bénéfice. Des immeubles bourgeois bordant la rue de Sarreguemines furent les témoins de cette prospérité. »(3)
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UN PETIT CHEF-D’ŒUVRE DE FORTIFICATIONS MILITAIRES
L’ouvrage militaire réalisé à Bitche dépasse toute attente ! Quelle majesté ! « Ma patrie est partout où rayonne la France, où son génie éclate aux regards éblouis ! » disait Alphonse de Lamartine (extrait de « La Marseillaise de la Paix »). La citadelle symbolise à elle seule ce génie créatif français et ressemble au cœur pur d’une jeune femme refusant de se laisser conquérir. Un survol de son site laisse découvrir, outrageant, ces délicieux atours…
« Le nouveau château, appelé plus tard la Citadelle (…) comprend un plateau central bastionné, précédé à l’est par la Grosse Tête et à l’ouest par la Petite Tête. La partie la plus impressionnante est constituée par la courtine sud. C’est un bloc de rocher de 20 m de haut et de 210 m de long formant un bouclier efficace contre n’importe quel bombardement. Des séries d’obstacles devaient empêcher l’ennemi de s’en approcher : fossé sec de 2,90 m de profondeur et 5,80 m de largeur, chemin couvert avec ses traverses, glacis avec une pente de 45°. Afin de protéger cette longue courtine, on aménagea deux bastions à ses extrémités. Celui situé près de la Petite-Tête fut accolé au rocher et casematé. Par la suite, on construisit sur le plateau inférieur, au milieu de la courtine, un bastion bas qui était relié au plateau supérieur par un escalier à vis. Des poternes donnaient accès au fossé d’où des rampes permettaient de transférer des pièces d’artillerie de campagne vers les places d’armes aménagées sur le chemin couvert.
La courtine nord, construite d’après le même schéma, est pourtant moins spectaculaire. Davantage exposé aux intempéries, le rocher est protégé par un mur. Les éboulements montrent combien cette exposition à la pluie et au gel pouvait nuire à la solidité des constructions. Certes, on essayait par des saignées de canaliser les eaux de suintement, mais on n’a jamais pu enrayer de façon définitive l’action destructrice du gel lors des grands froids. Il est vrai, que ces murs, qui n’étaient que des murs de parement, même éboulés ne diminuaient en rien la force défensive du château ; l’épaisseur du rocher était tellement importante.
Les courtines courtes étaient protégées l’une par la Grosse-Tête, l’autre par la Petite-Tête. Deux ponts (…) mobiles, communiquaient à ces deux ouvrages, séparés par de profondes gorges taillées dans le rocher. Sous chaque pont, on aperçoit une caponnière qui assurait la liaison souterraine. La Grosse-Tête, monumentale, chargée de défendre toute approche du château côté nord (…) comportait un ouvrage à corne avec un balcon, situé en contre-bas. Un escalier à vis permettait d’y accéder ainsi qu’au petit ouvrage à corne du plateau inférieur. La petite-Tête est d’une conception tout à fait différente. C’est une demi-lune dont l’angle arrondi est tourné vers l’ennemi. Placé devant les bastions, elle permettait de battre le terrain. Un couronné, ensemble d’ouvrages de fortifications divers, reliés par des pas de souris, l’entourait.
Ces fortifications impressionnantes étaient complétées par un dispositif interdisant ou compliquant au maximum l’approche de l’entrée du fort. On avait ainsi aménagé (…) un ouvrage avancé, appelé queue d’hironde. (…) Les ingénieurs avaient, d’autre part, imaginé un ensemble d’obstacles qui devaient empêcher un éventuel assaillant d’atteindre le plateau supérieur : 1° Un pont-levis qui pouvait être actionné par la garnison du corps-de-garde (…) ; 2° Une rampe dénudée qui plaçait les assaillants sous le feu des défenseurs installés sur le parapet du plateau supérieur ou dans les casemates du bastion 4 ; 3° Un deuxième pont-levis, placé devant l’entrée proprement dite ; 4° Une solide porte en chêne (…) ; 5° Une herse ; 6° Un passage voûté, véritable nasse pour les attaquants (et coudé afin d’éviter l’effet destructeur d’un tir de canon, ndlr).
Toutes ces entraves, ainsi que la hauteur des remparts, empêchant toute escalade, expliquent pourquoi la forteresse de Bitche était considérée comme imprenable. »(2)
Le premier bâtiment que l’on trouve sur le plateau est le corps de garde principal, érigé en 1743 ; ainsi que d’autres constructions situées à proximité. Le magasin à poudre, représentant le point le plus sensible, est d’une conception massive, aux murs épais et aux solides contreforts. La chapelle reste le seul vestige du château construit sous Vauban. Elle présente la particularité d’être construite sur un rocher dans lequel a été creusée une immense citerne qui recueillait l’eau de pluie tombant sur le plateau. La boulangerie était un édifice à deux étages. Et l’arsenal comprenait dans ses salles voûtées les ateliers de réparation.
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L’EFFONDREMENT DU SECOND EMPIRE
N’ENTAMA EN RIEN LA DETERMINATION DE BITCHE !
Pendant toute la première moitié du XIXe siècle, la population de Bitche avait connu un relatif répit qui fut interrompu par les tensions entre la Prusse et Napoléon III. Le Second Empire fut particulièrement faste pour le Bitcherland, puisque de nombreuses industries, notamment des verreries et des usines métallurgiques, s’y implantèrent et connurent une rapide prospérité.
Malheureusement, dans un contexte national et international incertain… « Le ministère Ollivier, bien que libéral, doit de plus en plus se soucier de l'extrémisme des mouvements ouvriers qui reprennent leurs grèves dès 69. En outre, l'opposition qui s'est polarisée vers le radicalisme ou le socialisme-révolutionnaire, multiplie les manifestations de rue. Sur le plan extérieur, après la victoire de la Prusse sur l'Autriche, Napoléon exige une multitude de concessions de la part de la Prusse, de telle sorte que Bismarck fait savoir que l'Empereur Guillaume refuse de recevoir les ambassadeurs français. Ceci met en émoi l'opinion française et l'Assemblée vote les crédits de guerre. »(5) De plus « la fameuse dépêche d’Ems, par laquelle " la France s’était sentie souffletée " mit le feu aux poudres. »(3) De ce fait, le 17 juillet 1870, la France déclare la guerre à la Prusse.
De l’autre côté du Rhin on attendait que cela. « Le rêve de Bismarck était l’unification de l’Allemagne sous l’égide de la Prusse et pensait qu’une guerre franco-allemande pouvait l’y aider. »(3 La défaite deux mois plus tard entraînera la fin du Second Empire…
Placé en première ligne, lors de l’éclatement de la Guerre de 1870-1871, le Pays de Bitche fut occupé dès les premiers jours. Après les défaites de Wissembourg et Woerth, les allemands pensant que les troupes françaises s'étaient retirées vers Bitche s’y ruèrent depuis Pirmasens. Or, la citadelle, assez bien pourvue en hommes et en munitions, était depuis peu sous le commandement du Colonel Teyssier. Lorsque le 8 Août, les troupes allemandes s’approchèrent de la citadelle, elles furent accueillis par des tirs d’artillerie meurtriers et durent se retirer, prévoir le siège de la place. Le Colonel Teyssier avec ses troupes composées d'un bataillon du 86e d'infanterie de Ligne sous les ordres du commandant Bousquet, de douaniers, de gendarmes et de rescapés des armées en déroute soutinrent le siège. « A plusieurs reprises, des émissaires allemands se présentèrent à la citadelle pour exiger la reddition des assiégés. La réponse de Teyssier restait invariable, il ne sortirait de la citadelle que sur ordre du gouvernement français. »(3) Au refus de la garnison de se rendre, les allemands opposèrent le feu nourrit de leur artillerie, semant mort, incendie et destruction. Deux bombardements ne changèrent rien à la décision des défenseurs. Un troisième bombardement, de 11 jours et de 11 nuits, en septembre 1870, démolit les bâtiments du fort et les trois-quarts des habitations en ville. La garnison, stimulée par l'ardeur et le patriotisme de son chef ne capitula jamais face à l'ennemi. Le Colonel Louis-Casimir Teyssier, l’héroïque défenseur de Bitche, est né à Albi le 25 août 1821. Officier militaire, il participa aux campagnes de Crimée en 1855 et d'Italie en 1859.
Et tandis que Bitche résistait, le pouvoir accumulait les erreurs fatales ! « (…) La France est isolée diplomatiquement, ses effectifs sont minces et les défaites s'accumulent. Elle capitule le 1er septembre 1870 à Sedan, lorsque Napoléon III, ayant pris la tête du reste des troupes, est fait prisonnier. La paix sera signée le 10 mai 1871 par la nouvelle Assemblée, Bismarck ayant exigé un interlocuteur légalement reconnu. Le traité de Francfort fixe la cession de l'Alsace et de la Lorraine par la France. A Paris, le ministère qui a remplacé celui d'Ollivier, est plus autoritaire. Des groupes d'ouvriers envahissent l'Assemblée nationale, puis, avec à leur tête, les députés républicains Gambetta et Favre, ils gagnent l'Hôtel de ville et font proclamer la République. C'est l'éclatement de la Commune, le peuple parisien prend les armes. »(5)
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« Très vite, des comités de vigilance révolutionnaires et une fédération des bataillons de gardes nationales se forment dans le peuple, et s'organisent afin de reprendre le pouvoir vacant. En effet, le gouvernement et l'Assemblée se sont réfugiés à Versailles. Des élections se tiennent le 26 mars à Paris et une Assemblée communale regroupant des travailleurs et des journalistes est élue. L'unité de la nouvelle assemblée se défait bientôt et l'agitation révolutionnaire envahit Paris. D'autre part, la capitale est isolée, la campagne et les villes de provinces ne suivent pas le mouvement. Soutenus par Bismarck, les réfugiés de Versailles entrent dans Paris en mai et écrasent la résistance des barricades rapidement. L'instauration de la IIIe République suivra de près les répressions sanglantes. »(5)
Mais revenons à Bitche ! Du haut de l’actuel belvédère, situé sur le plateau, on peut s’imaginer les conditions dans lesquelles se trouvait la garnison. On remarque notamment que certaines collines environnant sont plus élevées que la forteresse, comme la Rosselle, d’une hauteur supérieure de 37 m. « Lors de la construction de la forteresse en 1710, cette position n’était pas handicapante car l’artillerie n’avait qu’une portée très limitée. Mais lors du conflit de 1870-71, cette dernière avait entre-temps fait d’énormes progrès. Les tubes rayés et une plus grande puissance de la poudre augmentèrent la portée et la précision des tirs de sorte que la forteresse de Bitche était pour les Bavarois installés sur les hauteurs de la Rosselle une cible idéale : les bâtiments furent détruits dès les premiers bombardements et les mouvements de la garnison fortement contrecarrés lors du siège. Heureusement les souterrains, dont la solidité était à toute épreuve, constituaient un abri sûr. »(2)
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UN VERITABLE GRUYERE DEFENSIF
TAILLE DE MAINS D’HOMMES DANS LA ROCHE
« Une des particularité de la forteresse constitue incontestablement la diversité de son réseau de souterrains. Rares sont, en effet, les fortifications de ce type à posséder un tel dédale de casemates et de galeries taillées dans le rocher. Bien que leur construction remonte au milieu du XVIIIe siècle, ils se trouvent en fort bon état et n’ont, contrairement aux bâtiments de surface, guère souffert des nombreux bombardements. »(2)
Un petit tour des installations s’impose !
Le bastion 2, construction casematée, jumelée à deux étages, comprend des murs de 5,50 m d’épaisseur et une trappe d’aération à ouverture avec chatière située sous le terre-plein. Des anneaux au plafond rappellent qu’à l’origine le plancher était suspendu. Une fois fixé, il a permis la création d’une salle supplémentaire vite transformée en hôpital, pendant le siège de 1870-71. A l’étage inférieur, à 17 m sous le terre-plein, deux salles étaient réservées aux blessés graves. L’une d’entre elle possédait un foyer, indispensable aux soins infirmiers des malades, et des latrines.
Une pièce suit, ainsi qu’une cave à vin, puis une étroite galerie, creusée en 1870 par les douaniers affectés au fort. Mineurs improvisés, ils réussirent l’exploit de réaliser ce forage en treize semaines ; assurant ainsi la liaison souterraine continue du fort. Un autre local occupant toute la largeur du rocher servait d’étable, de moulin et d’abri. « Une porte, donnant sur le tunnel de l’entrée principale, permettait aux bestiaux de pénétrer de plain-pied dans l’étable. »(2) Après la destruction de la boulangerie du plateau supérieur, la boulangerie souterraine comprenant deux fours prit la relève, assurant à toute la garnison la fourniture en pain. Au-dessus, dans une grande pièce aménagée, pour éviter que ne moisisse la farine on stockait les sacs.
Ensuite, un immense hall servait de dortoir à huit cents hommes de troupe, durant le siège. Le froid, malgré quatre grandes cheminées, la proximité des mauvaises odeurs de l’étable, le bruit permanent, la lumière blafarde, la longueur du conflit, éprouvaient un peu plus nos courageux assiégés. Leur seule compensation, et non des moindres, résidait dans la totale sécurité qu’offrait cette pièce. Aucun obus ne pouvait l’atteindre ! La dernière salle reste incontestablement la plus belle. Crypte romane à l’échelle humaine, dédiée au repos des officiers, elle est nettement moins haute. Elle comporte aussi quatre cheminées…
Oui vraiment, « on ne peut s’empêcher d’avoir une pensée admirative pour les ingénieurs de Louis XV qui, il y a deux cent-cinquante ans, conçurent ce chef d’œuvre de fortification souterraine qui sut braver le temps et les bombardements les plus violents. »(2)
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UNE FIN DE CONFLIT EPIQUE
Après plusieurs tentatives infructueuses de percer les lignes ennemies pour désenclaver la citadelle, qui coûtèrent chères en vie humaines, la garnison de 2500 hommes fut sommée à nouveau de se rendre, mais elle ne voulait toujours pas céder ! « le 9 mars 1871, le Conseil Municipal décida de faire confectionner un drapeau avec l’inscription : « la ville de Bitche à ses défenseurs : 8 août 1870 – 12 mars 1871. » Le 15 mars, au cours d’une cérémonie émouvante qui eut lieu au Camp retranché, le drapeau fut solennellement remis aux défenseurs. »(4)
Dans un dernier ordre de la Place du 23 mars 1871, le colonel Teyssier avait dit à ses soldats : « Un peu plus tard, chacun de nous sera fier de pouvoir dire "j'étais à Bitche", mes braves camarades je vous serre la main à tous et vous dis au revoir. » La citadelle « ne cessa le combat que sur ordre spécial (et écrit, ndlr) du gouvernement, le 25 mars 1871, soit un mois après la signature des préliminaires du traité de paix du 21 février 1871… »(2)Bitche invaincue, fut la seule place forte de cette terrible guerre restée française après l’armistice. Mais, la résistance héroïque de la forteresse ne put empêcher l’annexion à l’Empire allemand. Ayant obtenu les honneurs de la guerre, la citadelle ouvrit ses portes. « La garnison quitta la ville, drapeau en tête, les Allemands faisant la haie d’honneur et sous les ovations des Français. Le 26 mars, le (Colonel, ndlr) Teyssier remit les clefs de la place au colonel Kohlermann. »(4)
Les vaillantes troupes de Bitche se retirèrent avec armes et matériel afin de rejoindre l'armée française, acclamées tout le long du parcours par les populations des villes traversées. Ces fiers soldats pensaient certainement à leurs camarades tombés non loin de là, à Gravelotte ; et à ceux de Belfort qui se sont aussi battus « comme des lions », sous le commandement d’un autre héros, le Colonel Pierre, Philippe Denfert-Rochereau, gouverneur de Belfort, permettant ainsi au Territoire du même nom de rester français !
« Le 10 mai 1871 fut signé le traité de Frankfort qui confirmait l’annexion de la Lorraine, Bitche devenait une ville du « Reichsland ». D’après ce même traité, les sujets français qui désiraient garder la nationalité française pouvaient quitter le territoire occupé. Devant l’ampleur des demandes, les Allemands cherchèrent à compliquer les procédures pour décourager ceux qui avaient « opté ». Finalement 110 personnes quittèrent Bitche dans le cadre de cette procédure. »(4) L'annexion forcée de 1871 a été très mal vécue par la population locale et nationale.
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Le siège de la Citadelle de Bitche dura en tout 230 jours ! Avec une garnison disparate, elle a su résister victorieusement aux attaques d'un ennemi dix fois supérieur en nombre. La ville martyrisée, incendiée par les obus, vît sa population chuter de 2700 à moins de 1000 âmes, dont seulement 119 hommes valides ! La ville, détruite à 80 % comptait : « 121 immeubles (…) complètement détruits et 184 partiellement. »(3). « Les troupes françaises revinrent à Bitche (seulement… , ndlr) le 22 novembre 1918. »(3) La ville était à nouveau ruinée. « Le 5 janvier 1919, le drapeau remis au (Colonel ndlr) Teyssier fut ramené par son fils Jean Teyssier. »(3)En 1871, la commune ayant été arrachée au territoire national, aucune récompense ne put lui être décernée pour son héroïque résistance. Nos officiels rattrapèrent ce retard, le 14 juin 1919, quand fut confirmé son retour dans le doux foyer de la Patrie. Elle reçut alors la Légion d'honneur. « Le 22 août 1919, le Président de la République Poincaré rendit visite à Bitche pour lui remettre officiellement (…) (cette décoration, ndlr). »(3)
Suite à son esprit de sacrifice pour la France, la ville de Bitche peut inscrire sous l’écu de ses armoiries, sur une banderole en lettres d’or la devise de Nancy : « Qui s’y frotte s’y pique » ou la devise particulière : « Je mords derrière comme devant ». Le Colonel Teyssier a été pour le peuple de France une sincère figure de proue de la résistance nationale. « La gloire a sillonné de ses illustres rides le visage hardi de ce grand Cavalier qui porte sur son front que nul n’a fait plier le hâle de la guerre. »(6) Exemple à méditer…
© Jean Dorval, le 13/12/2004, pour LTC Grands Reportages.
Notes :
(1) appelée aussi « la Pierre des Douze Apôtres », à Meisenthal (Moselle)
(2) «Bitche et son pays » - édition française – Bonechi
(3) <www.ville-bitche.fr>
(4) Moselle - Metz et le Pays Messin, Pays de Bitche, Nied, Sarrebourg, Saulnois, Trois Frontières et Bassin Houiller (Casterman/Serpenoise) – le Guide
(5) <http://tecfa.unige.ch/>
(6) José Maria de Heredia : « Les Trophées »
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LES BEST OF JD : « MARIEULLES-VEZON EN MOSELLE : UN ILOT DE TERROIR PRESERVE ! »
L'église fortifiée de Marieulles.
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« Travaillez, prenez de la peine : C'est le fonds qui manque le moins. (…) le travail est un trésor »(1) A moins de 15 km, au sud-ouest de Metz, la petite route des « Vins de Moselle », témoin du dur labeur des vignerons, serpente par Lessy, Scy-Chazelles, Vaux, Ancy-sur-Moselle, Dornot, Novéant-sur-Moselle… pour déboucher sur le village de Marieulles-Vezon. Les deux localités, séparées à l’origine, ont été réunies en une seule commune qui se fond dans un paysage de vallons croisés.
DES MONUMENTS SPIRITUELS…
Marieulles possède l’église Saint-Martin, datant du XIIIème siècle. Son clocher fortifié -°une tour massive, à trois étages et fenêtres de tirs - faisait partie de l'ensemble des églises fortifiées du Pays Messin, destiné à retarder une armée s'avançant sur Metz et à protéger les habitants des pillards. A l'intérieur, on peut admirer un chœur avec oculus (ouverture arrondie ou en forme d'œil) du XVème siècle. Cette église a été remaniée au XVIIIème siècle. Vezon quant à lui s’enorgueillit de sa chapelle terminée au début du XVIème siècle par les moines de Saint-Clément, et dédiée à Saint-Léonard ; saint patron fêté le 6 novembre et invoqué pour la libération des prisonniers, depuis les Croisades. En 1908, la chapelle est rénovée ; on y rajoute des vitraux (dons des familles du village) ; un autel en métal (le précédent était en pierre) provenant d'une paroisse de Montigny-lès-Metz (certainement de l’église Saint-Privat, datant du XIème siècle, et qui fut détruite) et la sacristie (abattue en 1994, car elle compromettait la stabilité du clocher). En 1922, on baptise la cloche en « ré » : « Jeanne d'Arc ». La fontaine dénommée « La Phhote » (prononcer « la Pschotte ») date du XVIIIème. Cette dernière aurait attiré les femmes enceintes en pèlerinage pour son eau ferrugineuse (classée de nos jours « non potable ») assurant une heureuse délivrance ; de même, la tradition prétend qu’elle guérissait les maux de gorge. Enfin, on s’intéressera aux calvaires de la commune. Sur Vezon on trouve le plus ancien, daté de 1796, situé au Paquis ; et celui du chemin de Corny, érigé en 1979 par les habitants, en remplacement d’une croix brûlée naguère par les allemands. Dans la même veine, à Marieulles, en face du cimetière, est érigée une très belle croix de bois (non datée), sertie de sapins, avec un Christ très expressif en métal ; et à la Croix Maréchal, un bel édifice mentionne pieusement : « O Christ, notre salut et notre foi, 1967 ».
Le vignoble de Marieulles-Vezon.
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…DES HOMMES SPIRITUEUX
La Moselle fait partie de ces terroirs de plus en plus appréciés, dans l’Est de la France, en Allemagne et au Luxembourg, pour ses qualités viticoles. Elle doit tout au fleuve du même nom qui a creusé son lit en son sein, tempérant ainsi la rigueur climatique des flancs de ses coteaux, accueillant une multitude de petites parcelles ; véritable objet de culte ! Des vignes de Vezon, en 1945, il ne restait plus que 2 hectares… Depuis, les familles Jaspard(2), les précurseurs, et Oury-Schreiber(3), de nouveaux exploitants, ont replanté l’arbre de Bacchus. Le vignoble, dont les grappes juteuses et charnues sont encore cueillies à la main, est conduit sur deux hectares en système bourguignon bas, de haute densité chez les Jaspard ; et sur quatre hectares, en vignes hautes, de conduite alsacienne, pour les Oury-Schreiber. Marieulles-Vezon, c’est aussi le berceau de l'appellation « Vin de Moselle » OVDQS (Appellation d'Origine Vin Délimité de Qualité Supérieure), et ce, grâce aux frères Jaspard, formés durant l'occupation à l'école Bourguignonne. Ici-bas se côtoient vins blancs, gris, rosés, rouges et champagnisés - selon la méthode traditionnelle - issus de cépages très divers : auxerrois, pinot blanc, gris et noir, gewurztraminer et gamay. Jusqu’à une période récente, chaque deuxième dimanche d'octobre, une fête des vendanges (avec messe) avait lieu, afin de déguster le célèbre « Petit gris de Vezon » ; événement traditionnel malheureusement abandonné faute de bénévoles pour l’organiser ! Cela n’empêche cependant pas les connaisseurs de se régaler à bonnes lampées, de ce vin bourru, blanchâtre, aux fines subtilités - tout juste tiré des cuves - parfumant onctueusement le fromage de tête ; et accompagnant à ravir la charcuterie lorraine, la tête de veau, ainsi que la quiche Lorraine. D’autre part, les Côtes de Vezon, domaine de Pierre Maucourt(4), sont constituées de vergers dont les fruits, la Poire-Williams, la Reine-Claude, la Quetsche, et particulièrement la Mirabelle, sont distillés pour fabriquer des eaux de vie. Alors, à gorge déployée chantons le feu sucré qui nous fait tourner la tête !
L'Auberge de Vezon.
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LARD DE LA CUISINE…
La visite en plein air de ce village ouvrant l’appétit, une bonne table reconstituera les forces du visiteur épicurien. Et comme le dit si bien un dicton local : « Les gens de Vezon sont à table jusqu’au menton ». Aussi, pour le prouver et se faire plaisir aux papilles, l'auberge de Vezon(5), tenue par M. et Mme Germain, située au centre du village, est une véritable corne d’abondance et un havre de paix. On vous y propose une cuisine traditionnelle, de nombreuses spécialités « maison » (régionales ou non, comme la tête de veau, le magret de canard aux mirabelles… ) servies en intérieur dans un cadre rustique, et aux beaux jours, sur une belle terrasse surélevée. On prie instamment le Chef de remitonner ses délicieux pieds de porc, panés ou farcis, accompagnés de patates sautées et d’un lit de salades. En vin, vous goûterez, bien sûr, le fameux « Petit gris de Vezon ». D’autre part, sur les hauteurs de Marieulles, Aurélia et Roland(6) assurent, pour les marcheurs une formule plat du jour et dessert (cochon de lait ou queue de bœuf en gelée, fromage de tête au gris de Vezon, terrine de porc aux trompettes de la mort… et tarte aux fruits de saison). Là aussi, que du frais et du « fait maison » !
Au pays du « Moselle », les travailleurs de la Terre Sacrée usent plus vite leurs godillots que le temps les pierres des monuments. Assurément « Le goût est le bon sens du génie »(7) Français. Mais là encore « Il faut (…) avoir de l’âme pour avoir du goût »(8) ! Ainsi, selon ce principe millénaire, ces lieux, élus de toute éternité, vérifient quotidiennement que le spirituel se confonde bien avec le spiritueux, afin d’élever les âmes, et ce, pour la plus grande gloire du Créateur ! Le sang de la vie reste le sang de la vigne !
© Jean Dorval, le 17/07/06, pour LTC Grands Reportages.
NB : L’accès à Marieulles se fait de la D67 par Arry (côté N57), et celui de Vezon, par la D68 (bifurcation à Fey sur la D66), sortie d’autoroute n° 29
Notes :
(1) Extrait de « Le Laboureur et ses Enfants » de Jean de la Fontaine
(2) Georges Jaspard, propriétaire récoltant, 28 rue des Vignerons 57420 Vezon ; tél. : 03.87.52.80.19 (ouvert la semaine après 18h00 et le samedi de 08h00 à 19h00)
(3) Domaine Oury Schreiber, producteur de Vin de Moselle, 29 rue des Côtes, 57420 Marieulles-Vezon ; Tél. : 03.87.52.09.02, Fax. : 03.87.52.09.17 ; E-mail : oury.pascal.viticulteur@wanadoo.fr ; visite et dégustation (réservation pour les groupes) du dimanche au jeudi de 07h30 à 19h30, le vendredi de 15h00 à 19h00, le samedi de 10h00 à 12h00 et de 17h00 à 18h00
(4) Distillerie « Côtes de Vezon », Pierre Maucourt (production, distillation, commercialisation et dégustation) 2 rue des Vignerons 57420 Vezon, tél. : 03.87.52.80.72, fax. : 03.87.52.09.07 ; visite guidée, sur rendez-vous, « A la découverte de la Mirabelle de Lorraine », en passant par les vergers, le cuveur à fermentation et la distillerie ; pour tout public, toute l’année
(5) Restaurant Auberge de Vezon, 58 rue des Vignerons, 57420 Marieulles-Vezon ; Tél. :°03.87.69.91.98 ; fermeture : mardi soir, mercredi toute la journée et dimanche soir
(6) Bar Restaurant « Le Coutiat Bar » (cuisine du terroir) 1 place Saint-Martin 57420 Marieulles ; tél. : 03.87.52.93.27 ou aurelia.houpert@wanadoo.fr (service du lundi au samedi midi, le soir et le dimanche sur réservation)
(7) Extrait d’« Essai sur la littérature anglaise » de Chateaubriand
(8) Extrait de « Réflexions et Maximes » de Vauvenargues
Sources documentaires :
et http://www.saveursdumonde.net/ency_10/france/lorraine.htm
- « Le Guide : Moselle, Metz et le Pays Messin, Pays de Bitche, Nied, Sarrebourg, Saulnois, Trois Frontières et Bassin Houiller », publié par Casterman/Serpenoise (1995)
- « Petit futé, Lorraine-Vosges 2004-2005 » édité par les Nouvelles Editions de l’Université
- remerciements à : un ecclésiastique souhaitant garder l’anonymat, M. Pierre MUEL (Maire de Marieulles-Vezon), M. Henri GELIX (un passionné d’histoire locale) et M. l’Abbé René Mayeur (l’ancien curé du village)
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LES BEST OF JD : « A SCY-CHAZELLES, FAITES LE PLEIN DE BON VIVRE. »
Perché sur le Mont Saint-Quentin, sur les Côtes de la Moselle, se trouve la mère patrie du petit vin de Scy : le pittoresque village de Scy-Chazelles. Dès le 3ème siècle, l’empereur romain Probus autorisa la culture de la vigne dans le nord de la Gaule. A l’époque, le vin des Côtes de la Moselle était acheminé par les navigateurs de la Moselle. Au Moyen-Age, les abbayes et seigneuries poursuivirent l’œuvre romaine. Du 18ème siècle jusqu’au milieu du 19ème siècle, le vignoble mosellan assure l’essentiel des revenus des villages. Puis arrive le déclin, dû à la révolution industrielle ; mais surtout aux ravages du phylloxera, du mildiou et de l’oïdium. Il faudra attendre la publication d’un décret du Ministère de l'Agriculture, en 1986, officialisant le label d'appellation d'origine Moselle et la production des VDQS (Vin Délimité de Qualité Supérieure), pour que ressuscite le vin de Scy.
LA DAME DE SCY
L’auberge « Au Petit Tonneau », une des plus vieilles maisons de Scy-Chazelles, fut dès 1750, une coopérative vinicole royale, jusqu’à la Révolution. Au XIXème siècle, successivement s’y installèrent des vignerons, des marchands de vin et des cafetiers-restaurateurs. En 1945, la reprise d’activité est assurée, on rajoutera même un jeu de quilles et une épicerie. En 1962, M. et Mme Pifflinger en font l’acquisition ; leur fille Brigitte a pris la suite.
Cet établissement original, qui fait café, tabac, épicerie, est accessible par une terrasse verdoyante, dont la vigne grimpante rajoute au cachet. L’entrée débouche directement sur le tabac et l’épicerie, dont l’originalité oscille entre les plaques de publicité anciennes, les gravures d’Albert Haeffli et la diversité des produits régionaux vendus ; comme la charcuterie lorraine (saucisson, fuseau, jambon, pâté lorrain, tourtes… ), les gâteaux ou tartes « maison » de saison (pommes, rhubarbe, mirabelle, fromage blanc… ), les mirabelles au sirop, le vin gris de Scy ; et même, le petit « dépannage », voire un peu de brocante.
Dans la pièce attenante, on découvre le café. Ici, Robert Schuman, le « Père de l’Europe », qui a vécu et a été enterré à Scy-Chazelles, s’arrêtait souvent. Ce cadre « authentique », aux allures de bistrot, séduit de suite par ses tons chauds, son ambiance intimiste. La cheminée, c’est « l’âme de la maison ! », précise La Dame de Scy, entourée de meubles anciens ; de faïence lorraine ; de nappes, rideaux et lampes au motif Vichy blanc et rose ; d’un mur de pierre patiné ; de poutres apparentes ; d’un antique poêle allemand Karl Hauffen en céramique ; d’un vieux comptoir en zinc ou de représentations de scènes naturalistes. Dans ce décor d’un autre siècle, on peut déguster des spécialités lorraines (sur commande uniquement), comme le cochon de lait en gelée servi avec la salade de pommes de terre (Recette que Madame Pifflinger Brigitte a communiqué à Jean-Marie Cuny pour son célèbre ouvrage « la cuisine lorraine » paru en 1971) et une bonne bouteille de vin de pays ; que dans le temps on aurait rempli à la cave, directement au tonneau.
La Dame de Scy, adepte des arts culinaires, se passionne aussi pour la musique ; alors n’hésitez pas à lui parler de jazz, de musique classique, d’opéra et d’opérette. Comme quoi esprit et estomac sont souvent liés… Alors prêt à réserver une bonne table ?
© Jean Dorval, le 01/04/06, pour LTC Grands Reportages.
Les coordonnées de l' Auberge "Au Petit Tonneau" :
5 rue Saint-Nicolas 57160 – Scy-Chazelles,
Tél. : 03.87.60.02.24 (fermé le lundi).
Sources documentaires :
- Le recueil « Vieilles maisons au Mont Saint-Quentin », par le Mouvement Culturel du Ban-Saint-Martin (1998)
- Les sites :
http://www.mairie-scy-chazelles.fr/accueil.asp
et http://www.vin-de-moselle.com
© Crédit photos : Jean Dorval 2006, pour LTC.
Deux vues intérieures de l'Auberge...
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18/05/2012
ALERTE AU VIRUS « TORBA » SUR L’OCCIDENT !!!
Depuis quelques mois, les masses média nous bassinent les oreilles avec l’arrivée probable en Occident, en septembre prochain, d’une pandémie de grippe A-H1N1. Par contre, personne ne parle du virus « TORBA », une contagion qui sévit depuis un moment et qui fait beaucoup de ravages chez nous. Mais, avant de parler de cette nouvelle épidémie, parlons un peu d'Histoire…
LA CHUTE DU RIDEAU DE FER OU LA FIN DU REMPART SANITO-AFFECTIF DE L’OCCIDENT…
Depuis la chute du « Rideau de fer » en 1989 et la disparition du Bloc soviétique en 1991, les « ex-Démocraties Populaires » n’ont apparemment su prendre que les tares de l’ultralibéralisme, en s’ouvrant sur l’Occident capitalistique… Ainsi, après des décennies de chape de plomb mortelle communiste, d’absence de libertés chronique et de respect de l’environnement, les voici placées désormais sous la férule nocive yankee ou pro-yankee (matérialisme, esthétisme californien, négation de leurs racines, toute puissance des valeurs boursières et de l’argent roi). Des kilomètres de films américains bon marché (que l’on peut voir aussi sur nos écrans de cinéma ou de télévision…) inculquent à ces populations candides, généralement pauvres, des images trompeuses du « Paradis retrouvé » et supposé que serait l’Occident, présenté comme un véritable mas de cocagne, une corne d’abondance. Ces navets à la sauce amerloque de choc faussent la donne, provoquent « l’exportation » de bon nombre de candidat(e)s à un exil économique qui se veut « prometteur » dans une Europe de l’Ouest pourtant gravement touchée par le chômage, la crise sociale, économique et identitaire, les délocalisations et l’absence de frontières.
La Mitteleuropa est dans une situation d’extrêmes contradictions. « La modernisation » dans cette région d’Europe a tellement été subite et outrancière, au détriment de l’Etre Humain, que la vie quotidienne s’en est trouvée fortement déséquilibrée. En Roumanie, par exemple, on est passé du jour au lendemain de l’absence d’Internet à l’Internet par satellite. Et au cœur des campagnes les plus reculées, dans les étables rustiques comme dans les pâturages escarpés des Carpates, pour élever les vaches dorénavant les paysans sont passés d’un coup de baguette magique aux tags les plus sophistiqués. Ces puces électroniques dernier cri permettent de suivre leur croissance, de contrôler journalièrement la quantité de nourriture dont elles ont besoin et aussi de pouvoir les situer toujours par satellite... Par ailleurs, l’outil industriel dans ces pays, ancienne propriété d’Etat, a donné lieu à de fortes restructurations et spéculations qui ont créé un tsunami de chômage sans précédent. Ces nombreux licenciements dus à des économies d’échelle ont permis à tous les profiteurs du « Village mondial », toujours à l’affut de dividendes et d’intérêts juteux, de continuer d’exploser l’ancien système social et d’exploiter une main d’œuvre à bas prix qui ne demande pas mieux que de travailler, afin de pouvoir se payer tout ce qui est à la mode à l’Ouest (quitte pour cela à prendre des crédits à taux usuriers à vitam aeternam…). De plus, avec un coup de la vie qui a bondi à la hausse dans cette partie du Monde, la misère s’impose de façon durable et dramatique pour une majorité de gens qui n’a pas de pouvoir d’achat, et à laquelle, pourtant, le matraquage publicitaire met l’eau à la bouche constamment. Seule, une élite jouit des bienfaits de ce nouveau contexte politico-économique sauvage. On pensera notamment aux milliardaires russes qui descendent sur la Côte d’Azur et qui flambent. Mais aussi, aux bourgeois (les nouveaux parvenus) qui vivent dans les grandes villes à l’abri de luxueuses résidences ultra-sélectes et sécurisées. Une arrogante croissance économique ne profite qu’à cette nouvelle classe émergente (souvent l‘ancienne nomenklatura reconvertie et la mafia). Et tandis que la Pologne affiche au 3ème trimestre 2007 une croissance de son PIB atteignant 6,5% - dépassant en cela royalement la moyenne de l’UE qui n’est que de 2,9 %(1) – on constate que, depuis l’adhésion à l’Union européenne en 2004, près de 2°millions de Polonais seraient partis à l’Ouest en quête d’un meilleur salaire. Plombiers, chauffeurs, médecins, chefs de chantier, ingénieurs, musiciens, etc. ou jeunes diplômés n’hésitent pas à plier bagages et à émigrer en Occident, avides de réussite à tout prix. Ainsi, 26°% des Polonais envisageraient prochainement un départ à l'étranger(2). Aussi, les populations de l’Europe de l’Ouest (principalement la France, le Luxembourg, l’Allemagne et la Belgique) n’ont qu’à bien se tenir… Elles se retrouvent de plus en plus sur le marché du travail confrontées à une main d’œuvre jeune venue d’Europe Centrale, très travailleuse, vite adaptable, à forte valeur ajoutée, parlant plusieurs langues et détentrice de diplômes supérieurs obtenus courageusement dans leur pays d’origine ou à l’étranger. Cette force de travail unique, attractive pour les employeurs puisqu’elle reste très bon marché, exerce une véritable concurrence déloyale. En effet, elle est le plus souvent embauchée dans son pays d’origine à des tarifs (hors charges sociales) très compétitifs, mais pour travailler… en France, par exemple, dans le transport international routier. En cas de crise, on licenciera en premier les travailleurs français plutôt que ces travailleurs payés au lance-pierre…
De la migration politique à la migration économico-affective
Au balbutiement, dans les années 90, il y avait les migrations politiques en provenance des Pays de l’Est. Mais, cela va commencer à se compliquer, quand des femmes seront concernées… Ces situations d’urgence ont fait à l’époque les choux gras de réseaux clandestins, d’agences matrimoniales, de revues et de catalogues spécialisés. Elles sont d’ailleurs très bien décrites dans le film français « La fiancée qui venait du froid » sorti en 2003(3). De nos jours, ces migrations deviennent économico-affectives. Les moyens restent les mêmes. Il y avait d’ailleurs une émission à ce sujet sur M6 récemment, dans laquelle un type plein aux as faisait passer avec l’aide d’une agence de véritables « entretiens d’embauche » à des femmes objets prêtes à tout pour l’épouser, afin de sortir de leur misère… et le quitter nanties de la nationalité française (et de tous les droits qui y sont associés) dès qu’elles auront trouvé mieux ailleurs (ou pour retourner chez elle après quelques années)… Dans la même veine, des pervers qui veulent dominer des « filles déjà dressées » ont poussé le bouchon trop loin en arrachant de jeunes proies de 18 ans (voire moins en trafiquant l’âge…) directement à leur famille (contre de l’argent), dans leur pays d’origine contrôlée… La prostitution et la pornographie ont utilisé (et utilisent encore) les services de ces filles qui n’excitent pas uniquement l’imaginaire… Comment peut-on vendre ses enfants dans de telles conditions, même pour manger ? Avant la chute du Rideau de fer, ces « exilées politiques » de tout poil (mais déjà économiques), peu nombreuses, passaient discrètement à l’Ouest. Désormais, toujours depuis 2004(2), des contingents de jolies filles de l’Est, venus par bus entiers, débarquent avec charmes et bagages en Occident, se transformant vite en hordes de prédatrices, en lame de fond d’une migration affective et… économique. Elles ont en effet trouvé le filon : la recherche de l’âme sœur ayant une bonne situation… Même, si pour cela, il faut vivre comme une prostitué (sans faire le trottoir)… Tels sont les symptômes d’un virus nommé « Torba »…
LA PROPAGATION DU VIRUS « TORBA » EN OCCIDENT A L’ORIGINE D’UNE PANDEMIE ANTISOCIALE !
Le mot « Torba » en polonais veut dire « sac ». Mais, au second degré, cela se traduit plus largement par « femme de petite vertu, sans sentiment, fonctionnant comme une prostitué ». Ce qualificatif s’applique le plus souvent à des jeunes femmes venant des Pays de l’Est (mais aussi d’Asie ou d’Afrique, deux continents touchés très gravement par la sinistrose économique) en âge de procréer dans une fourchette de 20 à 38 ans. Il est nécessaire de dire que, quelque soit sa situation personnelle, la « Torba » n’a aucune excuse pour son comportement déviant. Il faut aussi préciser que majoritairement la Femme de l’Est (comme celle d’Asie ou d’Afrique) n’est pas une « Torba », qu’elle passe pour une très bonne amie, une épouse et une mère formidable ayant des valeurs saines à défendre, issues du Catholicisme. Mais voilà, les choses étant ce qu’elles sont… la déferlante « Torba », asservissant de nombreux esprits fragiles, se répand sur l’Occident sans prévenir, avec de nombreux effets collatéraux.
Une déferlante « Torba » incontrôlable…
La « Torba » est un pur produit de la société de consommation. Ce fléau en talons aiguilles, en libre circulation, vient chasser « l’âme sœur économiquement viable » en UE et vise des stéréotypes masculins, ayant une très bonne situation professionnelle et financière, afin d’assurer des lendemains qui chantent : un ingénieur, un PDG, un docteur, etc. A ce sujet, en Chine, un récent sondage démontrait que les femmes dans leur grande majorité (tous âges confondus) « prennent leur pied » qu’avec des hommes riches et de pouvoir. Elles en tombent, d’ailleurs, plus facilement amoureuses et enceintes. Le besoin de « sécurisation matérielle » d’une catégorie de femmes au détriment de l’Amour dans une période d’incertitudes internationales reste plus fort que tout… Une « Torba » polonaise de 30°ans, qui a trouvé un pigeon, interrogée pour cet article, précisait : « Il n’est pas beau. Je ne l’aime pas. Mais, il a de l’argent et il est fou de moi. J’en fais ce que je veux. C’était si dur avant… » (sous-entendu : « je ne redescendrai jamais plus dans la hiérarchie sociale »). A contrario, il y a quelques années dans un autre sondage les femmes californiennes stipulaient préférer (comme certainement une majeure partie de la gente féminine mondiale de l’époque) les hommes symétriques et sculpturaux. Physique de rêve contre porte-monnaie nourricier… les temps changent. Décidément, aujourd’hui, on ne vit plus d’Amour et d’eau fraîche !
Un monstre d’égoïsme…
Si la « Torba » est prête à tout pour atteindre son but, elle se casse souvent les dents sur la dure réalité… Son expérience négative de la vie ne lui sert jamais de leçon, puisqu’elle refait toujours les mêmes erreurs. C’est une rêveuse qui vire au cauchemar permanent ! Le complexe de Cendrillon l’anime et pourtant il n’a été résolu que par très peu d’élues... Cela n’empêche pas la « Torba » d’entretenir volontiers le mythe du Prince Charmant en Porsche blanche et d’imaginer un luxueux Palais Grognard pour accueillir son idylle boursière. Si elle est d’origine polonaise, elle souhaite se marier à l’Eglise (même si elle a conscience qu’elle divorcera dans moins de trois ans) juste par convention et pour avoir une belle cérémonie (comme au cinéma) en robe blanche (qu’elle devrait plutôt porter rose ou rouge, car elle n’est plus vierge depuis longtemps). Curieusement, la « Torba » qui est de petite condition n’a pas conscience que les riches ne se marient généralement qu’entre eux... Par contre, ces derniers ne refusent pas « d’améliorer leur ordinaire affectif » en prenant régulièrement des maîtresses… Dans ce cas, la « Torba » se fait entretenir, toute honte bue, sans réellement se donner physiquement (ou si peu). Elle se contente de faire « marcher » le gars ou plutôt la pompe à fric… devenant un « Alfonso » (au féminin), nom que l’on donne en Ukraine aux gigolos. Cette situation grotesque ne durant qu’un temps, si notre « Torba » ne veut pas se retrouver régulièrement célibataire désabusée (voire vieille fille aigrie quand elle sera défraichie), elle doit absolument revoir sa copie et écouter l’avertissement de l’humoriste Patrick Timsit qui précise dans un de ses sketchs : « Il y a quatre femmes pour un homme sur terre… » Ce chiffre alarmant devrait pousser la « Torba » à avoir un peu plus de modestie, car il n’y a pas de mâle, riche comme pauvre, pour tout le monde… A bon entendeuse salut ! D’autre part, comme la crise économique paupérise en continu la population occidentale, travailleurs pauvres et SDFs sont légion, cela réduit encore d’avantage les chances de ce type de femme de trouver un homme aisé. Une denrée statistiquement rare quelque soit l’époque… Cette terrible évidence ne fait qu’augmenter la frustration de la « Torba ». Alors, dans l’attente de pouvoir réaliser son ambitieux dessein et certainement pour ne pas être un jour taxé de racisme social, la « Torba » se rabaisse (sans états d’âme), en période hormonale, à prendre un bouche-trou de service, ce qu’elle appelle avec ses amies un « mec bien »…
Et un « mec bien », un !
Bizarrement, le « mec bien » n’est pas riche. Il est charmant, plus âgé qu’elle, équilibré, propre (à l’intérieur comme à l’extérieur), sans maladie grave, sympa, drôle, culturé, naïf, de préférence en cours de divorce avec enfants (pour avoir un prétexte de ne pas s’y attacher)… La situation personnelle et passée de ce bouche-trou (qu’elle exècre particulièrement parce qu’elle n’a jamais rien fait de constructif durant son existence et qu’elle se croit parfaite), les défauts supposés de ce dernier (un scandaleux harcèlement), la relation qu’elle entretient avec lui (volontairement mal vécue à cause d’une interprétation erronée de la religion que la « Torba » soit croyante ou non), sont des sujets permanents de rabaissement, de critique et de culpabilisation. Comme ce « mec bien » lui fait honte (il n’est même pas un ami pour elle), la « Torba » le jette et le reprend à volonté, elle ne peut se résoudre à lui donner la main dans la rue, elle ne le présente pas à ses relations et encore moins à sa famille. Il sera donc jetable après utilisation, comme ses nombreux prédécesseurs. La fin de la période d’essai de ces liaisons toxiques est souvent liée à des projets de vacances trop onéreux (destinations lointaines et prestigieuses) que le « brave type » en question ne peut offrir à la « Torba ». Elle finira pas partir en congés avec une amie ou un nouveau gogo, car comme le précise une autre « Torba » : « Chez nous, on nous apprend à conserver notre famille et nos ami(e)s, car si on ne choisit pas sa famille, par contre on choisit ses ami(e)s. Quant à nos petits copains : un de perdu, dix de retrouvés ! » Quelle belle mentalité ! En préambule à toute rupture avec un bouche-trou, la « Torba » aura pris soin de faire tomber sa victime « fou d’Amour », pour mieux la faire souffrir, lui faire payer l’addition salée de sa vie ratée passée, présente et future. Insatisfaite de naissance, obsessionnelle, la « Torba » cherchera « toujours mieux » et bien sûr ne trouvera jamais le bonheur pur et simple. Ainsi, il est impossible pour elle de se fidéliser, car elle n’a pris que les mauvais côtés des femmes « libérées ». Elle se conduit en véritable Serial-Killeuse du sentiment.
Un contexte psychologique « Torbatien » très instable…
Il faut savoir que généralement la mère d’une « Torba » est divorcée ou mère célibataire, et plus rarement, qu’elle vit en cohabitation avec un époux tyrannique. La « Torba », éternelle adolescente, ne peut pas couper le cordon ombilical avec elle, vu que les difficultés de la vie les ont rapprochées. En retournant régulièrement voir sa mère au pays ou en passant de nombreuses heures avec elle au téléphone quotidiennement (grâce à un forfait illimité), la « Torba » (qui doit tout à « sa maman ») poursuit son éducation névrosée, obéissant aveuglément à une génitrice castratrice qui influe sur tout. Au point, qu’on peut se demander, vu que sa mère n’est pas éternelle, ce qu’elle fera pour survivre après sa disparition ? Va-t-elle se ranger et trouver enfin « l’âme sœur » ou restera-t-elle une vieille Demoiselle à la recherche d’un vieux Monsieur plein de pognon ? Rien n’est moins sûr ! En attendant, on s’interroge de savoir si la mère et la fille n’entretiennent pas une relation quasi-incestueuse (et donc lesbienne), tellement les liens sont forts. Dans de nombreux cas, elles dorment ensemble depuis la petite enfance de la « Torba », ainsi qu’à l’âge adulte dès qu’elles se revoient… Dans ce contexte particulier, on peut affirmer que la « Torba » bien souvent possède une part d’homosexualité latente inavouée et de bisexualité affirmée par nécessité. Elle déteste les hommes, mais en a besoin pour réussir… Il convient de rajouter que la « Torba » depuis sa prime jeunesse a un conflit récurrent avec le père qu’elle ne voit plus du tout (ou irrégulièrement). Le complexe d’Oedipe est donc non résolu à la suite du départ de la figure paternelle pour une autre femme. Tous ces refoulés poursuivent notre « Torba » toute sa vie. Selon le cas, la « Torba » a vu, voit ou verra un psy. L’arrivée d’un demi-frère ou d’une demi-sœur du côté du père renforce un sentiment de trahison et d’abandon déjà très présent. La « Torba » recherche d’ailleurs des hommes plus âgés qu’elle, car l’image du père la hante. Elle veut s’en venger. Est-ce pour cela qu’elle aussi méchante avec eux ? On n’en doute pas une seconde ! Là-dessus, vous rajoutez (comme cela se fait couramment dans les Pays de l’Est) un « dépucelage surprise » sous un arrêt de bus ou dans une cabine téléphonique, une nuit d’hiver, par moins 10 degrés Celsius, avec un type éméché (faute de pouvoir se payer une chambre d'hôtel), voire un viol ou une relation forcée avec un pédophile, la transmission des séquelles psychologiques que les parents ont accumulé sous le joug communiste, etc. et vous avez comme résultat une « Torba » haineuse, très fragile psychologiquement (dépressive chronique) et dont la compagnie frise la sainteté. Attention, personne en laissant aller son « Basic instinct » n’est à l’abri de ce genre de « Liaison fatale » ! Et nombreux sont les gogos à qui ces Amazones des temps modernes font tourner la tête ! Alors, Messieurs (même si la gente masculine n’est pas irréprochable depuis des siècles dans sa conduite avec les femmes), gaffe au danger !
Quand religion et sexe ne font pas bon ménage !
La « Torba » est tout le contraire de ce qu’elle prétend ou paraît être. Elle avance masquée. Souvent « fervente religieuse » en façade (elle peut aussi être athée), elle cherche le bon parti (et le « mec bien ») jusque dans les églises de sa communauté. Quand elle a trouvé le pigeon, elle n’y remet plus les pieds… Le piège s’est refermé ! La religion (ainsi que « le business ») lui sert par la même de réseau pour trouver du travail et se faire inviter régulièrement par la diaspora de son pays. Quotidiennement elle prône pour se faire bien voir (mais sans y croire) la vertu, la chasteté et la « sérieusité » dans ses relations avec les hommes. En clair avec elle : « pas d’aventure ! » Alors, qu’elle ne vit que pour cela… Son comportement sous d’autres cieux moins conventionnels en est la preuve. A ces occasions, elle se relâche intégralement, en abaissant enfin le masque. Par exemple, avec ses copines, elle fait régulièrement des descentes dans des boites de nuit (où elle danse de manière très sensuelle, habillée super sexy, telle l’allumeuse moyenne) et participe à des enterrements de vies de jeunes filles plutôt sulfureuses (strip-teases, attouchements sur des gogos danseurs, attroupements autour de types en érection, etc.). A l’étranger, dans les pays « chauds » (dans tous les sens du terme…), situés dans les Caraïbes notamment, elle n’hésite pas (si elle en a les moyens) à faire du tourisme sexuel et à se payer les services d’un gigolo. Pour finir sur la sexualité particulière de la « Torba », il est nécessaire de savoir que les relations intimes avec ce genre de « fille à maman » peuvent être décrites de la manière suivante : une certaine frigidité et des rapports sexuels de très mauvaise qualité concédés sans amour ni plaisir ; une beauté extérieure (minorée par sa noirceur intérieure) qui la pousse à croire que tout est acquis ; se contente de quelques « caresses hygiéniques » distribuées à la sauvette ; rares pénétrations vaginales (uniquement en position du missionnaire) ; elle jouit quasi-silencieusement de peur finalement d’être considérée comme trop humaine et s’arrête aussi sec faisant fi du plaisir de son partenaire… Après une nuit qu’elle souhaite ne plus voir se renouveler (pour partir vers de nouveaux horizons), elle sort sans gêne à son amant à peine réveillé : « qui de nous deux met fin le premier à cette relation sans lendemain ? »
Ultime portrait au vitriol de la « Torba »…
Dans ses grands traits de caractère, force est de constater que la "Torba" perd facilement son self-control. Elle devient vite violente verbalement et physiquement à la moindre contradiction. Vaniteuse et orgueilleuse de surcroît, elle peut faire l’objet d’une fiche signalétique à la Prévert : capricieuse, parano, susceptible, effrontée, menteuse, calculatrice, fausse, traitresse, accusatrice, perverse, mythomane, ambitieuse, matérialiste, aimant le luxe (maison, High-Tech, etc.) et surtout arriviste. Par ailleurs, la « Torba » se laissera totalement aller avec des gens qu’elle ne connaît pas ou qu’elle ne reverra plus. Elle fait ainsi une consommation très prononcée de boissons alcoolisées (accompagnée ou seule, chez elle ou dans des pubs). Elle sirote principalement de la bière et du Champagne, mais ne crache pas sur les vins fins blancs et rouges (français et italiens), et encore moins sur les Vendanges Tardives. Elle refuse de manger aux heures habituelles de repas. Elle compense sa frustration existentielle en préférant dévorer toute la journée au boulot avec des collègues au féminin : des bonbons, du chocolat, des gâteaux, des brioches ou quelques recettes locales sucrées. Sa préférence en restauration penche pour l’exotisme (spécialités japonaises) ou carrément la grande gastronomie française. Elle fume ou ne fume pas, mais dans les deux cas de figure, ne tolère pas que son bouche-trou fasse des volutes de fumée.
Comme déjà précisé, la « Torba » a énormément besoin de paraître. Elle est donc accro au shopping (avec ou sans ses copines), et ce, même si elle s’en défend. A cette occasion, elle dépense sans compter ! Elle n’hésite pas à redécorer un an à l’avance son appartement (profitant de soldes) en stockant des objets dans sa cave. Elle consomme des parfums de luxe sans discontinuité. Elle soigne particulièrement son look vestimentaire (harmonie des couleurs, marques de préférence, etc.). Elle porte des chaussures, des bijoux variés en concordance avec la couleur de ses fringues (voire de ses yeux et/ou de ses sous-vêtements). Cependant, elle peut rester des mois entiers (soi-disant) « mal coiffée » pour ne pas plaire à son compagnon de passage… et soudainement changer de coiffure et de couleur de cheveux dès qu’elle a un nouveau pigeon en vue. Elle est tellement mal dans sa peau, handicapée du sentiment, que cette métamorphose régulière reste momentanément réconfortante.
La « Torba » parle le franglais et en profite pour se la jouer très « Communikécheune » (traduisez « Communication ») dans toutes ses discussions. Elle déteste la langue allemande et les allemands (sauf l’ukrainienne qui est germanophile), alors que la Seconde Guerre Mondiale, qu’elle n’a pas connue, est terminée depuis plus de 60 ans… Elle qui ne distingue pas régulièrement le féminin du masculin quand elle parle et fait de nombreuses fautes de conjugaison se permet bizarrement de vous reprendre à tort et à travers sur l’utilisation de la langue française et s’oppose à l’expression du langage courant. Versatile, la « Torba » change d’avis comme de chemise. Ce qui était vrai hier ne l’est plus aujourd’hui, car elle a su « évoluer ». Par contre, si le bouche-trou tient ce genre de propos incohérents cela sera considéré par elle comme un manque de maturité. En véritable cœur de pierre qu’elle est, la « Torba » refuse le moindre romantisme. Si vous lui offrez des fleurs, c’est pour l’« embobiner » ; si vous voulez la voir, c’est que vous ne pensez « qu’à baiser » (selon ses propres termes) ; enfin, si vous lui écrivez de la poésie, « Elle préfère vivre ce que vous écrivez, mais… avec quelqu’un d’autre que vous ! »
© Photo ci-dessus : samuelcoisne.com
EPILOGUE « TORBIQUE »…
In fine, on peut dire que la « Torba » a peur de vivre, qu’elle est mal dans sa peau et manque de confiance en elle. Elle est plus à plaindre qu’à envier. Elle tend des pièges à ses victimes comme une araignée tend sa toile. Son éducation est fondée sur la peur de l’autre, et des autres. Elle est volage par essence, n’hésite pas à vivre plusieurs histoires en même temps (malheureusement de nombreux hommes font pareil avec leurs compagnes). Un témoin français précise, pour finir de comprendre qui sont les « Torbas », que son frère est mort d’un cancer suite au chagrin provoqué par une séparation brutale avec l’une d’entre elles. Cette « Torba », qui attendait un enfant de lui, était retournée définitivement sans prévenir au pays… Quelques temps après, elle lui réclamait une pension alimentaire substantielle. Il n’a jamais vu son gamin… A n’en pas douter l’Amour est un sentiment, un art qui échappe aux « Torbas ». Toutes ces belles femmes exécrables sans scrupules, malheureusement, s’étant une fois essayées au jeu pervers de faire souffrir l’Autre, ne le désapprennent plus. Et c’est bien dommage ! Ne méritent-elles pas un jour d’avoir la juste monnaie de leur pièce ? La vie se charge en général de leur faire payer le prix fort de leurs exploits. Au point que leur propre Communauté d'origine réprouve leurs agissements qui éclaboussent tout le monde... « Dans ce type de relation, la seule victoire, c’est la fuite » aurait dit Bonaparte. Que les hommes qui tombent dans les griffes d’une « Torba » méditent ces quelques citations pour en sortir : « On dit que l’Amour qui ôtait l’esprit à ceux qui en avaient, en donnait à ceux qui n’en avait pas. »(5), « Si l’Amour donne de l’esprit aux sots, il rend quelquefois bien sots les gens d’esprit. »(6) et « Dans la plupart des Amours, il y en a un qui joue et un autre qui est joué ; Cupidon est avant tout un petit régisseur de théâtre. »(7) Mais, la vraie leçon, la moralité de l’histoire, à retenir est que l’« On peut faire de l’Amour l’affaire la plus sage de sa vie ; Dieu qui a fait l’amour ne nous a pas interdit le discernement. ». Donc, tout est dans le choix de la bonne personne (quelque soit son sexe). Pour éviter les déceptions et les blessures profondes, il convient de se rappeler que « l’Amour qui naît subitement est le plus long à guérir »(9). Il ne faut pas hésiter à se donner du temps, ne pas se laisser séduire par le chant des sirènes, et redécouvrir finalement les saveurs de la séduction, de l’Amour durable et surtout partagé. L’écosystème fragile qu’est l’équilibre affectif d’un homme (comme celui d’une femme) réside sûrement dans ce discernement salvateur. Le virus « Torba » ne doit plus passer ! Que cela soit écrit et que cela soit appliqué !
© Jean Dorval, le 22 août 2009, pour LTC.
Notes et sources documentaires :
(1) Selon le site http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_la_Pologne
(2) D’après le site http://www.terra-economica.info/
(3) L'histoire : Début des années 80. Paul, publicitaire de son état, partage son appartement avec Maurice, son ami, fauché, débrouillard, un peu encombrant, trempant dans de nombreuses combines. Son ex-petite amie, Anne, lui parle de Zosia, (prononcez "Zochia"), qui vit en Pologne, militante de l'opposition, et qui désirerait fuir son pays afin d'échapper aux surveillances de la police politique. Un mariage blanc avec un français lui permettrait d'obtenir un visa de sortie et d'acquérir la nationalité française. Paul finit par accepter de jouer le jeu et se rend à l'est pour se marier avec la jeune fille. Mais, les sentiments ne se commandent pas et Paul tombe amoureux de la jeune femme… (vu sur le site : http://www.dvdcritiques.com/critiques/dvd_visu.aspx?dvd=358 )
(4) Source : http://www.aujourdhuilachine.com/actualites-chine-connexions-n--femmes-chinoises-6653.asp?1=1&IdBloc=Tout
(5) Diderot « Paradoxe sur le Comédien »
(6) Ninon de Lenclos
(7) Nietzsche « Œuvres posthumes » (trad. Henri Jean Rolle (Mercure de France))
(8) George Sand « Monsieur Sylvestre »
(9) Jean de la Bruyère « Les Caractères »
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17/01/2012
« PARIS-COLMAR » À LA MARCHE : UNE EPREUVE HISTORIQUE UNIQUE AU MONDE, UN DEFI HUMAIN HORS NORME !
Le suisse Jean Linder en 1926...
Comme le disait si bien Jean Giraudoux : « La course à pied est aux autres sports ce que la géométrie est aux autres sciences. » L’épreuve annuelle de marche athlétique, « Paris-Colmar » le prouve ! Cette compétition d'ultra-fond, dont la distance varie entre 450 et plus de 500 km pour les hommes, et entre 300 et plus de 350 km pour les femmes et les masculins « espoirs-promotion », dure de nos jours, 4 jours et 3 nuits. Les marcheurs traversent villes et campagnes, encouragés par leurs accompagnateurs, ainsi que par leurs nombreux supporters venus spécialement pour l’occasion. Actuellement, la compétition débute à Neuilly-sur-Marne pour les hommes, après un prologue parisien qui se déroule la veille, et à Vitry-le-François pour les féminines, avec « La François 1er », pour finalement rejoindre Colmar. Une marche athlétique de l’extrême, donc, qui requiert une grande endurance physique et mentale, durant laquelle les participants doivent faire preuve non seulement d’un courage hors du commun, mais aussi savoir gérer leur alimentation et changer de vêtements, afin que la transpiration ne les brûle pas, s’ils veulent pouvoir franchir la ligne d’arrivée. « La Doyenne », comme on l’appelle, « (…) parce que c’est la plus ancienne épreuve de marche athlétique du monde (…) la plus importante et surtout la plus folle, voire inhumaine, puisque 30 marcheurs (à ses débuts, nda) sont sélectionnés en cours d’année pour (y participer, se faisait au démarrage sur 535 km, réunit les meilleurs marcheurs d’endurance mondiaux… nda) »(1). Cette compétition comprend deux arrêts obligatoires : l’un de 3 heures et l’autre d’1 heure. Tout arrêt supplémentaire de plus de 10 minutes prive à coup sûr le marcheur d’un classement sur l’épreuve. Dans les meilleures années, 8 à 10 marcheurs, seulement, sur les 30 du départ, atteignent Colmar. L’épreuve féminine venue se greffer au « Paris-Colmar » en 1988, voit les féminines rallier Colmar en empruntant le même parcours que les hommes. Elle s’effectue avec deux arrêts obligatoires, le premier de 2 heures et l’autre d’1 heure… Cette épreuve épuisante se déroule à l’allure moyenne de 8 à 9 km/h, ce qui prouve que la marche athlétique ne peut pas être confondue avec une simple promenade !
ET SI ON REMONTAIT LE TEMPS AU PAS DE COURSE ?
L’histoire de la mythique marche à pied de « Paris-Colmar », comme toutes les grandes épopées sportives, s’est déroulée en plusieurs grandes étapes.
1926-1937 : Tout commence par la création du « Paris-Strasbourg ».
La course « Paris-Colmar » existe depuis 1926. Cette épreuve de marche, contrairement à ce que l’on pourrait penser ne débuta pas historiquement entre Paris et Colmar, mais plutôt entre… Paris et Strasbourg. Elle a été créée à l’initiative du français Émile Anthoine, Président du Cercle des Sports de France, l’un des précurseurs du sport français, lui-même athlète, spécialiste de la marche athlétique. La naissance du « Paris-Strasbourg » a amené, ainsi, des hommes à se mesurer aux autres, et surtout à eux-mêmes, dans une compétition magique de « Géants aux godasses (puis bien plus tard aux baskets…) de sept lieues » qui allait devenir un monument du patrimoine sportif français. A cette époque, il fallait resserrer les liens avec l’Alsace-Moselle rendues à la Mère Patrie depuis peu de temps, et célébrer par la même les exploits des « Poilus de 1914-1918 ». Aussi, le choix de l’arrivée s’est-il porté tout naturellement sur Strasbourg, symbole, par excellence, du retour à la France. A la toute première épreuve, il faut parcourir 504 km en 8 jours… Pour ce faire, le 28 Juillet 1926, cinquante marcheurs partent de la Place de la République à Paris pour rallier Strasbourg, marchant jour et nuit, presque sans aucun arrêt organisé. L'opinion publique étonnée par une telle hardiesse ne pense pas que les concurrents puissent arriver dans la capitale alsacienne dans de telles conditions. Mais, c’est sans compter sur l'ancien champion Emile Anthoine qui sait déjà qu'il a crée la plus belle épreuve sportive du genre. Pour ce faire, il a fallu le concours du journal « Le Petit Parisien », et surtout la confiance de ses dirigeants, parmi lesquels Pierre Labrie. Sur les cinquante partants sélectionnés dans différentes épreuves préparatoires, 27 terminent dans le délai de 8 jours. Le vainqueur de la première édition est le suisse Jean Linder, de Zurich, laitier de son état, qui rentre directement dans « LA » Légende sportive, et reçoit, à ce titre, en récompense de sa victoire une voiture automobile. Le second est le français Eugène Defaye qui termine sept heures après Linder, précédent Louis Godart de… 3 heures. En 1933, ce sont 50.000 spectateurs qui acclament le gagnant, cette fois-ci, « l’enfant du pays », le marcheur Alsacien Ernest Romens (1904-1954), qui sera plusieurs fois vainqueur de « Paris-Strasbourg ». Soit les 535 km réglementaires en 5 jours ! Cette marche athlétique, ayant un succès populaire énorme, se déroulera dans la bonne humeur jusqu'en 1937. Puis, elle est interrompue dans son élan par la Seconde Guerre Mondiale. L'épreuve n'est pas disputée de 1938 à 1948.
© Photo ci-dessus : http://fr.wikipedia.org/ (« Paris-Strasbourg-Paris 1932 »)
1949-1951 : Un nouveau départ pour « Paris-Strasbourg ».
Après la Seconde Guerre mondiale, la compétition ne reprend pas avant 1949 et se déroule toujours dans le sens « Paris-Strasbourg » jusqu’en 1951. Cette renaissance est rendue possible grâce à une rencontre, celle d’Emile Anthoine et de Paul Lacroix, PDG de Sports Akileïne ; scellant ainsi un partenariat durable entre le « Paris-Strasbourg » et la marque. Le « Paris-Strasbourg » d'après guerre, c’est 300.000 spectateurs au départ de Paris, 520 km parcourus en 4 jours et 9 heures ! La première victoire revient à Gilbert Roger qui récidivera 5 fois par la suite. En 1950, Joseph Zami (dit « l’éternel second ») est le premier Martiniquais à s’imposer sur cette distance en 73h55’.
1952-1959 : On inverse le sens de la Marche !
© Photo ci-dessus : http://fr.wikipedia.org/ (« Strasbourg-Paris 1957 »)
En 1952, « Paris-Strasbourg » devient… « Strasbourg-Paris ». L’épreuve se dispute à nouveau. Elle est remportée par Albert Seibert, grand champion international devant le… Martiniquais Joseph Zami. Tout se déroule parfaitement jusqu’en 1959, où les organisateurs doivent renoncer à l’organisation de la Marche, à cause de l'incompréhension des pouvoirs publics face à un tel évènement. L’épreuve est donc interrompue de 1960 à 1969, année durant laquelle Emile Anthoine décède dans sa 88ème année. La célèbre Marche est orpheline de son Créateur !
1970-1975 : Remise en Marche toujours dans le sens « Strasbourg-Paris ».
Après une décennie d’arrêt, la course est remise en marche, de 1970 à 1975, dans le sens « Paris-Strasbourg ». C'est grâce à l'insistance de Félix Levitan, Directeur du « Parisien Libéré » que la Fédération Française d'Athlétisme (FFA) et le Cercle des Sports de France (dont le Président est alors Francis Jenevein) mettent sur pied cette nouvelle épreuve, avec 28 partants. Disputée au mois de juin, cette rencontre voit la victoire d'un ancien coureur de 10.000 m reconverti dans la marche à pied, Samy Zaugg du Club de Delle ; un marcheur quasi inconnu, avec un chapeau de canotier vissé sur la tête et une jolie petite barbe. Surnommé le « Van Gogh de la marche » par les journalistes de l’époque, le Grandvellais crée la sensation forte, dès le départ de la Place Kléber, à Strasbourg, en direction de Paris, du 4 au 6 juin, en présence des stars du moment : Simon et Lebacquer. Il dévore les 512 km le séparant de Paris, en 70 heures et 4 minutes. Soit 7,3 km/h de moyenne, avec des « pointes » à 12 km/h sur la fin !
En 1972, les organisateurs innovent en rajoutant un prologue de 12 km organisé la veille du départ de l’épreuve. Et en 1976, pour son 50ème anniversaire, la compétition couvre 533 km et se déroule de Paris à Strasbourg. Le départ, Place de la République à Paris, se fait dans la plus pure tradition de 1926, avec une arrivée triomphante sur la prestigieuse Place Kléber de Strasbourg, incarnée par le belge Rinchard qui fait une entrée triomphale avec une moyenne horaire record de 7km 709/h.
1977-1980 : « Strasbourg-Paris » dans la continuité !
L'année 1977 reprend le parcours classique « Strasbourg-Paris » jusqu’en 1980. A ce moment historique, des difficultés apparaissent entre les organisateurs et la Ville de Strasbourg qui décide de diminuer significativement son aide matérielle, ce qui met les organisateurs dans l'obligation de rechercher une autre ville collaboratrice. C’est alors que le Maire de Colmar, Monsieur Gerrer, signe un accord d'organisation avec le Conseil Général du Haut-Rhin, la Région d'Alsace et la Société du Tour de France cycliste. « Paris-Colmar » est né !
En 1981, « Strasbourg-Paris » devient « Paris-Colmar »…
En 1981, sous l’impulsion de Francis Jenevein et pour les raisons déjà évoquées, « Strasbourg-Paris » devient donc « Paris-Colmar ». Cette première édition propose ses 513,5 km de performance et un nouveau souffle. Elle est gagnée par le belge Roger Pietquin, en 65h10’ pour 513 km 500.
Dans la foulée, dès 1982, quelques femmes tentent l’aventure, démontrant un courage étonnant en se frottant aux hommes, confirmant ainsi la dynamique de l’épreuve. Annie Van der Meer, une institutrice hollandaise, « précurseur au féminin », s’arrête brillamment au Km 180. Elle renouvelle l’exploit en 1983. Elle est alors la première femme à terminer la course. Elle couvre la distance de 518 km en 77h40’. Un exploit remarquable ! En 1986, la française Edith Couhé, sélectionnée sur « des critères masculins », parcourt 380 km. Mais, se trouve stoppée en raison des délais. Il apparaît, alors, évident aux organisateurs qu'il était nécessaire de se pencher sur l’aspect trop rigoureux de la participation. Une remise en cause devient urgente !
En 1988, changement de cap et d’itinéraire, et mise en place d’une course féminine, ouverte, aussi, aux licenciés français seniors ou vétérans, véritable tremplin pour une éventuelle et future participation à « Paris-Colmar à la marche ». La première de cette épreuve se déroule entre Paris et Contrexéville. Elle est remportée par la même Edith Couhé qui couvre les 360 km en 52h27’. Puis, en 1989, dans sa deuxième édition, cette course se déroule entre Épernay et Colmar. Une épreuve disputée conjointement avec l'épreuve masculine - dans laquelle 6 concurrentes ont pris le départ - et qu’Edith Couhé gagne en couvrant les 376 km, en 52h51’. La deuxième est Arlette Touchard (53h57’). En juin 1990, un essai est organisé sur 340 km, de Châlons-en-Champagne à Colmar. Il est reconduit jusqu'en 2006. En 2007 et 2008, un nouvel itinéraire est défini entre Neuilly-sur-Marne et Colmar sur 315 km. Enfin, à partir de 2009, cette course est baptisée « La François 1er », reliant Vitry-le-François à Colmar (280 km) ; affirmant ainsi de manière forte qu’il n’y a qu’un seul « Paris-Colmar à la marche », et qu’il ne s’agit non pas d’un « Paris-Colmar bis », mais bien d’une épreuve totalement indépendante.
En 1989, côté hommes, l’édition de « Paris-Colmar » se poursuit sur 524 Km. En 1992, Jean-Claude Perronnet, mal voyant, réussit l’exploit de parcourir 200 km avec l’aide de ses accompagnateurs, et grâce à un appel lancé sur les ondes d’Europe 1 par Dominique Souchier. En 2002, la première édition « Promotion » sur 360 km permet aux hommes qui n’ont pu se qualifier pour « Paris-Colmar », de participer à un kilométrage plus restreint.
La marche « Paris-Colmar » se dispute généralement au mois de juin. Elle s’est déroulée du 04 au 07 juin 2003. Elle n’a pas eu lieu en 2004. Par contre, elle a fait parler d’elle du 08 au 11 juin 2005, du 31 mai au 03 juin 2006 et du 07 au 10 juin 2007. Un millésime 2007, où pour la première fois, depuis 1983, deux féminines sont au départ, réalisant une performance exceptionnelle : Kora Boufflert (451 km en 63h19’) et Sylviane Varin (451 km en 66h24’). A la suite, la course prend la route du 18 au 21 juin 2008, et du 17 au 20 juin 2009.
Il est à noter que jusqu'en 2009, le Cercle des Sports de France organise l’épreuve, sous le contrôle de la Fédération Française d’Athlétisme, avec d’une part le soutien financier de collectivités locales et territoriales, de quelques partenaires, et d’autre part, le dévouement d’une équipe de bénévoles réunis autour du Directeur de l’épreuve Hervé Delarras. Hervé Delarras démissionne de ses fonctions le 21 juin 2009. La Marche n'est pas organisée en 2010.
En 2011, « Paris-Colmar » devient « Paris-Neuilly-sur-Marne 440 km à la marche » !
En 2011, après une interruption d'une année, « Paris-Colmar » renaît avec la création de l'Association « Paris-Colmar à la marche »(2) qui a délégation du Club de Neuilly-sur-Marne Athlétisme (en Seine-Saint-Denis) pour son organisation. La compétition se retrouve inscrite aux épreuves du calendrier de l’International Association of Athletics Federations (l'IAAF). D’où le nouveau nom de l’épreuve : « Paris-Neuilly-sur-Marne 440 km à la marche. »
Du 22 au 25 juin 2011, la Marche est donc relancée sur les routes du Grand Est de la France. Son prologue se déroule le 22 juin, en début d'après-midi, dans les rues de Paris. Et la compétition débute logiquement à Neuilly-sur-Marne en direction de Colmar. Le directeur de l'épreuve est Jean Cécillon. Une voiture d'un montant supérieur à 12.000€ récompense les vainqueurs des deux compétitions. L'épreuve est internationale et les Européens de l'Est sont nombreux parmi la cinquantaine de participant(e)s. Le vainqueur, le Russe Osipov, inscrit pour la deuxième fois son nom au palmarès, parcourant les 439 km en 56h46’. Soit 7,73 km/h de moyenne !
Le vainqueur 2011 de l’épreuve, le Russe Osipov, qui inscrit pour la 2ème fois son nom au palmarès.
LA « DOYENNE » CHERCHE DES SPONSORS POUR 2012 !
In fine, et pour la petite histoire, les sportifs les plus titrés du « Paris-Colmar » sont le Polonais Adam Urbanowski avec dix victoires dans les années 1990 et 2000, le Français Roger Quemener qui totalise sept victoires principalement dans les années 1980, et la Française Édith Couhé, qui remporte les cinq premières éditions de la compétition féminine à partir de 1988. Le dernier Français lauréat est Noël Dufay, en 1993. 518 km en 62 heures ! « Cocorico ! » Le prochain « Paris-Neuilly-sur-Marne-Colmar, 440 km à la marche » se déroulera du 20 au 23 juin 2012. Pour pouvoir continuer d’exister, il a besoin, bien sûr, de bénévoles, mais aussi de sponsors et de mécènes généreux. Et Jean Giraudoux de conclure : « Croyez (bien, nda) que le bon coureur qui sait évaluer du premier coup la distance qu’il a à parcourir sait aussi évaluer la longueur de sa vie. (aussi, nda), Il s’entraîne en conséquence »(3) C’est pourquoi, « LA » Doyenne a besoin de toutes les bonnes volontés, pour continuer, à l’avenir, à faire rêver les foules, et ce, à grands pas !
© Jean Dorval, le 17 janvier 2012, pour LTC SPORTS.
Infos plus sur le « Paris-Neuilly-sur-Marne-Colmar, 440 km à la marche » :
Association « PARIS-COLMAR à la marche », 4 Route de la Noue, 91190 GIF-SUR-YVETTE, Tél. : 01.70.56.06.85, Portable : 06.11.37.59.45 ; adresse administrative : 32 rue Garibaldi, 94100 Saint-Maur-des-Fossés, Tél. : 01.48.86.17.52 ; http://www.pariscolmaralamarche.fr/
Sources documentaires et crédit photos :
http://www.pariscolmaralamarche.fr/
http://dominique.alvernhe.free.fr/historique.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Accueil_principal
http://www.marchons.com/archives/marchons/paris-colmar-1999.html
Notes :
(1) Source le journal : « l’Observatoire du mouvement »,
(2) Association créée entre les laboratoires Asepta, siégeant à Monaco, producteurs et distributeurs de la marque Akileïne et partenaires Premium de l'épreuve depuis 1949, et la Sarl SBE - Sports Business Entertainment - de Gif-sur-Yvette.
00:14 Publié dans LTC GRANDS REPORTAGES | Lien permanent | Tags : jean giraudoux, la course à pied, paris-strasbourg, strasbourg-paris, marche athlétique, paris-colmar à la marche, compétition, course, marche à pied, ultra-fond, homme, femme, athlète, jean dorval pour ltc sports, jean dorval pour ltc sport, paris-colmar, la marche paris-colmar, une épreuve historique, unique au monde, un défi humain, hors norme, alsace, paris, vitry-le-françois, la françois 1er, course mixte, prologue, demande de, sponsors, mécènes, endurance physique, marche de, l'extrême, la doyenne, les féminines, grande épreuve internationale, organisée par l'ufm, avec le concours, du journal, le petit parisien, histoire, historique, émile anthoine, président du, cercle des sports de france, pierre labrie, jean linder, le suisse, eugène defaye, louis godart | Facebook |
19/06/2011
19 JUIN 2011 : TRADITIONNEL PELERINAGE A NOTRE-DAME DE SION
Le 19 juin courant, quelques 300 personnes, tous âges confondus, avaient répondu à l'appel de la Communauté Catholique Polonaise de Metz à participer au Pélerinage annuel à Notre-Dame de Sion, la Sainte Patronne de la Lorraine, dans le Xantois. La Messe était à 10 heures et à 14h00 avait lieu l'Adoration devant le Saint-Sacrement (en lieu et place de la Procession annulée pour cause de mauvais temps). Foi et partage étaient au rendez-vous d'une communauté très connue pour sa ferveur exemplaire. Les chants liturgiques ont été interprétés avec émotion, dans ce site d'exception et d'élévation... intemporelle !
JD pour LTC Religion.
La magnifique messe en Polonais.
Toujours la messe...
Notre-Dame de Sion, priez pour la Lorraine !
Notre-Dame de Czestochowa.
Le Bienheureux JP II ! Une Star canonique en Pologne et partout ailleurs...
Une petite prière à N-D. de SION.
La "Colline Inspirée", si importante aux yeux de Maurice BARRES, dominée par une Présence Mariale continue...
Que la Force Spirituelle soit avec toi !
© Photo ci-dessus : © Jean Dorval 2011
11:50 Publié dans LTC GRANDS REPORTAGES | Lien permanent | Tags : notre-dame de czestochowa, jean dorval pour ltc news, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, traditions, pélerinage à notre-dame de sion, sion, meurthe-et-moselle, maurice barrès, la colline inspirée, vaudémont, saxon, catholique, chrétien, messe, pologne, communauté polonaise de metz, pélérinage annuel, traditionnel | Facebook |