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24/12/2014

LES ENFANTS SONT NOTRE AVENIR, AIDEZ L'UNICEF !

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iNFOS+ : http://www.unicef.fr

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09/12/2014

L’Avent, pour cheminer vers le Messager de Paix.

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"Jésus-Christ, Fils de Dieu, est le Messager de la Paix Universelle, le Messager de Dieu. Il est avec nous au quotidien dans nos chutes et dans nos attentes, ainsi que dans nos réussites. Quand nous le prions avec notre Chapelet à la main, nous avons une ligne téléphonique directe avec Lui, un Portable Spirituel dont l’abonnement est gratuit et éternel ; non seulement pour le prier en cas de besoin, mais aussi et surtout pour le remercier de toutes les Grâces et Bienfaits reçus. Notre Prière nous connecte au plus grand réseau social de l’Humanité, car nous sommes en Union De Prière avec tous nos Frères et Sœurs. Et même si souvent, nous ne nous rendons pas compte de suite des Grâces et Bienfaits reçus, force est de constater que la Mansuétude de Dieu est grande à notre égard. Il nous donne toujours ce dont nous avons besoin, jamais plus, mais cela est suffisant.

Certes, la Consolation Divine ne nie pas la douleur et la souffrance des Êtres Humains. Mais, celle ou celui qui s’appuie sur l’Amour de Dieu et du Prochain, et sur la Paix Universelle, proclamées dans les Évangiles, est sûr de garder le cap, le bon, même s’il rencontre des hauts et des bas dans la Vie de tous les jours, comme tout le monde. A cet effet, Isaïe, Jean-Baptiste et Saint-Pierre, nous invitent à tourner nos regards et nos cœurs vers Celui qui peut tout, vers le Prince du Bien, le Christ.

Notre Saint-Graal ici-bas, et ne l’oublions jamais, reste la Quête de notre Ciel. La Vie Éternelle, celle que nous préparons sur terre, reste notre plus belle attente. Et elle est accessible à tous ceux qui sont de bonne volonté, car tout le monde dans la simplicité de tous les jours, avec ses défauts et ses qualités, avec des gestes simples d’Amour du Prochain, a vocation à être Saint. Alors, c’est pourquoi, nous devons invoquer l’Esprit-Saint pour faire fructifier notre Témoignage de la Foi au plus grand nombre. Il convient cependant de nous rappeler de deux principes évangéliques fondamentaux : « à qui aura beaucoup reçu, il sera beaucoup demandé, et l’ouvrier de la dernière heure aura le même salaire que celui qui aura travaillé toute la journée. » C’est-à-dire qu’au Paradis, dans la Cité Sainte, nous serons tous sur un pied d’égalité dans l’Amour du Dieu Sauveur et Miséricordieux.

Jésus est venu sur terre pour nous sauver. Il est le Bon Pasteur. Il n’a qu’une Parole, Celle de nous élever, et ce, même si la tâche est ardue et si elle nous coûte. Il veut « la Paix pour son peuple », dont chacun fait partie ; car la Seconde Alliance est réservée à toute l’Humanité, sans exception, dans l’Esprit de Pentecôte. L'Évangile de Saint-Mathieu en témoigne : « Allez à travers le monde enseignant toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » Jésus nous montre le chemin à suivre, pas celui qui est bien tracé et sans difficultés ; mais le plus escarpé et le plus dur, celui qui au final est le plus beau, celui qui est le plus possible dans ses pas. Le livre du prophète Isaïe nous invite à « Préparez le chemin du Seigneur. » (Évangile selon Saint-Marc, Chapitre 1, Verset 2), le nôtre. Nous le préparons à partir de notre recueillement quotidien et par nos exemples de Vie, en nous dirigeant tout doucement et humblement, en ce temps de l’Avent, vers la magnifique Crèche de Noël. Le Verbe Incarné vient nous sauver. Jésus est le Fils du Dieu fait homme. Emmanuel : Dieu est avec nous, et parmi nous.

Père, nous vos enfants, nous vous invoquons et vous supplions de nous mener avec patience, confiance et espérance, vers la Nuit de Bethléem, vers la Nuit de la Nativité, dans vos pas, ceux de la Sainte-Famille. Nous sommes déjà à genou devant votre petite mangeoire encore vide... Mais plus pour longtemps…"

© Jean Dorval, le 09 décembre 2014, pur LTC Religion.jean dorval pour ltc religion

06/06/2014

LES BEST OF JD - "LE JARDIN DU CHATEAU DE PANGE : UNE NATURE RETROUVEE !"

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A Pange, en Moselle, sur les ruines d’un château féodal, en 1720, Jean-Baptiste Thomas, Marquis de Pange, décida de construire un édifice que l’on peut encore voir de nos jours. Le vaste parc qui le borde s’est vu, il y a quelques années, métamorphosé. Ses descendants vous en ouvrent à nouveau les portes…

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Réalisé en 2002, par le célèbre paysagiste Louis Benech, inauguré en juillet 2003, le jardin du château de Pange, est une réalisation dédiée à l’éveil paysagé. C’est "La campagne dans le jardin ou le jardin dans la campagne" précise le marquis. L’effet miroir, opéré entre le jardin et la luxuriante perspective du parc, a pour limite symbolique la Nied, qui berce les fondements du château. Il a fallu quatre ans de travail au marquis et à la marquise de Pange pour réaliser ce rêve un peu fou, certes, mais si majestueux !

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Ce jardin, de style contemporain, fait partie du réseau européen "Jardins sans limite". En préambule, le jardinet d’accueil marie judicieusement rosiers, plantes potagères et annuelles, ordonnancés selon une thématique toujours renouvelée. A la suite, on accède, par une grange monumentale (témoin d’un passé féodal), à une galerie longitudinale couverte. Ce lieu, par excellence, d’expositions, mène à un ensemble architectural de verdure unique en son genre. Ce dernier inspiré des anciens tracés du XVIIIème siècle décline une mosaïque de parterres permettant la découverte de collections de saules, de rosiers et de plantes vivaces, comme les campanules, aux couleurs de la famille de Pange (le bleu et le blanc).

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Plus loin, la vision apaisante d’un luxuriant tapis vert, rehaussé de mixed-border, laisse apparaître des allées tondues dans les herbes folles. Un bassin rectangulaire surmonté d’un jet d’eau continu occupe une position centrale. Des topiaires en ifs ou en buis rappellent l’époque classique, ainsi que des statues. La disposition de certaines des plantations évoque les structures du château fort d’origine, telle cette plantation de graminées et d’iris symbolisant les anciennes douves.

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A la frontière entre le jardin et le parc, les romantiques sont invités à flâner le long d’une magnifique garenne. Réaménagée afin de faire fondre les cœurs des amoureux de la Nature, cette villégiature offre de nombreux et très beaux atours, avec son petit pont qui permet de remonter le temps, son belvédère, ses bancs, ses chênes de 300 ans, la rivière qui la longe… A l’opposé, derrière le château, on aura plaisir à parcourir du regard une île fleurie, fraîche, recréée grâce aux souvenirs restitués des anciens de Pange, qui situent son existence entre les deux guerres.

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Il est à noter sur vos agendas que samedi 26 et dimanche 27 juillet prochain, vous pourrez assister en ces lieux magiques au Festival de contes "D'une rive à l'autre", organisé par Le Comité du pays de Nied. Les spectacles sont assurés dans les jardins, le parc, la grange et le château, avec pour fil conducteur, le conte, la chanson et la poésie. L’entrée au festival est fixée à 3€, hors prix des spectacles. Enfin, samedi 20 et dimanche 21 septembre 2008, à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, le tarif sera réduit pour tous à 4 € pour la visite du château et du jardin, et à 2 € pour la visite du jardin seul.

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En 2004, 7000 amoureux de Mère Nature avaient déjà parcouru avec délectation ce poumon vert royal qu’est le Jardin du Château. Cet Eden campagnard illustre parfaitement la poésie des jardins, vérifiant par la même ce que disait Georges Sand : « La nature est éternellement jeune, belle et généreuse. Elle verse la poésie et la beauté à tous les êtres, à toutes les plantes, qu’on laisse s’y développer à souhait. Elle possède le secret du bonheur, et nul n’a su le lui ravir. »(1) A voir absolument !


© Jean Dorval, le 03 mai 2008, pour LTC Grands Reportages.visite princière pour les 250 ans de la place royale à nancy,revue lorraine populaire de jean-marie cuny,rlp,jmc,jean-marie cuny,interview conjointe de s.a.r. le prince de bourbon-parme et de m,place royale,place stan,place stanislas,jean dorval pour ltc


PS : Château de Pange 57530 PANGE, tél. : 03.87.64.04.41, fax. : 03.87.64.27.09, un site : www.chateaudepange.fr (et http://www.jardins-sans-limites.com/) Le jardin est ouvert du 1er mai au 31 octobre, de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00 ; entrée 3€ (gratuit pour les moins de 12 ans) ; groupes : 2,50€ par personne. Le château se découvre du 1er juin au 30 septembre, de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00 ; visites guidées les week-ends et jours fériés, après-midis en juillet et août, sur demande en semaine en juin et septembre ; pour les groupes, les visites se font sur réservation de mai à octobre ; entrée : jardin et château : 5,50€, moins de 25 ans : 3,50€, groupe : 4€ par personne (château et jardin fermés le lundi).
Notes : (1) extrait de "La Mare au diable."© Crédit photos : Jean Dorval 2005 (à voir l'album photos de cet article : reverie-dans-le-jardin-du-chateau-de-pange)

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LES BEST OF JD : "HISTOIRE MESSINE DE L’ASSAINISSEMENT ET DU TRAITEMENT DES DECHETS."

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Maquette de la ville romaine de Divodurum (Metz).

© Photo ci-dessus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Divodurum_Mediomatricorum

"(…) Divodurum, ancien "village sacré", auquel rien ne manqua pour devenir une cité riche et populeuse, lorsque les Gaulois abandonnèrent leurs citadelles des plus hauts lieux(…)"(1)

En 51 av. J-C., Labienus, lieutenant de César, bat les peuples de la Gaule Belgique, près de Trèves, et soumet les Médiomatriques aux lois de l’Empire romain. Divodurum, la ville entre deux rivières, devient alors une fidèle alliée de Rome, où les Romains élèvent une citadelle, du fait de sa proximité avec la Germanie. Dès cette période, l’hygiène, notamment l’évacuation des déchets et des eaux usées, va prendre de l’importance dans une ville dont la surface enclose, limitée initialement à 58°ha, va évoluer au fil des siècles afin de permettre l’édification d’une grande métropole : Metz. En parallèle, la population messine, de l’Antiquité à nos jours, passe d’environ 20.000 habitants à 127.498, en 1999 (chiffre du dernier recensement général).

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© Photos ci-dessus faites par Jean Dorval pour LTC/RLP avec l’aimable autorisation de la Direction des Musées de la Cour d’Or de Metz Métropole en 2006.

UNE PERIODE GALLO-ROMAINE FLEURISSANTE

"Le mythe des travaux d’Hercule rapporte, pour cinquième épreuve, le nettoyage des Ecuries d’Augias, qui sont dans un état de saleté répugnante, puisque jamais encore curées. En moins d’une journée Hercule releva le défi en déviant le cours d’eau de deux fleuves du voisinage pour inonder les étables et entraîner les immondices grâce à l’eau. D’où très certainement l’idée d’utiliser la force de l’eau pour évacuer les déchets…"

Le Musée de la Cour d’Or, rue Chèvremont, se situe sur une partie des anciennes thermes (datées du IIème siècle) qui s’étendent jusqu’au Carmel. On retrouve ce type d’établissement (même époque) aux emplacements du centre commercial Saint-Jacques et de la cafétéria Flunch, place Armand Knecht. Les vestiges du musée comprennent un collecteur d’égout, un égout et un égout principal, avec cunette centrale. La notion d’égout, à l’époque, étant différente de la nôtre, ils auraient servi à évacuer les eaux de bains ; exit donc les excréments humains et autres eaux usées ménagères.

Concernant la période romaine, si aucun égout privé souterrain n’est découvert à ce jour à Metz dans les insulae (immeubles), il existe cependant un embryon de réseau d’égouts collectifs. L’historien Bernard Vigneron(2) décrit ainsi ces ouvrages : "ils suivent (…) les decumani. (…) Leur taille varie selon leur importance, depuis les grands collecteurs jusqu’aux égouts de quartier. (…) [Les égouts des thermes du Carmel comprennent, ndlr] quatre émissaires parallèles en direction de la Moselle, deux le long des façades des rues du Haut-Poirier et des boucheries-Saint-Georges, les deux autres à l’intérieur, bordant le bassin de natation. (…) Le decumanus suivant correspond à la rue du Four-du-Cloître. Balthus relate(3) qu’à l’occasion des grands travaux d’urbanisme on découvrit là, ainsi que dans la rue actuelle du chanoine Collin, plusieurs "égouts formés par de très grosses et grandes pierres blanches, creusées en chenaux (…)". [Il s’agissait d’un fort caniveau prenant vite de l’ampleur en aval, ndlr] place de Chambre, au pied du transept de la cathédrale (…). De la grande décumane, En Fournirue, on n’a pas trouvé le collecteur, qui existait sûrement car on connaît son affluent, desservant les thermes Saint-Jacques et passant sous l’ancienne rue des Bons-Enfants (…). Il se dirigeait vers la Seille et on le retrouve au bas de la rue, plus ample (…). Les affluents, correspondant en principe aux cardines(4), sont (…) mal connus. Chacun des collecteurs des façades des thermes du Carmel recevait un égout secondaire (…). De dimensions comparables au collecteur principal, par contre, est l’égout de la rue de la Chèvre (…). Un regard avait été disposé au carrefour des rues, à l’embranchement. On sait que la place de Chambre du côté de la rue du Faisan possédait plusieurs égouts. A proximité de l’actuelle halle aux poissons, la salle à abside dite "cloaque" de Saint-Victor avait un émissaire en direction de la Moselle proche. Pour les faubourgs, on a trouvé au Pontiffroy un caniveau de pierres creusées en rigole, assez semblable à celui de la rue du Four-du-Cloître(5)."

D’autre part, dans les années 80, des fouilles de sauvetage ont eu lieu, suite à la réhabilitation de l’ancien arsenal et à l’extension du parking souterrain de l’Esplanade-Belvédère(6). En raison d’importants travaux de nivellement, au XIXème siècle, les résultats les plus significatifs concernent seulement les Ier et IIIème siècles ; mais, l’occupation a été continue du Ier au IVème°siècle. On observe la présence d’un « réseau » de caniveaux de part et d’autre des rues mises au jour, avec coffrage en bois et planches de recouvrement. Une conduite en bois relie deux fossés séparés par une route ; alors, que dans la généralité des plaques de pierre recouvrent les fossés de liaison. Une étude des traces organiques présentes dans ces caniveaux a permis de déterminer leur utilisation probable comme égouts, hormis les excréments humains. En revanche, on ne sait pas si les gens procèdent au vidage de leurs eaux usées par tuyauterie ou par récipient, car suite aux nombreux travaux réalisés au cours des siècles, beaucoup d’installations sont détruites ou incomplètes. Régulièrement, on procède au curage manuel de ces fossés et l’évacuation des boues "récoltées" se fait par charrette.

En ce qui concerne les fosses-dépotoirs, les archéologues s’accordent pour leurs trouver quatre origines distinctes. Ce sont d’anciens points de récupération de matériaux de construction ou de stockage de marchandises ; des trous creusés spécialement ; ou des fosses, avec structures rituelles. Michel Provost relate que rue Taison "quelques structures du Haut-Empire ont été étudiées"(7) Pour cette époque, on n’a pas retrouvé dans les fosses-dépotoirs de traces d’excréments ; peut-être parce qu’elles sont vidangées régulièrement… Il n’y a pas non plus de latrines (elles concernent de rares privilégiés) et de vespasiennes. 

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© Photo ci-dessus : http://www.cosmovisions.com/monuPuits.htm

LA STAGNATION DU MOYEN AGE

"Au Moyen Age, l’eau est tirée au puits, les eaux usées et les déchets rejetés à proximité des habitations. Cela entraîne la contamination des ressources et l’apparition d’épidémies. Au fil du temps, l’eau potable est prélevée en amont des cités et les eaux usées rejetées en aval…"

Concernant le Moyen Age, on n’a pas beaucoup d’informations sur l’assainissement messin, contrairement au reste de la France et de l’Europe. Les Archives Municipales de Metz conservent quelques précieux documents du XIIème siècle. Par contre, les fouilles archéologiques, relatives aux latrines et aux fosses-dépotoirs, apportent un éclairage de terrain. Philippe Brunella, Dominique Heckenbenner et Pierre Thion précisent que "Livrant un mobilier archéologique varié, abondant et souvent très bien conservé, les latrines-dépotoirs constituent une source privilégiée de documentation sur la culture matérielle. Elles conjuguent en général deux fonctions, tout à la fois fosses d’aisances au sens strict, accueillant les rejets excrémentiels, et poubelles-dépotoirs, permettant de se débarrasser d’immondices divers, domestiques, voire artisanaux ou encore agricoles. En effet, les égouts sont encore rares durant le Moyen Age (…) et les services de ramassage et d’évacuation des ordures (…) inexistants [ils apparaissent seulement au XIXème siècle, ndlr]. Intégrées aux sous-sols des habitations, ou creusées dans les arrières-cours ou jardins en cœur d’îlot, ces structures présentent une relative variété de morphologie et de mode de construction (…)."(8) Dans la pratique, il est possible que les immeubles soient dotés, à chaque étage, de tuyaux d’évacuation reliés à ces pièces voûtées. Pour ce faire, on utilise un pot à eau en guise de chasse d’eau ! L’étanchéité de ce système étant peu fiable - il faut aussi attendre le XIXème siècle pour que les enduits hydrauliques soient efficaces – les gens polluent leur propre environnement ; particulièrement la nappe phréatique, où est puisée l’eau de consommation courante. "Le "remplissage d’occupation" [de ces fosses, ndlr], correspondant à leur utilisation, est constitué de couches très organiques, marron à brun-noir, riches en débris divers, alternant souvent avec des épandages de gravats, visant peut-être à réduire les émanations. Si certaines latrines sont vidangées régulièrement, d’autres paraissent correspondre à un stockage définitif, la structure étant abandonnée une fois pleine."(8) Dans le cas, d’une vidange régulière, l’opération est réalisée à la pelle, grâce à une trappe d’accès. L’évacuation des boues se fait toujours par charrette, à l’extérieur de la ville, vers les zones de maraîchages, les champs ou en décharge.

Michel Provost relate, concernant la période du Haut Moyen Age, que l’on trouve rue Taison "(…) une fosse interprétée comme des latrines (…), de forme semi-circulaire (…). [On constate la présence d’un disque en os, ndlr] épais percé en son centre, dont la face plate est décorée de cercles concentriques, d’une rosace et de cercles pointés."(7) Philippe Brunella, Dominique Heckenbenner et Pierre Thion précisent que "[les plus anciennes latrines-dépotoir mises au jour, sur ce site, sont datables des Vème-VIème°siècles. D’autres structures sont de la fin du Moyen Age et du début des Temps Modernes, ndlr]. Sur le site de l’Arsenal [on a trouvé, ndlr] douze latrines-dépotoirs (…) [La plus ancienne remonte au XIVème siècle. Sur les Hauts de Sainte-Croix, ndlr] les structures médiévales (…) [du XVème siècle, ndlr] avaient vocation de puits ou de latrines-dépotoirs. "(8)

D’autre part, la présence d’une batterie de "toilettes" est attestée dans l’ancien cloître des Cordeliers, fondé au XIIIème siècle. L’évacuation des excréments se fait directement dans la Seille, par la pente située rue des Murs. En règle générale, du Moyen Age aux XVIème et XVIIème siècles, on trouve à Metz uniquement des fosses d’aisances et des puits filtrant à matières. Dans les rues, l’évacuation des eaux usagées et pluviales, ainsi que les déchets, se fait par des goulottes et caniveaux centraux, à l’air libre.

Enfin, contrairement aux idées reçues, les gens d’alors sont très propres, puisque, dès la fin de la moitié du XVIème siècle, on sait que l’on ne contracte pas de microbes par les pores dilatés, par l’eau, pendant un bain. Pour preuve, on trouve des étuves publiques, d’initiative privée. Mais, elles se transforment vite en lieu de débauche qui favorisent le développement de la vérole… Pour la petite histoire, on notera que la peine de "Xuppe" (en allemand "Chuppen") se trouve appliquée jusqu’au XVIème siècle. Elle consiste à mettre le (ou les) condamné(s) dans une cage que l’on trempe dans l’égout (romain ?) à excréments, situé place Coislin.

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Fosse dépotoir dans un couvent de carmélites du 17e siècle dans la cour d'une école à Metz.

© Photo ci-dessus : http://www.inrap.fr

DES TEMPS MODERNES POUSSIFS

"A cette époque, le métier très particulier de cureur de puits et d’égoutier se développe…"

Rares sont les tronçons d’égouts de cette période, cependant on peut faire remonter les structures en pierre de Jaumont existantes au XVIIème siècle. Les Archives Municipales de Metz possèdent des documents sur les égouts du XVIIIème°siècle. Relativement, à l’évacuation des boues des fosses, aux XVIème et XVIIIème siècles, une très importante littérature rapporte qu’on y « découvre »… les cadavres de bébés non désirés, le magot caché du grand-père, etc. De même, au cours des fouilles de l’Arsenal, on a trouvé des latrines post-médiévales : l’une d’entre elles date du début du XVIème°siècle et deux autres de la fin du XVIème siècle et du début du XVIIème siècle.

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© Photo ci-dessus : http://www.miroirdutemps.fr

UNE PÉRIODE CONTEMPORAINE OFFENSIVE

"Les allemands transforment la ville, dès leur arrivée, fin du XIXème siècle ; démantelant les murailles, afin d’en faciliter le développement. Ils axent leur action sur l’hygiène et l’assainissement de la ville, à cause des épidémies de choléra de 1832, 1849, 1853-54 et 1866, et de typhus de 1813-1814 ; et suite à la promulgation d’une loi allemande de 1902/1903, rendant le tout-à-l’égout obligatoire."

Le bras de la Seille traversant la ville est comblé, devenant les rues des Tanneurs et Haute-Seille. Les historiens Jean-Claude et Renaud Berrar indiquent que "Dès 1872, la municipalité faisait remarquer que la Seille, intra-muros, était insalubre à cause de sa faible déclivité (…). Comme les habitants des maisons de part et d’autre de la rive jetaient des ordures ménagères de toutes sortes renfermant des substances organiques, végétales et animales, le canal intérieur traversant la ville depuis la porte Mazelle jusqu’à la porte Sainte-Barbe était un égout à ciel ouvert. (…) En avril 1904, on réalisa les travaux de curage de la partie de la Seille traversant la ville. En juin, le lit complètement mis à sec à l’intérieur, on débuta, près de la porte Mazelle, les travaux de canalisation en relevant les pierres du parapet et en démolissant les murs du quai en plusieurs endroits. Par les brèches pratiquées, on introduisit les matériaux nécessaires à la construction de la canalisation. En juillet 1904, dans la nouvelle rue de la Seille, on coula du béton dans le canal, pour couvrir les conduites dans lesquelles s’écoulent les eaux ménagères."(9)

André Jeanmaire rappelle, dans son ouvrage "Le Champ-à-Seille", l’état d’insalubrité de la Seille : "le compost que charriait la rivière contribuait (…) à la qualité des cuirs corroyés par les tanneurs installés un peu plus loin, mais les effluves surtout par les basses eaux, incommodaient fort le quartier"(10) ; et que, "Dès 1806, la municipalité voulut couvrir la partie de la rivière qui traversait le quartier. Mais les tanneurs n’étaient pas d’accord. En 1850, le conseil se prononça pour l’édification d’une voûte sur la Seille, depuis la rue du Pont-à-Seille jusqu’à la rue de la Grande-Armée. En 1862, l’architecte de la ville présenta un projet qui resta sans suite. Et c’est pendant la première annexion allemande, en 1905-1906, que l’administration combla ce canal de la Seille."(10)

Il est à signaler l’existence au commencement de la rue des Tanneurs d’un collecteur d’une centaine de mètres, réalisé par les allemands (ou les français…), recouvert sur la moitié de sa section, datant de la dernière moitié du XIXème siècle ; période 1862-1870 ou 1870-1900. D’autre part, les allemands constituent de magnifiques plans techniques, très précis, représentant chaque nouvel égout, avec croquis en couleurs. Ils dressent notamment le schéma général des égouts de Metz, à l’échelle 1°/2.000 ; dont les services techniques français de la Ville de Metz font une copie « francisée » et actualisée, datant sûrement des années 50.

UN RÉSEAU D’ASSAINISSEMENT ET DE VALORISATION DES DÉCHETS ULTRA-MODERNE DEPUIS LE XXème SIÈCLE

"Les eaux usées sont désormais traitées avant d’être rejetées et les déchets valorisés, afin de protéger le milieu naturel…"

L'UIOM de Metz (Unité d'Incinération des Ordures Ménagères) a été exploitée de 1969 à 1997. En 2001, le Centre de Valorisation des Déchets (CVD) est inauguré, avec la mise en place d’une Unité de Tri des Matériaux (UTM) à recycler et une Unité de Valorisation Energétique (UVE). En 2005, 92.000 tonnes d’incinérés et environ 12.000 tonnes de matériaux recyclables sont traités. Le réseau d’égouts représente 1.151 km. Les stations d'épuration exploitées sont celles de l’Agglomération messine (dont la mise en service remonte à 1973 et la modernisation afin d’éliminer les pollutions azotées et phosphorées à 1996), La Maxe, Noisseville, Pouilly, Laquenexy et Pournoy-la-Chétive. Le volume épuré représente 21.619.000°m3. Le dimensionnement permet de traiter une pollution d’une capacité de 440.000 équivalent-habitants. Un outil technique de pointe est donc en place sur l’Agglomération messine pour le respect de l’Environnement (11).

ÉPILOGUE

En conclusion, on peut dire que l’évolution globale du réseau messin d’assainissement et de traitement des déchets est le fruit principalement du volontarisme tant des romains que des allemands. Ils ont en commun le souci de l’organisation et du développement de l’hygiène pour le bien-être du plus grand nombre. En complémentarité, notre époque moderne s’est fixée comme objectifs de répondre aux impératifs de respect de l’Environnement et de mise en place du Développement Durable. Ainsi, dans un monde en mutation technologique perpétuelle, il s’agit de relever, au quotidien, le défi de la prévention des problématiques que l’homme s’impose de par ses activités (industrielles ou non), avant qu’il détruise la nature et se détruise par là même. 

© Jean Dorval , le 15/10/06, pour LTC Grands Reportages.

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Notes :

(1) C. Jullian, Histoire de la Gaule, t. VI, page 472 ; (2) "Metz Antique" de Bernard Vigneron publié aux éditions Maisonneuve en 1986, page 195 ;  (3) Annales, page 323 ; (4) les decumani, axes routiers, orientés d’est en ouest, étaient coupés par des cardines (nord-sud) ; (5) G. Schlemaire , Asha 1978, page 73 ; (6) "Gallia, fouilles et monuments archéologiques en France métropolitaine", tome 49, 1992, CNRS Editions, 1993 ; (7) "Carte archéologique de la Gaule, pré-inventaire archéologique publié sous la responsabilité de Michel Provost ; Metz, 57/2, Pascal Flotté", publié par Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Ministère de l’Education Nationale, Ministère de la Recherche, Ministère de la Culture et de la Communication, Maison des Sciences de l’Homme, page 171 ; (8) "Metz médiéval, mises au jour, mise à jour, Metz Musées de Cour d’Or", paru aux éditions Serpenoise en 1996 ; (9) "Metz sous l’Empire Germanique" de Jean-Claude et Renaud Berrar, publié aux éditions Serpenoise en 2003 ; (10) Le Républicain Lorrain du 29/08/06 ; (11) Pour visiter les sites industriels de la Régie Haganis (station d’épuration et centre de valorisation des déchets), contacter M. Settimo Reina au 03.87.34.22.94 (adresse : Nouveau Port, 57050 METZ).

- Remerciements pour leur aide à M. Pierre Thion, Ingénieur d’études, Service Régional de l’archéologie de Lorraine ; Mme Marielle Doridat-Morel, Documentaliste, Service Régional de l’archéologie de Lorraine ; M. Lucas, Chef de service, Musées de Metz (La Cour d'Or) ; M. Françoise Clément, Documentaliste, Musées de Metz (La Cour d'Or) ; M. Robert Schoumacker, chargé de mission aux Archives départementales de la Moselle ; MM. Thierry Deprez et Victor Benz, des archives de Metz ; Mme Florence Heller, Documentaliste de l’Inrap Metz ; le Service Etat civil de la Mairie de Metz ; M. Alain Durban, Service Etudes de la Ville de Metz ; M. Caillot, Responsable du Pôle Urbanisme de la CA2M ; M. Doncque, responsable à la Médiathèque de Metz-Pontiffroy ; M. Wagner, conservateur, à la Médiathèque de Metz-Pontiffroy ; le service des plans à la Médiathèque de Metz-Pontiffroy ; MM.°Gourlot et Schneider, deux historiens locaux, et animateurs de la revue « Renaissance du vieux Metz » ; ainsi qu’au Service Urbanisme de la Ville de Metz

03/05/2014

EN DIRECT DE LA RUE : LE CRI SILENCIEUX DES "INVISIBLES" !

en direct de la rue : le cri silencieux des "invisibles","les invisibles : le peuple de la rue" de serge moati

Actuellement, en France, au "Pays des Droits de l’Homme", il y a 150.000 SDFs, 9 millions de personnes mal logées, 8 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, et environ 11 millions de chômeurs directs et indirects (chiffres tronqués du BIT rectifiés, stages garage, préretraites, RSA, etc.).

UN FILM HUMANITAIRE SIGNé SERGE MOATI.

Le DVD documentaire français (que l’on trouve dans toutes les bonnes médiathèques ou à l’achat) "Les Invisibles : Le Peuple De La Rue" de Serge Moati, avec comme réalisateur et metteur en scène Xavier Emmanuelli, d’une durée d’1h26, produit par "Le Jour du Seigneur Edition", en octobre 2011, traite des interventions du Samu Social de Paris, de la Protection et de l’assistance des Sans-abri. Cette toile sociale prend aux tripes et est toujours d’actualité en 2014, car le cri des SDFs sur Paris (comme partout ailleurs) est un cri silencieux que personne n’entend dans cette société de consommation, individualiste et matérialiste, à part les permanents du Samu Social (et des autres associations caritatives) porteurs d’Amour du Prochain. Des intervenants sociaux, "professionnels de la Rue", qui soutiennent et maintiennent en Vie par tous les temps les P’tits Gars de la Rue.

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QUAND ON A QUE LA RUE…

On ne se retrouve pas dans la Rue pour le plaisir, mais suite à un problème sentimental, un drame familial, la perte d’un emploi, un grave problème de santé, etc. Souvent on abandonne tout après avoir été abandonné soi-même… Et c’est très dur d’en parler, comme le prouve ces quelques témoignages poignants : "La honte, c’est mortel" ; "On vit une parano, on a peur de tout" ; "On boit pour ne pas être mal, pour lutter contre le mal qui ronge tout et pour en finir avec la solitude" ; "Moi, je ne veux rien, foutez-moi la paix !" ; "On est le reflet des autres dans le négatif" ; "La vie est dure, on ne peut pas la changer" ; etc. Des propos qui malgré toutes les difficultés peuvent être tintés d’espoir : "Je m’accroche à la Vie parce que j’y tiens" ; "On est malheureux, mais on est quand même heureux (un couple)" ; "Il me faut une bière pour imaginer que je suis au bord de la mer, sur la plage" ; "Moi, j’aime la Rue" ; "Tant que l’on a de l’Amour, on a de l’espoir !" ; "Le Samu Social et moi, c’est une longue histoire, on a mis du temps à se connaître, mais maintenant on s’aime" ; etc.

UN PEUPLE DE LA RUE EN GALèRE CONTINUE.

Les femmes sont plus impactées par la Rue que les hommes. Moins nombreuses, elles sont cependant plus vite usées qu’eux (visages déformés par les addictions, le froid, les violences physiques, les viols, etc.). Par ailleurs, vu l’augmentation constante de la population des SDFs, le 115 est toujours saturé, et le nombre de nuitées offertes par les services sociaux reste insuffisant, faute de moyens financiers et de locaux, et en l'absence de volonté des Pouvoirs Publics de réquisitionner les nombreux logements inoccupés. Ceux qui ont eu la chance d’avoir une nuit au centre d’accueil, au foyer, à l’hôtel, etc. retournent inexorablement à la Rue, anonymes, au milieu d’une foule indifférente de nantis, souvent hostile. Une société conditionnée, robotisée, que rien n’arrête, surtout pas ceux qui sont devenus "Invisibles" à ses yeux. Pourtant ces Êtres Humains désespérément accrochés au "trottoir-radeau de la Méduse" se bagarrent au quotidien pour avoir le droit de survivre. Certains P’tits Gars de la Rue n’ont plus la force de s’alimenter seuls par grand froid, aussi sont-ils nourris sous des couvertures de fortune par les permanents du Samu Social. Certains meurent même de froid dans l’indifférence "en live", faisant écho aux Héros de l’Hiver 54, durant lequel un certain Abbé Pierre était monté au créneau pour défendre les plus Humbles, tel Saint-François d’Assise.

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UN SAMU SOCIAL QUI MANQUE DE MOYENS FINANCIERS, HUMAINS ET MATéRIELS.

La crise majeure que traverse notre pays submerge injustement un Samu Social à bout de souffle, qui fait ce qu’il peut afin de contenir une digue sociale prête à rompre à tout moment. Une Société elle-même débordée où les Invisibles deviennent finalement Visibles, tellement ils sont nombreux à se trouver dans ces conditions extrêmes dans la Rue (qui est à eux). Ce film de Serge Moati se mue en Mémorial Social de cette Humanité de Rue en souffrance que l’on croise tous les jours, sans vouloir la voir. Attention, personne n’est à l’abri ! Ces Déshérités assis en bas des immeubles, installés dans des abris de fortune, allongés au dessus des bouches de métro, jetés à la Rue, réduits à l’impuissance, ne pouvant reprendre pied dans une société inhumaine, etc. ce pourraient être nous. Il suffit parfois d’une simple chiquenaude pour passer de l’autre côté du miroir. Il ne faut jamais oublier que ces Hommes et ces Femmes, sont des Citoyens de notre pays, le Peuple de la Rue, celui des Invisibles. Ce film redonne un prénom, un visage et une dignité à tous ces anonymes de la Rue qui ne demandent qu’à être écoutés, sans être jugés. Ce qu'ils disent d’eux-mêmes, leur vie, leur quotidien, et ce qu’ils pensent de nous, ils l’expriment sans détours, avec empathie, mais sans misérabilisme. Serge Moati livre ici un film fort en émotions, dont on ne ressort pas indemne. Un film-hommage au Samu Social et à son fondateur, Xavier Emmanuelli, un "saint laïc de notre temps". Chaque nuit, comme partout en France, les maraudes du 115 parcourent les Rues de Paris pour soulager la Misère. Les équipes du Samu Social sont sur le terrain du cœur. Un long-métrage qui permet de découvrir leur travail salvateur. Leur action n’est pas anodine, elle est une main tendue vers l’Autre. Celui qui n’a plus la force de la prendre…

© Jean DORVAL, le 03 mai 2014, pour LTC Humanitaire. logo ltc humanitaire 2.JPG

  

 

INFO+ :

http://www.samusocial.fr/

12/01/2014

LE TEMPS DE NOEL SE CLOTURE PAR LE BAPTEME DE NOTRE SEIGNEUR JéSUS CHRIST.

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"Après avoir été Baptisé lui aussi, Jésus priait,

le Ciel s'ouvrit." (LUC 3, 15)

 

"Le dimanche qui suit l’Épiphanie, l’Église nous invite à célébrer le baptême de Jésus. C’est le premier acte de sa vie publique, mais pourquoi Jésus a-t-il besoin d’être baptisé par Jean-Baptiste ?

 

Mt 3, 13 : "Alors Jésus, arrivant de Galilée, paraît sur les bords du Jourdain, et il vient à Jean pour se faire baptiser par lui. 14 Jean voulait l’en empêcher et disait : "C’est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi, et c’est toi qui viens à moi !" 15 Mais Jésus lui répondit : "Pour le moment, laisse-moi faire ; c’est de cette façon que nous devons accomplir parfaitement ce qui est juste." Alors Jean le laisse faire.

 

Jésus demande à Jean de le baptiser dans les eaux du Jourdain. C’est une pratique courante au temps de Jésus. Les baptistes accueillaient les juifs pieux, désireux d’être purifiés de leurs péchés en vue des temps messianiques qu’ils estimaient imminents. Comme tout Juif pratiquant Jésus fréquente la synagogue, il écoute, lit la Bible, prie avec. En demandant le baptême de pénitence, Jésus, lui qui est sans péché, pose un geste de solidarité avec les pécheurs. Il exprime de cette manière un choix concernant sa mission, son option préférentielle pour toutes formes de pauvreté, y compris spirituelle, et inaugure ainsi son ministère de serviteur.

 

Dès que Jésus fut baptisé, il sortit de l’eau ; voici que les cieux s’ouvrirent, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. 17 Et des cieux, une voix disait : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui j’ai mis tout mon amour."

 

"L’Abaissement" de Jésus à son baptême aboutit à une "Théophanie", à une manifestation de Dieu. Au moment où Jésus s’assimile lui-même aux pécheurs, où il se veut un homme comme les autres, il est manifesté comme Fils de Dieu. C’est ce que nous rappelle l’antienne d’ouverture : "Au baptême de Jésus, les cieux s’ouvrirent ; l’Esprit, comme une colombe, reposa sur lui, la voix du Père se fit entendre : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui j’ai mis tout mon amour ". La voix du Père est parole de vie. En s’adressant aux témoins, elle révèle l’identité de Jésus. Il est "le Fils bien-aimé". La relation entre Jésus et son Père situe le Christ comme Fils. Le Père est la source. Il ne s’agit pas de mettre au jour une relation nouvelle entre le Père et Jésus, mais de faire connaître ce qui est déjà là. Le baptême du Christ marque la révélation décisive de l’habitation de l’Esprit en Jésus. C’est ainsi que, comme le baptiste l’avait pressenti, le baptême d’eau deviendra." (1)

 

En plongeant dans les eaux du Jourdain, le Christ passe par la mort pour renaître du Père et de l’Esprit. Par ce Baptême, par notre Baptême, le Christ nous appelle à nous convertir et à vivre une nouvelle Vie dans l’Alliance avec le Père. Cette Alliance Divine est proposée par l’intermédiaire de Jésus-Christ à tous les Hommes, sans distinction. Jésus est le Seigneur de tous les Êtres Humains dans l’Esprit de Pentecôte et d’Universalité de l’Église, c’est pourquoi il est appelé "Notre-Seigneur". Il nous invite à Le suivre, à croire en Sa parole et, avec la force du Saint-Esprit, à accomplir ce qui est juste (aider les pauvres, respecter les plus petits d’entre nous tous, etc.), à agir sans faiblir (pardonner à nos ennemis, croire en Dieu en toutes circonstances, croire sans avoir vu, etc.). Fort de l’Amour de Dieu, diffusons Sa Parole, entrons en Pénitence, soyons les porteurs de l’Eucharistie !

 

© Jean DORVAL pour LTC Croire

 

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Source documentaire :

(1) LiturgieCatholique.fr/Le-Baptême-du-Christ

 
INFO+ : Wiki/Baptême_du_Christ

& Père-Gilbert-Adam.org/Baptême-du-Seigneur

 "Jésus remonte de l'eau et fait remonter avec lui le monde qu'il porte. Rien ne donne autant de joie à Dieu."

Saint Grégoire de Naziance (IVe siècle)

27/11/2013

"SEIGNEUR VOUS ME RENDEZ MA LIBERTé."

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Seigneur,

En ce lieu de colère et de pleurs (1),

Où se profilent l’ombre de la mort et le spectre de la haine,

Je ne sais ce que me réserve le sort

 

Dans la nuit qui m'environne,

Dans les ténèbres qui m'enserrent,

Je suis prisonnier de ma situation

 

En ce lieu d'opprobre et de pleurs,

Je ne vois qu'horreur et ombres

Nombreux sont les châtiments infâmes,

Je suis accusé et blâmé à tort

 

Seigneur,

Dans ces Épreuves constantes,

Étroit est mon Chemin de Croix,

Le Vôtre

 

Dans la nuit froide, je prie,

J’implore Votre Aide

 

Au jour de mon Baptême,

J’ai accepté de vivre dans la Foi,

D’être humilié pour Vous,

D’avancer dans l’Espérance,

De croire sans avoir vu

 

En cet Octave de Noël,

En ce Temps d’Attente,

Vous me poussez à rechercher la Sainteté,

Au travers de mes propres Rabaissements

 

Je suis le Grain Semé portant son Fruit selon Votre Volonté,

La Croissance de mon Âme se vit invisible, lente et douce,

Cachée jusqu’à mes propres yeux

 

Mon Dieu,

Afin que tout soit accompli,

J’ai la Confiance retrouvée du Petit Enfant,

Je loue votre Majesté,

De votre Croix, vous me rendez ma Liberté,

Et me comblez d’un Amour Infini

 

Quand je marche dans l’obscurité la plus profonde,

Que je pense être frappé, humilié, à tort,

C’est là Seigneur que vous êtes à mes côtés

 

Dieu de Tendresse, Proche des Humbles,

Vous ne me jugez pas,

Vous ne me condamnez pas,

Vous me portez dans la Difficulté,

Réalisant en moi,

Et au travers de mon Oraison,

Votre Œuvre de Salut

 

Mes Épreuves dans la Foi sont une Chance,

Elles me poussent à tout offrir à votre Gloire,

Elles me permettent de m’ouvrir aux Autres,

De transformer mes Propres Fautes et Celles des Autres en Pardon,

En Amour du Prochain

 

Seigneur,

Dans ma faiblesse,

Soyez le Rocher qui m’abrite,

La Maison Fortifiée qui me sauve,

Ma Forteresse et mon Roc,

Quand tout s’effondre autour de moi,

Soyez toujours mon Guide,

Et relevez-moi à chacune de mes chutes

 

Seigneur,

Tel Saint-Jean Baptiste annonçant la Joie qui vient nous visiter,

Je reconnais Celui qui doit venir parmi nous, Le Verbe Incarné

 

Cette Mission Prophétique est aussi la mienne,

Modèle d’endurance et de patience,

A l’image des Prophètes du Seigneur,

J’y reconnais Le Christ en mon Prochain

 

La Sainte-Eucharistie,

Annonce Celui qui vient,

Le Divin Enfant, Vous Mon Père,

Cause de mon Exaltation

 

Noël tinte à mes oreilles comme un "Alléluia",

Porteur de Bonheur et de Paix,

C'est un Grand Moment d’Apaisement dans ce monde déréglé,

Un rêve éveillé, une trêve, traversant l’Immense Souffrance Humaine

 

Seigneur,

Enfant Jésus, Emmanuel,

Agenouillé à côté de la modeste Auge en bois,

De laquelle vous me souriez,

Je ferme les yeux,

Le mot "Noël" devient alors léger comme la Lumière,

La paille dorée de la Crèche étincelle de mille feux,

Les étoiles de la nuit de Bethléem éclairent mon Ciel quotidien,

La Messe de Minuit revient chaque nuit,

Le Cantique des Anges résonne encore,

Le Regard de Notre-Dame et de Saint-Joseph,

Et le Vôtre m’illuminent,

Me transforment en une Prière Vivante

 

Je suis l’Invité de la Joie en Partage,

Entre les mains de Mon Créateur,

Je suis façonné progressivement,

Afin de pouvoir gagner mon Ciel

 

Seigneur, je vous remets mon Âme jusqu’à mon dernier souffle,

Vous le Berger des Pauvres,

Et je vous accompagne de l’Auge de la Crèche jusqu’à la Croix

 

Seigneur Jésus, Divin Messie,

Vous me comblez de Votre Patience,

Venez me rendre espoir et me sauver,

Vous êtes ma Vie,

Vous incarnez "(…) la Grâce de Dieu, Source de Salut pour tous les Hommes (…)" (2),

Offerte à l’Humanité toute entière

 

"Ayez de la patience et restez fermes

Car la venue du Seigneur est proche." (3)

 

Seigneur,

Vous êtes le Chemin Escarpé menant à la Beauté Éternelle,

Indiquez-moi toujours le Cap à tenir,

Loin des largesses du monde

 

Vous êtes né comme le Plus Pauvre,

Je suis devenu riche de votre Pauvreté

 

Meurtri par les tribulations,

Je suis debout, bien que blessé,

Je vous loue car en recevant tout Votre Amour,

Je reste et je resterai sans peur face aux trahisons,

Avec un cœur meurtri qui, je l’espère, ne guérira qu’au Ciel !

 

© Jean DORVAL, le 27.12.2013, pour LTC Religion.

 

jean dorval pour ltc religion

Notes :

(1)    Introduction inspirée du poème "Invictus" de William Ernest Henley,

(2)    Tite 2,12.

(3)    Extrait de la "Lettre de Saint-Jacques, 5,8".

 

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24/11/2013

LTC HUMANITAIRE - 25 NOVEMBRE, LA CAMPAGNE D'HIVER DES RESTOS DU COEUR DéMARRE : "QUAND JE PENSE à MOI, JE PENSE à TOI !"

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La situation économique ne s’est pas améliorée dans notre pays, aussi l’ouverture de la 29ème Campagne d’Hiver des Restos du Cœur démarre-t-elle ce lundi 25 novembre 2013. C’est l’occasion pour nous tous de prendre conscience que notre voisin de palier a peut-être besoin de notre aide… « Aujourd’hui on n'a plus le droit, Ni d'avoir faim ni d'avoir froid, Dépassé le chacun pour soi, Quand je pense à toi je pense à moi, Je te promets pas le grand soir, Mais juste à manger et à boire, Un peu de pain et de chaleur, Dans les restos les restos du cœur (…) » Tous ces mots pour combattre des maux sont les remparts solidaires contre l’isolement et la précarité. Ils nous rappellent, de la plus simple et la plus belle façon, que l’Esprit de Coluche est toujours présent aux côtés des plus Humbles d’entre nous tous. Aussi, ce cri d’alarme sociale résonne comme le tocsin dans la brume de la Misère.news-2014-4.jpg


 

 

SUR 2012-2013, LES RESTOS DU CŒUR ONT DISTRIBUéS 130 MILLIONS DE REPAS AUX PLUS DéMUNIS…

Les chiffres clés des Restos du Cœur pour 2012-2013 sont édifiants et ne peuvent laisser indifférents : 960.000 personnes accueillies ; 130 millions de repas distribués ; 2.069 centres et annexes d’accueil en activité ; 85 Restos Bébés du Cœur ouverts ; 34.000 bébés de moins de douze mois aidés ; et 110 activités d’accueil et d’accompagnement des personnes à la rue organisées. Les Restos du Cœurs assurent aux plus Petits d’entre nous tous des hébergements d’urgence (1.809 personnes logées, 68.074 nuitées d’urgence payées et 225 lits mis à disposition) et des logements permanents (626 logements en gestion et 1.757 personnes logées). le concert des enfoirés 2014,zénith de strasbourg,le 25 novembre 2013,la campagne des restos du coeur démarre,crise économique,luute contre la misère et la précarité,: faites un don,à la croix rouge française,sos philppines,dans les catastrophes,prions pour nos frères et sŒurs dans la misère,et dans la douleur ! »,tacloban martyrisée,les phippines en deuil,catastrophe et prière,l’aide humanitaire de première nécessité,l’unicef,action contre la faim et médecins sans frontières,le secours catholique,le super typhon haiyan a martyrisé,l'asie du sud-est,philippines,morts,disparus,victimes,aide humanitaire,les chifres du mal-logement,2013,fap,fondation abbé pierre,la fondation abbé pierre,abbé pierre,jean dorval pour ltc humanitaire,jean dorval pour ltc,jean dorval,humanitaire,social,unicef,aidez les enfants,du monde,centre pompidou-metz,metz,moselle,lorraine,france,europe,ue,union européenne,aide aux plus démunis,ce que vous faitsMais les Restos du Cœur proposent aussi des actions d’insertion socioprofessionnelle [100 Ateliers et Chantiers d’Insertion (ACI), 80 jardins de proximité, 1.570 personnes en contrats aidés dans les ACI et 245 Ateliers de Soutien à la Recherche d’Emploi (SRE)]. De même, le volet culture et loisirs des Restos du Cœur est en plein développement, car le droit d’apprendre et de se changer les idées est nécessaire à toute reconstruction humaine (100.000 places de cinéma offertes, 312 Ateliers de soutien scolaire et ateliers de français mis en route, 4.653 départs en vacances et 650 bibliothèques en activité). Enfin, la partie microcrédit personnel et accès au droit a accordé dernièrement 472 microcrédits et permis à 1.355 personnes d’accéder au droit.

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RESTOS DU CŒUR CONTRE CŒUR DE PIERRE INSTITUTIONNEL DE L’UE !

Et tandis que les demandes d’aide sociale ne baissent pas et que la grave crise économique que nous traversons continue de faire des millions de Victimes qui n’arrivent pas à se relever seules, cette 29ème Campagne d’Hiver des Restos du Cœur débute injustement avec une baisse conséquente des ventes de CDs des Concerts des Enfoirés et par la chute des aides sociales européennes. Aussi, il ne reste plus que les dons privés pour remonter la pente financière et permettre d’aider les plus humbles de nos Compatriotes. Alors à votre bon (Resto du) Cœur Mesdames et Messieurs ! Les 66.000 bénévoles des Restos du Cœur ont besoin de votre aide en devenant bénévoles vous-mêmes et/ou grâce à vos dons en nature ou pécuniaires ! Personne n’est à l’abri de la Misère, aussi personne ne doit être abandonné dans la difficulté !

© Jean DORVAL, le 24 novembre 2013, pour LTC Humanitaire. ltc humanitaire : au service de tout ce qui est humain !,jean dorval pour ltc humanitaire,l’aide humanitaire de première nécessité,l’unicef,action contre la faim et médecins sans frontières,le secours catholique,le super typhon haiyan a martyrisé,l'asie du sud-est,philippines,morts,disparus,victimes,aide humanitaire,les chifres du mal-logement,2013,fap,fondation abbé pierre,la fondation abbé pierre,abbé pierre,jean dorval pour ltc humanitaire,jean dorval pour ltc,jean dorval,humanitaire,social,unicef,aidez les enfants,du monde,centre pompidou-metz,metz,moselle,lorraine,france,europe,ue,union européenne,aide aux plus démunis,ce que vous faits,au plus petits,c'est à moinque vous le faites,jésus,catholicisme,nous avons besoin de vous,artisans du monde,recherche bénévole,publication

 

 

 

 


INFO+ :

http://www.restosducoeur.org/

Le CONCERT DES ENFOIRES 2014 aura lieu du mercredi 15 au lundi 20 janvier 2014, au Zénith de Strasbourg (67). http://www.enfoires.fr/

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© Photo ci-dessus : http://www.slate.frdes-bataillons-de-benevoles-pour-remplacer-letat

 

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08/11/2013

LES "BEST OF" JD : "ET AU MILIEU DE LA VALLéE S'éTEND LE CALICE NOURRICIER DES DEUX SOURCES..."

"Voici un texte de JD, sur la Lorraine, paru en 2004, dans la Revue Lorraine Populaire, de Jean-Marie Cuny... Souvenirs, souvenirs... N'oubliez pas les 08, 09 et 10 novembre 2013, la pêche annuelle traditionnelle en étang de Aube vous accueille... Allez-y de la part de votre site préféré." Vincent Maniglia pour LTC.

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 Photo ci-dessus : © Jean Dorval 2004 (L'étang des Deux Sources à sec...)

En ce jour de commémoration de l'armistice de la première Grande Guerre mondiale, où la Lorraine honore la mémoire des morts, et Dieu sait combien cette région a été touchée par cette terrible catastrophe, on se remémore "Eve", la dernière "tapisserie poétique", écrite en 1913, par Charles Péguy. Cette poésie, tant invocatoire qu'épique, vaste symphonie de quelque 3000 quatrains, célèbre les sacrifiés "pour la terre charnelle". Ce texte majeur devait préfigurer le destin tragique du poète qui tomba à Villeroy, le 05 septembre 1914 à la veille de la célèbre contre-offensive française : "la Bataille de la Marne". A l'évocation de ce retour à la terre, il était quasiment impossible d'éviter de parler de nos racines et de ne pas évoquer une des traditions lorraines. Aussi, au petit matin, direction la pêche annuelle de « l'étang des deux sources »(1) à Aube en Moselle !

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 Photo ci-dessus : © Jean Dorval 2004 (Idem...)

Cette année, exceptionnellement, l'événement a eu lieu sur quatre jours au lieu de trois. La vente du poisson se déroule depuis 1977, et comme d'habitude la bonne humeur et la convivialité sont au rendez-vous ! Près de 400 personnes pérégrinent pour assister à cette vente au détail, où cinq vendeurs munis de seaux et d'épuisettes se tiennent à disposition du client afin de l'aider dans son choix, autour d'une vingtaine de bassins répertoriés par variété ou taille de poisson. La famille René Marx-Roussy joue la carte de l'authenticité grâce à l'élevage en milieu naturel. Deux sources au débit important alimentent en continu, en eau de qualité, ce vivier unique en son genre au creux d'une vallée. Aucune nourriture, autre que celle offerte par mère nature, n'est donnée aux poissons. La pisciculture et la nature restent pour les Marx-Roussy une véritable passion familiale. Ils pratiquent encore ce métier, à l'ancienne, sur digue (ce que plus personne de nos jours ne veut faire). En effet, les conditions de travail laborieuses nécessitent une présence permanente sur le terrain. « Il ne faut pas avoir peur de se salir les mains » précise René Marx-Roussy, président régional du Syndicat des propriétaires et exploitants d'étangs de l'Est ; et au niveau national de l'Union nationale des syndicats et associations en étangs et bassins.

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 Photo ci-dessus : © Jean Dorval 2004 (Les bassins de stockage du poisson pour la vente)

C'est sur six hectares et demi, que s'étendent les trois bassins, numérotés de A1 à A3, et cinq étangs servant à l'élevage du poisson. Le mois de novembre est une excellente période pour la pêche car les premiers froids arrivant le poisson se manipule mieux. On vide chaque année trois des étangs à fond ce qui permet d'avoir une maîtrise totale de la production. Ici, on ne recherche pas la productivité à outrance, mais uniquement la qualité. Aussi, il est vendu en moyenne seulement l'équivalent d'une tonne de poisson. Cette activité repose sur l'alevinage à partir de vésicules résorbées, réservées à la vente aux sociétés de pêche et aux autres étangs de la région, et sur l'élevage du poisson pour la consommation courante. Les œufs de poisson, d'origine lorraine, sont éclos, donnent des larves de poisson ou alevins. Ils sont ensuite répartis en fonction de leur stade de maturité dans différents étangs, respectivement de la première à la troisième année. Dans ces eaux, on trouve tanche, carpe, perche, sandre, brochet, « petit blanc » (gardon ou retonde), vif (pour la pêche) et friture. Les brochets pèsent généralement entre 1,5 et 3 kg, les carpes de 1 à 2,5 kg. A noter, le jour de la vente la présence d'une carpe estimée à près de 10 kg !

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 Photo ci-dessus : © Jean Dorval 2004 (Un des bassins d'élevage en activité)

La récupération du poisson se fait à l'ancienne dans un collecteur ou pêcherie automatique répartissant avec amour les poissons par taille selon un système ingénieux de grilles, allant des plus gros poissons au plus petits. Cela évite le stockage de vase au niveau des ouies et fait gagner en goût pour les amateurs de bonne chair. Après, les ouvriers de la pêcherie refont un tri manuel sur table et mettent en bassins les poissons à vendre. Ces précieux réceptacles sont constitués d'un trou dans la terre argileuse recouvert d'un filet ou pantène.

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 Photo ci-dessus : © Jean Dorval 2004

(La boutique où l'on vend le poisson

et où sont mises à disposition de nombreuses et succulentes recettes...)

Le brochet porte le nom scientifique d'Esox Lucius. Poisson mince et long, dont la couleur de la robe varie de brun doré à noir en fonction de la profondeur des lacs dans lesquels il vit. Le brochet préfère les eaux claires à fond graveleux et aux berges riches en végétation. Ce poisson d'eau douce particulièrement vorace, carnivore voire cannibale (ses mâchoires sont garnies de dents très nombreuses, 700 environs... ), peut peser jusque 30 kg et dépasser un mètre de long. Sa chair blanche est délicate, maigre, ferme et feuilletée, surtout lorsqu'on le pêche en eaux courantes au filet dans les lacs. En outre, on le préférera jeune, les vieux spécimens présentant l'inconvénient de nombreuses arêtes. Au vidage, il convient de jeter les œufs et les laitances. Leur toxicité occasionne des vomissements et de violentes purges. La reproduction se déroule de février à mai, les ovules (30000 à 60000 par femelle) sont pondus en eau peu profonde parmi la végétation ou dans l'herbe des prairies inondées. L'incubation dure de 2 à 4 semaines. Les alevins possèdent, pendant 2 à 3 semaines, un organe adhésif sur la tête qui leurs permet de se fixer à la végétation. La maturité est atteinte généralement à l'âge de 3 à 4 ans. On prépare le brochet de plusieurs manières « au beurre blanc », « aux petits oignons confits », « rôti au vin blanc », « à la champenoise », « à la crème », « au bleu », « meunière » ou « en darnes aux champignons ».

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 Photo ci-dessus : © Jean Dorval 2004 (La Carpe avant de passer en cuisine...)

La carpe(2) ou cyprinus carpio (carpe royale, carpeau - feuille, amande, panot... selon l'âge), quant à elle, « serait originaire d'Asie Mineure d'où elle aurait été ramenée par les anciens grecs puis par les romains ». Ce poisson « aujourd'hui très répandu, à la fois dans les rivières, les étangs et les lacs » d'Europe et d'Asie « affectionne les eaux calmes et chaudes, à végétation abondante. » Sa croissance est optimale dans des valeurs comprises entre 20 à 25° C. Elle peut mesurer au maximum 80 cm. « La durée de vie est de l'ordre de 40 à 50 ans pour les souches sauvages, de 12 à 15 ans pour les souches sélectionnées pour l'élevage. La maturité sexuelle est atteinte vers 2 à 3 ans. La reproduction a lieu en mai et juillet selon la température. Les œufs sont déposés sur la végétation. Les alevins apparaissent au bout de quelques jours. La carpe est un poisson omnivore, faisant une grosse consommation de zooplancton, d'invertébrés aquatiques et de végétaux. C'est un poisson de pêche sportive très apprécié car la carpe est méfiante, très résistante et sa capture difficile ». Un véritable challenge ! « Ce sont les moines qui, les premiers en France, « cultivèrent » la carpe de façon « raisonnée ». A partir de la carpe commune sauvage au corps long et recouvert d'écailles, on a abouti à la création d'un certain nombre de variétés au corps plus ou moins trapu et avec peu ou pas d'écailles. » On trouve la carpe miroir, la carpe cuir, la carpe koi ou chinoise. « La carpe miroir est la plus utilisée en pisciculture. Son élevage, appelé aussi carpiculture, est pratiqué en plans d'eau (bassins, étangs... ) où les conditions de production sont soigneusement contrôlées. Depuis l'alevin, le plus souvent issu d'une production maîtrisée par des éleveurs spécialisés, 2 à 3 années sont nécessaires pour que la carpe atteigne 1,5 kg, taille à laquelle ses qualités de chair sont alors des plus parfaites. » On peut cuisiner la carpe « farcie », « au four », « en matelote marinière », « en matelote brûlée », « au safran en gelée », « à la juive », « en matelote blanche », « en filet au sabayon de raifort », « en tartare au saumon mariné », « en sauce de soja », « en matelote brune », « au raifort » ou « au vin rouge d'Arbois ».

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 Photo ci-dessus : © Jean Dorval 2004

(Très loin de la malbouffe...

La même carpe cuite au court-bouillon, un vrai délice bien de chez nous !)

La Lorraine est la troisième région piscicole de France après la Brenne (Berry) et la Dombes (dans l'Ain). Ses étangs du Saulnois et du Pays de Sarrebourg ont grandement contribué à sa renommée touristique. Selon le guide « Moselle (Metz et le Pays Messin, Pays de Bitche, Nied, Sarrebourg, Saulnois, Trois Frontières et Bassin Houiller » (publié chez Casterman/Serpenoise) : « D'origine artificielle, ils (les étangs) furent mis en eau grâce aux communautés religieuses du Moyen Age, qui profitèrent des sols imperméables (argiles et marnes du Keuper) et construisirent des digues de retenue des eaux courantes. Aux XVIIe et XVIIIesiècles, ils appartenaient soit aux communautés villageoises, soit à des abbayes (bénédictines de Vergaville, prémontrés de Salival). La coutume voulait qu'ils soient régulièrement vidés de leurs eaux et que leur fond soit mis en culture pendant un an. Ces étangs fournissaient la région en poissons, notamment en carpes et en brochets, espèces les plus fréquemment élevées. La consommation de poisson connaissait une forte augmentation en période de Carême. Ils permettaient également de faire tourner des moulins et flotter du bois, destiné en particulier à l'alimentation des salines proches. A la Révolution, les paysans réclamèrent leur assèchement définitif et aujourd'hui ne subsistent que les 4/5e des étangs. L'alternance mise en eau-culture fut abandonnée au XXe siècle. » Actuellement, on trouve principalement de grands ensembles comme les étangs du Stock (750 ha), de Gondrexange (660 ha), de Mittersheim (250 ha) et de Lindre (620 ha).

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Photo ci-dessus : © Jean Dorval 2004 (L'Adieu au Calice Nourricier...)

A « l'étang des deux sources » si l'on ne trouve pas de prédateurs naturels carnassiers, tels la brème, le poisson chat ou le silure ; cependant un phénomène nouveau touche de plein fouet l'exploitation, et ce, au grand dam de René Marx-Roussy. Un invité surprise - le cormoran -s'est installé en Lorraine. Répandu normalement sur les côtes, ce très grand consommateur de poisson pénètre, depuis peu, profondément les terres continentales, suite aux changements climatiques (vent du Nord et températures plus froides), à la recherche de nourriture causant une véritable catastrophe économique chez les pisciculteurs. A Aube, à titre d'exemple, une soixantaine de spécimens, boulottant individuellement près de 500 g de poisson par jour, a ainsi dégusté à bon compte, l'an passé, près de 85% de la population d'un des étangs de stockage !

Suite aux problèmes alimentaires que la France a rencontré récemment  (vache folle, épandage des boues agricoles... ), les français ont changé leur regard sur ce qu'ils mangent. Plus interrogatifs, parfois même suspicieux, en tout cas beaucoup plus avertis, à la recherche de signes objectifs, voire « ostensibles » de qualité, nos compatriotes ont appris le « bien nourrir ». Ils exigent des producteurs une qualité de vie, à vivre au jour le jour sans restriction de durée de bail, un projet permettant rapidement l'obtention de bienfaits et de bien-être. Ce « développement durable », jusque dans l'assiette, implique des retombées favorables à la dimension d'une vie humaine et pour nos descendants. Alors, le « bien produire », une responsabilité incombant aux producteurs de produits frais ? Oui, à n'en pas douter ! De ce fait, il faut encourager les artistes du terroir, comme René Marx-Roussy, dans leur démarche séculaire salvatrice.

© Jean Dorval, le 28/11/04, pour LTC Grands Reportages.


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(1)   Pisciculture Marx-Roussy - Etang des deux sources - 57580 - AUBE - Tél : 03.87.64.52.62 - Fax : 03.87.64.55.52 - Portable : 06.74.63.58.03

(2)   Selon les fiches descriptives du Ministère de l'Agriculture et de la Pêche, ADAPRA, ITAVI

16/10/2013

JOURNéE NATIONALE DE LUTTE CONTRE LE GASPILLAGE ALIMENTAIRE.

 

 

 

 

Dans le temps, chaque membre d’un foyer Français récitait le Bénédicité, avant chaque repas, par respect pour la nourriture gagnée durement au Travail, à la sueur de son front : « Que le Seigneur nous bénisse, nous et la nourriture que nous allons prendre. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il. ». Et chaque repas se concluait en rendant les Grâces : « Ô Dieu tout-puissant, nous vous rendons grâce pour tous vos bienfaits. Vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. » A cette époque, pas si lointaine (moins de 70 ans), aux limites du dernier conflit mondial, les gens manquaient pratiquement de tout, et seule une riche minorité mangeait du pain blanc tous les jours. Mais, on dressait à chaque repas une assiette dans le cas où un Pauvre se présenterait pour manger. A contrario, l’opulence alimentaire dans laquelle baigne notre Civilisation contemporaine, en plein déclin, ferait rougir de honte nos Ancêtres...

UN GACHIS GENERALISE, VERITABLE CANCER SOCIAL !

En France, chaque année, une famille de quatre personnes met en moyenne aux ordures pour 400,00€ de nourriture non consommée, et tout au long de la chaîne alimentaire, 7 millions de tonnes de déchets alimentaires sont jetées… La nourriture jonche même le sol de bon nombre de nos trottoirs dans l’indifférence la plus totale… Quel honteux gâchis organisé par cette maudite Société de Consommation amerloquisée, quel embourgeoisement ultralibéral inutile ! Quel Système économico-outrancier, non-respectueux et sur-exploiteur de la Nature ! Quelle insulte pour les Pays en voie de développement et pour le Quart-monde qui crèvent la dalle ! Car ces chiffres font halluciner grave, rendent dingue, surtout quand on sait que rien que dans notre Pays, de nombreuses personnes ont du mal à boucler les fins de mois, se privent de tout, ne mangent pas à leur faim ; à cause d’un "coup de la Vie excessif" (passage à l’euro sans contrôle des prix, impôts qui augmentent sans cesse, salaires qui n’augmentent pas, etc.) et d’une crise économique ultra-violente (faillite des entreprises, chômage, précarité de l’emploi, etc.) qui s’éternisent, véritables fabriques par millions de Pauvres et d’Exclus du Système. Aussi, à l’occasion de la Journée de lutte contre le gaspillage alimentaire, il convient de limiter à fond la caisse cette gabegie institutionnalisée. Si les associations de consommateurs réclament à juste titre également un effort de la grande distribution, chacun de nous se doit désormais de respecter la Nourriture. Cela commence par les Parents et cela se transmet aux Enfants… Le vieil adage populaire : « Celui qui ne respecte pas ce qu’il a dans son assiette, ne se respecte pas lui-même », prend de nos jours tout son sens. Dans le cas d’excédents alimentaire à disposition, il ne faut jamais hésiter à partager avec une personne en difficulté (les exemples sont nombreux dans nos villes à côté de chacun d’entre nous), à aider une association caritative en faisant des dons en nature(1), et/ou à manger ses restes. Ce cri d’alarme pour que cette chasse au gaspi alimentaire soit effective est d’autant plus essentiel, vital, que le 17 octobre prochain, c’est la Journée mondiale du refus de la misère. Un ami qui a grandi pendant la Deuxième Guerre Mondiale se rappelle qu’étant enfant, quand il avait une orange, c’était très rare, et c’était même un cadeau de Noël ! C’était la « Wii-Alimentaire » de l’époque qui faisait rêver les enfants qui avaient faim. Aujourd’hui, on shoote dans les oranges dans nos rues… Triste époque !

OBJECTIF : « ZERO GACHIS ALIMENTAIRE ! »

L’actuel objectif du plan anti-gaspillage du Ministère de l’Agroalimentaire est de réduire de moitié la quantité de nos gâchis alimentaires d’ici à 2025. Si cet objectif est fortement louable, il n’est pas suffisant, et devrait plutôt viser à réduire ce vice de pays riche à la valeur zéro dans les plus brefs délais. Un jour viendra, où il se peut (et ce n’est pas à souhaiter) que l’on manque de nouveau de tout, et ce jour, vu les incertitudes de la période actuelle (tant au niveau national qu’international), n’est peut-être pas si loin… Alors par grand-pitié, il convient de mâcher sept fois ce que l’on met dans notre bouche, par respect pour ceux qui n’ont rien, par respect pour nous-mêmes aussi, et afin que cela profite pleinement à la construction quotidienne et équilibrée de nos corps. Ne plus jeter la Nourriture, c’est finalement faire mémoire du Christ qui à table avec ses douze Apôtres, avant de se sacrifier pour sauver l’Humanité pécheresse, a dit au cours de la Scène, son dernier repas en partage : « Prenez et mangez et buvez en tous, car ceci est mon corps, car ceci est mon sang. » « Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. » Respecter la nourriture, c’est en quelque sorte entrer en Sainteté.

 

© Jean DORVAL, le 13.10.2013, pour LTC Humanitaire

Note : (1) http://www.adnfrance.org

 

 

 


20/06/2013

« METAMORPHOSER LE MONDE EN LE RENDANT PLUS HUMAIN ! »

repenser la pauvreté,éditions les livres du nouveau monde,esther duflo,et abhijit v. banerjee,mit,j-pal,laboratoire d’action contre la pauvreté

Dans leur livre "Repenser La Pauvreté", paru le 05 janvier 2012, aux "Editions Les Livres Du Nouveau Monde", Esther Duflo(1) et Abhijit V. Banerjee - tous deux professeurs d’économie au MIT, cofondateurs et codirigents de J-PAL, laboratoire d’action contre la pauvreté(2) - dénoncent que près d’un milliard de personnes, dans le Monde, vit avec moins d’un dollar en poche par jour. Pour eux ce n’est pas une fatalité, c’est le résultat de la mise en place de systèmes économiques en faillite permanente (ultralibéralisme et marxisme), un peu partout dans le Monde, et ce, malgré la mise en œuvre de différentes politiques destinées à tenter de colmater la pauvreté. Cette impuissance organisée et ce manque d’ambition pour l’Humanité ont conduit à un échec cuisant et à une dégradation des conditions de Vie généralisée.

 

LES PAUVRES DOIVENT DECIDER DE LEUR DESTIN.

Pour Esther Duflo(1) et Abhijit V. Banerjee, les experts décident pour les pauvres ce qui doit être bon pour eux sans les consulter, et c’est cela qu’il faut changer ! De même, plutôt que de s’interroger sur la cause ultime de la pauvreté, nos deux économistes de bon sens s’intéressent plutôt aux choix qu’opèrent les pauvres en matière de consommation, de mode de vie et d’éducation, afin de tester expérimentalement l’efficacité des méthodes qu’ils préconisent aux fins d’améliorer leur sort. Faut-il subventionner les denrées de base ou privilégier les transferts sociaux ? Vaut-il mieux donner ou vendre les moustiquaires qui protègent du paludisme ? La microfinance est-elle le remède espéré pour sortir des « pièges de pauvreté » ? Sans réflexes partisans, ce livre aborde le défi mondial du combat contre la pauvreté. Une série de problèmes concrets qui, une fois correctement identifiés et compris, peuvent être résolus, un à un, par des mesures de bon sens. A dévorer donc, ces 432 pages qui redonnent un espoir vrai aux plus Humbles !

 

© Jean DORVAL, le 21 juin 2013, pour LTC Humanitaire.

 

 

 

 

 

INFO+ :

 

Pour lire des extraits de ce livre : 

http://www.seuil.com/livre-9782021005547.htm

 

Des news des deux auteurs :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Esther_Duflo

http://en.wikipedia.org/wiki/Abhijit_Banerjee

 

Notes :

(1)  Esther Duflo est la première titulaire de la chaire « Savoirs contre pauvreté » au Collège de France,

(2)  dont les bureaux sont à Boston, au Cap, à Santiago du Chili, à Chennai (Madras) et à Paris. 

LES BEST OF JD : C'ETAIT HIER... « VISITE PRINCIERE POUR LES 250 ANS DE LA PLACE ROYALE A NANCY. »

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© Photo ci-dessus (la Place-Royale de Nancy) : archives.cg54.fr

 

La Place STAN de Nancy tient une place très importante dans le cœur des Lorraines et des Lorrains, c’est pourquoi LTC vous propose un article de JD sur son inauguration (suite à sa restauration) en 2005 paru dans feu la Revue Lorraine Populaire de Jean-Marie Cuny… A lire aussi, dans la foulée, l’interview conjointe de S.A.R. le Prince de Bourbon-Parme et de M. Jacques Charles-Gaffiot.

Depuis le mois de décembre 2004, et tout au long de l'année 2005, de nombreux événements ont commémoré les 250 ans de la Place-Royale, joyau baroque nancéen, ayant fait récemment peau neuve ; inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco, depuis décembre 1983, car son « intérêt est considéré comme exceptionnel et sa valeur comme universelle ». Sa dernière rénovation remonte à 1958. Ce chef-d’œuvre urbain, aux divines proportions, est solennellement inaugurée le 26 novembre 1755, aux cris de « Vive le Roy ! » De nombreuses festivités ont lieu, ce jour là, dont la distribution d’argent au peuple. Le parti philosophique et la troupe de tous les plaisirs ne peuvent s’empêcher de manifester leur opposition. A l’écart, rue Saint-Dizier, en dessous de la statue du Duc Léopold, les patriotes lorrains, à l’initiative du libraire Nicolas, chantaient des chants patriotiques lorrains.

Le 26 novembre dernier, jour anniversaire de sa dédicace, dans les Grands Salons de l’Hôtel de Ville, devant un parterre de plus de 300 personnes, dont son S.A.R. le Prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme, Jacques Charles-Gaffiot a donné une conférence, sous l’égide de l’association Présence du Souvenir Bourbonien en Lorraine, sur le thème : « la Place-Royale de Nancy, un hommage d’un beau-père à la gloire de son gendre ». Un message de Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, Duc d’Anjou (Louis XX), a été lu à cette occasion.

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© Photo ci-dessus (Stanislas) : stansurseine.blogspot.com

A n’en pas douter, le destin de Stanislas Leszczynski relève de l’extraordinaire. Deux fois roi de Pologne, deux fois déchu, puis duc de Lorraine et de Bar, beau-père de Louis XV, cultivé, amoureux des arts et des sciences, profondément croyant, ami des philosophes (notamment de Voltaire… ), bon vivant ; il est cependant froidement accueilli en Lorraine, que son gendre lui a confié en viager. Pourtant, les trente années de son règne témoigneront d’une entreprise grandiose et éclairée. Véritable bâtisseur, avec son architecte Emmanuel Héré, disciple de Boffrand, il fait de sa cour et de ses châteaux des creusets culturels brillants, dont on parle dans toutes les cours et salons d'Europe. Le château de Lunéville ne passe-t-il pas pour le « Versailles lorrain » ? Entre autres réalisations, il fait construire une Place-Royale à Nancy, destinée à honorer et glorifier son gendre, Louis XV, Roi de France. 

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© Photo ci-dessus (la Place-Royale) : pagesperso-orange.fr

 

LE NOMBRE D’OR POUR HONORER LA MAJESTE ROYALE !

Une Place-Royale par sa perfection, son esthétisme, glorifie le personnage du Roi donné ainsi, dans un équilibre parfait, à l’admiration de ses sujets. Elle symbolise l’absolutisme au cœur de la ville, espace architectural de grande ampleur, point de convergence, où l’on érige, en position centrale, une statue équestre ou pédestre, en bronze. Sous le règne de Louis XIV, on s’inspire du modèle italien ; Rome et la place du Capitole, où trône la statue équestre de Marc-Aurèle ; et Florence, avec la statue équestre de Cosme 1er de Médicis, place de la Seigneurie. La première Place-Royale française voit le jour à Paris en 1685 : la place des Victoires (avec une statue pédestre) ; puis en 1699, la place Vendôme (avec une statue équestre). Le Roi y est représenté comme un empereur romain victorieux de retour de campagne. A l’inverse, sous Louis XV, la notion de Place-Royale est revêtue d’une nouvelle signification, héritage du « Siècle des Lumières ». On donne au Roi une posture plus humaine, plus proche du peuple, des réalités ; à Rouen, il est accompagné d’une statue de penseur.

LA MUTATION GENIALE D’UN CENTRE DE VILLE

A Nancy, jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, une vaste esplanade sépare la Ville-Vieille de la Ville-Neuve. Stanislas Leszczynski choisit ce lieu idéal afin d’établir celle qui deviendra la première de toutes les Places-Royales françaises, par son équilibre et sa beauté. Sacralisant le pouvoir royal, tout en permettant les festivités populaires, ce véritable forum est avant tout un lieu où le peuple et le souverain communient dans un esprit d’abondance et de paix retrouvée. La transparence des grilles de Jean Lamour dont se pare l’ouverture de chaque axe qui converge vers la place renforce cette idée. L'intendant Alliot finance ce grand chantier avec les seuls deniers de Stanislas. Louis XV n’y participe pas, il écrit juste à son beau-père qu’il est honoré.

Longtemps, le maréchal de Belle-Isle, représentant de Louis XV, responsable militaire de la place forte de Metz, fait opposition à ce projet qui porte atteinte aux ouvrages militaires. Cependant, les autorisations de commencer les travaux sont accordées par René-Louis, marquis d'Argenson, ministre de la Guerre. Aussi, en mars 1752, est donc officiellement posée la première pierre. Emmanuel Héré construit, autour d’un quadrilatère spacieux, des pavillons de même ordonnance classique, rythmés par le jeu d'un ordre colossal ; au sud, la grande façade du palais (le futur Hôtel de Ville) ornée des armes de Stanislas et du blason de la Ville de Nancy ; à l'est, le pavillon de l'Intendant Alliot et l’Hôtel des Fermes, respectivement de nos jours, le Grand Hôtel et l'Opéra de Nancy et de Lorraine ; à l'ouest le pavillon Jacquet et le Collège de Médecine (actuel Musée des Beaux-Arts) ; au nord, là où se dressait la courtine unissant les bastions de Vaudémont et d'Haussonville, des « basses faces » limitées au seul premier niveau des autres pavillons, pour raison de défense militaire.

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© Photo ci-dessus (la Place STAN) : discover-eu.com

 

Stanislas envisage de faire communiquer la Place-Royale avec la place de la Carrière. Il fait alors construire un arc de triomphe s’inspirant de celui de Constantin°Ier, le Grand, édifié à Rome entre 312 et 315, pour commémorer la victoire de l'empereur sur Maxence, au pont Milvius en 312. Ce modèle antique, aux colonnes corinthiennes et médaillons circulaires, ne représente plus la soumission des peuples barbares et des esclaves mais la paix retrouvée ; ainsi, à Nancy, élève-t-on un « arc de la paix », de plus petite taille, juste harmonisation entre l’esthétique de la Rome antique et la thématique moderne de la « Pax Romana ». Louis XV, n’est-il pas l’instigateur de la Paix de Vienne de 1737 ? N’a-t-il pas renoncé, en position de force, à annexer la Hollande en signant la paix d’Aix-la-Chapelle en 1748 ? En préservant l’Europe d’un embrasement général, il devient son pacificateur. Les inscriptions immortalisent ce rôle important : « Au Prince pacifique, au Prince victorieux. » D’autre part, son beau-père rend hommage à la grandeur de ce sacrifice, en sommant le faîte de cet ouvrage par un médaillon représentant Louis XV soutenu par des Victoires ailées. En complément, les façades de la Place-Royale, les grilles des fontaines, les potences des lanternes se trouvent pavoisées des symboles royaux et ducaux : fleurs de lys, coq gaulois, lauriers, soleil rayonnant d’Apollon, jusqu’à la teinte bleu roi des ferronneries… Les grilles forgées, qui relient les bâtiments les uns aux autres, sont l’œuvre de Jean Lamour (1698-1771). Par leur forme et leurs décors, elles témoignent, avec les fontaines d'Amphitrite et de Neptune réalisées par le sculpteur Barthélemy Guibal (1699-1757), de l'art rocaille.

En position centrale, s'élevait une statue de bronze(2), représentant Louis XV vêtu à l'antique, le regard tourné vers la France, dans une attitude marquant la fin des conflits, l’abnégation du général victorieux ! Véritable source d’abondance et d’équilibre, serein, rayonnant, il symbolise une force positive, entouré des vertus cardinales : la Prudence, la Justice, la Force et la Tempérance. Cette statue (dont la maquette est au Musée Lorrain) et ses allégories sont détruites à la Révolution en 1793. La Place-Royale devient alors la place de la République. On y installe une colonne surmontée d’un bonnet phrygien ; puis sous le Premier Empire, un monument surmonté d’un aigle impérial. Finalement en 1831, la place est baptisée place Stanislas et on inaugure une nouvelle statue, représentant Stanislas(3).

 

INTERVIEW CONJOINTE DE S.A.R. LE PRINCE DE BOURBON-PARME ET DE M. JACQUES CHARLES-GAFFIOT

 

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S.A.R. LE PRINCE DE BOURBON-PARME (à droite)
ET M. JACQUES CHARLES-GAFFIOT (à gauche)
(Sur la Place-Royale)
© Photo ci-dessus : Jean Dorval 2005
 
 
 

Descendant le plus direct de Stanislas, Monseigneur vous êtes né, à Paris, le 03 juin 1961. Vous épousez à Dampierre dans les Yvelines, le 25 mai 1991, Mademoiselle Constance de Ravinel (née le 18 juillet 1971 et d’origine lorraine), avec qui vous avez 4 enfants. Votre petite dernière est prénommée Zita, en l’honneur de sa grande tante, l'impératrice d’Autriche (de Lorraine-Habsbourg), reine de Hongrie, décédée en 1989. En tant que Bourbon, vous êtes cousin de toutes les familles royales d’Europe. D’ailleurs, votre cousin, Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, Duc d’Anjou, aîné et Chef de la Maison de Bourbon, est aussi le parrain d’un de vos enfants. Vous travaillez dans la finance et l’agroalimentaire, avez vécu plusieurs années aux Etats-Unis d’Amérique, il y a une décennie. Membre de l’Institut de la Maison de Bourbon et Président d’honneur du Mémorial de France à Saint-Denis, vous vous êtes fortement impliqué dans les cérémonies célébrées à la cathédrale-basilique de Saint-Denis, le 8 juin 2004, à l’occasion de la déposition solennelle du cœur de Louis XVII dans la crypte des Bourbon.

Quant à vous, Monsieur Jacques Charles-Gaffiot, votre ancêtre, Félix Gaffiot, est le célèbre créateur du dictionnaire latin-français Le grand Gaffiot. Vous êtes historien spécialisé dans le XVIIIe siècle, écrivain, ancien directeur du Centre Culturel du Panthéon, brillant conférencier. Lorrain d'adoption, vous effectuez toute votre scolarité à Lunéville, à l'ombre du parc du château de Boffrand. Membre actif de différentes associations, comme La Demeure historique, les Vieilles Maisons françaises ou le Cercle du Patrimoine ; vous avez réalisé, depuis 1986, plus d'une trentaine d'expositions d'envergure présentées à Paris, Rome, Saint-Pétersbourg ou Turin. Vous publiez autant d’ouvrages et, entre autres, en 2001 Moi, Zénobie reine de Palmyre ; en 2003, Lunéville : Fastes du Versailles lorrain en collaboration avec S.A.I. et R. Otto de Lorraine Habsbourg et pour la préface M. Jean-Jacques Aillagon ; puis Lunéville Fastes du Versailles lorrain : Tome 2, Décors intérieurs, mobilier, objets d’art. Cet ouvrage récent est sorti en février 2006.

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QUESTIONS/REPONSES :

1) RLP : Quelles sont les circonstances, qui selon vous, permettraient à Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, Duc d’Anjou, Chef de la Maison de Bourbon, d’accéder au trône de France ?

S.A.R. : Mon cousin ne pourra accéder au trône de France que dans le cadre d’une Restauration. La condition première est d’accentuer sa présence dans notre pays. Vu la situation actuelle, tant sociale qu’économique, cette question est d’avenir. Tout reste possible ! Ceci étant dit, j’ai d’autres cousins en France qui sont sur le devant de scène. Le privilège d’avoir une arrière-grand-mère, née Marie d’Orléans, Princesse de Danemark, me permet d’être à l’aise avec tout le monde. Je pense que pour rétablir une monarchie, il y a encore beaucoup de travail de terrain à faire ; bien que, j’ai le sentiment, qu’en France, il y ait de plus en plus de royalistes.

Quand je vois comment, récemment, mon cousin le roi Siméon II de Bulgarie (né le 16 juin 1937 à Sofia) s’est démené chez lui pour reprendre le pouvoir, je trouve cela tout à fait épatant. Il a été le dernier tsar des Bulgares de 1943 à 1946, puis Premier ministre de Bulgarie de 2001 à 2005. Il est le seul monarque de l'histoire à retrouver un pouvoir politique après une élection démocratique, dans une fonction différente (comme Norodom Sihanouk dont la carrière est similaire). Comment faut-il l’appeler ? « Sa majesté le Premier ministre » ? J’admire sa démarche. Le roi d’Espagne, don Juan Carlos de Bourbon, a emprunté un tout autre chemin. Il a pu reprendre les rênes de son pays et en faire ce qu’il est aujourd’hui, en l’espace de trente ans ; grâce à Franco, qui le désigna en 1969 comme son successeur. Puis, en parallèle, on remarque que dans l’Union Européenne, il y a encore plusieurs monarchies, ce qui, à mon sens, est un signe de vitalité, de continuité. Je pense également qu’en lisant la presse, on se rend compte que les français sont orphelins de la royauté. Ils s’intéressent à ce qui se passe chez les Grimaldi, les Windsor… Ils vont finalement chercher ailleurs ce qu’ils n’ont plus chez eux. Il y a diverses pistes qui pourraient faire basculer la France vers la monarchie. La crise des institutions politiques prouvent finalement que la situation pourrait nous être favorable très rapidement. Nous ne sommes pas dans le meilleur des systèmes actuellement. L’avenir nous dira si j’avais raison.

 

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S.A.R. LE PRINCE DE BOURBON-PARME
(Hôtel de Ville de Nancy-Grands Escaliers)
© Photo ci-dessus : Jean Dorval 2005
 
 
 

J. C-G. : Reprenant l’idée du prince, je pense que les Français cherchent un arbitre. En ce sens, on peut considérer qu’un monarque, par nature, puisqu’il n’est pas élu, est le meilleur arbitre possible ! La véritable difficulté consiste à trouver l’homme qui incarnera le mieux cet idéal.

S.A.R. : Dans l’actualité récente, on pensera aussi au malaise, à propos des origines chrétiennes de l’Europe. Une polémique injustifiée, au moment de la rédaction de la constitution européenne, a d’ailleurs débouché sur un rejet lors d’un référendum d’initiative populaire. Je suis particulièrement attaché aux valeurs millénaires de la France et de l’Europe. D’autre part, Monsieur Jacques Charles-Gaffiot parlait à juste titre du rôle d’arbitre qui s’impose à un Roi ; tel Saint-Louis rendant la justice sous son chêne. La monarchie joue effectivement un rôle supérieur, au dessus de la mêlée partisane. Elle est d’inspiration divine et au service du peuple.

En France, il y a un de nombreux partis politiques allant d’un extrême à l’autre. Chaque programme défend de bonnes comme de mauvaises idées. Le régime politique actuel apporte la preuve de son inefficacité en générant une politique partisane. On ne légifère pas pour le bien collectif, mais pour plaire à un électorat ou défendre de petits intérêts. Au gré des alternances politiques, un temps certain est perdu. On s’amuse à défaire ce que les prédécesseurs ont instauré, réduisant ainsi à néant les intérêts légitimes du pays.

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© Image ci-dessus : http://www.drapazur.com/

 

2) RLP : Suite à la restauration de la Place Stanislas, n’aurait-il pas été plus judicieux de la part de la Municipalité de Nancy d’y replacer la statue de Louis XV (dont la maquette se trouve toujours au Musée Lorrain), et qui fut abattue lors de la Révolution française, en lieu et place de celle de Stanislas ?

S.A.R. : Je fais halte à Nancy pour la première fois. Aussi, il revient à ma mémoire le récit que m’a fait mon père du mariage de son cousin Otto de Lorraine-Habsbourg. Ce que j’ai vu ce soir de la Cité des Ducs m’enchante. La Place-Royale est une des plus belles places de France, voire la plus belle ; surtout de nuit avec ses éclairages et féeries lumineuses de Noël. Elle est d’une proportion divine qui met en valeur ses dorures, fontaines, sculptures, ferronneries… A n’en pas douter, une statue de Louis XV trouverait dans ce lieu magique naturellement toute sa place.

J. C-G. : Ce sera l’objet de la conférence de tout à l’heure. Il y a du pour et du contre. Effectivement, du côté du « contre », on peut rappeler que de son vivant Stanislas avait demandé à ne jamais être statufié. Par conséquent, cette statue contrevient à ses dispositions, non pas testamentaires, mais à son « testament spirituel ». Par ailleurs, il faut se souvenir de la signification et du sens particulier d’une Place-Royale. Cet exercice architectural, inventé par l’art français, résulte de la juxtaposition de deux monuments distincts mais complémentaires : une statue de bronze (équestre ou pédestre) représentant le Roi, placée au centre d’un écrin monumental qui lui est proportionné et conçu à ce seul effet. Cela suppose donc une concomitance entre ces deux éléments. Supprimez l’un d’entre eux, et nous ne sommes plus dans le cadre d’une Place-Royale, mais en présence d’une simple place, superbe certes, comme celle de Nancy ; car l’harmonie spirituelle y a été rompue.

3) RLP : Stanislas, placé sur le trône de Lorraine par Louis XV, est considéré comme un usurpateur par les lorrains. Quel est votre sentiment à ce sujet ?

J. C-G. : C’est une question qui se règle par elle-même en 1737, lorsque Stanislas arrive en Lorraine. Les Lorrains n’acceptent pas sa présence. On lui tourne le dos. Et bien contre vents et marées, il opère un merveilleux redressement, sur quelques années, et pour lequel, de nos jours, les Lorrains ont encore beaucoup d’estime. On a souvent tendance à oublier la continuité de l’Histoire, malgré les aléas de la politique internationale, puisque le successeur de Louis XV, le dauphin Louis-Auguste (futur Louis XVI) se marie, en 1770, avec une fille des Césars, petite-fille du Duc Léopold, Marie-Antoinette. Les Lorrains pouvaient voir, à juste titre, en elle, une noble descendante de Gérard d’Alsace. D’ailleurs, si son fils, Louis XVII, avait régné, celui-ci aurait été autant Lorrain que Français.

4) RLP : Pour ses 250 ans la Place Stanislas fait peau neuve. Que pensez-vous de la rénovation de ce patrimoine lorrain et mondial classé par l’Unesco ?

S.A.R. : Je suis toujours pour ce qui promeut une Restauration de la Royauté et permet aux Français de pouvoir se rattacher à leurs racines. Comme je le disais au cours d’une réponse précédente, les Français sont orphelins de l’Ancien Régime. On le voit bien dans les livres d’école, « à partir de 1789, les Français sont heureux… » Quid de la civilisation millénaire qui a précédé cette année fatidique ? Valoriser ce patrimoine français redonne des fondements censés à l’histoire de France et aux Français.

J. C-G. : On ne peut que se réjouir de cette métamorphose opérée, grâce à la Ville de Nancy, qui a fait là, véritablement un travail exceptionnel dans ce réaménagement. Classer ce patrimoine lorrain au patrimoine mondial est une très heureuse idée. Cette place ne représente pas seulement un art de vivre, un style architectural, elle est de même emblématique du Siècle de Louis XV, qualifié également de « Siècle des Lumières ». Les deux notions s’interpénètrent. Il est difficile, en Histoire, de faire des ruptures aussi tranchées. L’excellence de cet exemple montre la prédominance artistique de la France, dans ce milieu du XVIIIe siècle, qui est vraiment comme disait le poète Joachim du Bellay (1522-1560) : « la mère des Arts, des Armes et des Lois. » (1)

 

 

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© Photo ci-dessus (S.A.I. et R., l’Archiduc Otto de Lorraine Habsbourg) : yannsinclair.over-blog.com

 

5) RLP : S.A.I. et R., l’Archiduc Otto de Lorraine Habsbourg au cours d’une conférence à Nancy a dit : « La Lorraine a connu de multiples formes de souveraineté, de la Lotharingie à nos jours. Elle a vécu sous un nombre de drapeaux et néanmoins, elle est toujours restée la même. Elle a gardé son individualité, alors que d’autres villes et provinces l’ont perdue. Et surtout, elle a su harmoniser ses loyautés ; elle respectait sa tradition sans être infidèle à son présent. La Lorraine est une force d’intégration – c’est ce que ressentent les Lorrains qui, séparés depuis des siècles de la terre ancestrale, néanmoins lui gardent un souvenir fidèle qu’aucun événement ne peut détruire. C’est là un facteur qui crée des liens dont nous avons besoin alors que se poursuit pour nous la belle aventure européenne, qui donne son sens véritable aux sacrifices que ma génération a endurés et qui, en rétrospective, nous prouvent que rien n’est vain – et c’est nous qui sommes appelés à forger notre destinée. » Etes-vous d’accord avec ce point de vue ?

S.A.R. : Il est vrai que la Lorraine a souffert durant son histoire, mais elle en est toujours ressortie grandie. Elle a souvent changé de drapeaux, subie de nombreuses et longues guerres (guerre de Trente-Ans, guerre de 1870-1871, les Première et Seconde Guerres mondiales… ) où elle s’est retrouvée aux premières loges ; a eu une croissance économique, sans pareil, avec la sidérurgie, l’exploitation minière du charbon et du fer, ainsi qu’une agriculture dynamique. Aujourd’hui, si cet empire s’est effondré, le caractère trempé des Lorrains, tout comme celui des Alsaciens, l’a conduite à redresser la tête fièrement pour relever de nouveaux défis, avec l’arrivée du TGV-Est ou de l’industrie spatiale. C’est une des rares région de France, dont la richesse culturelle, issue de ses racines multiples et de la civilisation rhénane, est restée un atout.

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En tant que véritable trait d’union européen, la Lorraine a su tirer partie de toutes ces péripéties en prenant le meilleur de chacun. D’ailleurs, une des résultantes de cette formidable alchimie, n’est-elle pas un système de sécurité social excédentaire, en vigueur en Alsace-Moselle, et relevant du droit local ? Ce dernier devrait être généralisé à la France entière pour le bien de tous !

J. C-G. : C’est difficile de compléter ce qu’a dit l’Archiduc, il a fait le tour de la question. On ne peut être que d’accord avec ce qui a été dit. Cette fidélité des Lorrains s’inscrit dans le sang, comme dans le sol. Cela dit, cet enracinement se fait parfois au détriment d’une ouverture et d’une acceptation de ce qui peut venir d’une province voisine, voire de Paris. Les valeurs de la Lorraine sont liées à une notion très profonde de la fidélité qui fait l’essence même de cette nation.

© Jean Dorval, le 01/12/05, pour LTC Grand Reportage.

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Notes :

(1) Extrait du recueil « Les regrets »

(2) œuvre des sculpteurs Barthélemy Guibal et Paul-Louis Cyfflé (1724-1806)

(3) oeuvre de Jacquot, « prix de Rome »

Biographie :

1) « Week-end « Stanislas » à Nancy », article de Monique Raux, paru dans Le Monde, du 07/06/05

2) la conférence donnée par Monsieur Jacques Charles-Gaffiot à Nancy le 26 novembre 2005

3) les sites : http://encyclopedie.octopuce.qc.ca/ et http://www.ot-nancy.fr/